Colombie: Le changement a commencé
Par Odalys Troya Flores
Le 7 août, devant plus de cent 100 000 personnes, Gustavo Pétro et Francia Marquez ont été investis président et vice-présidente de la Colombie sur l'engagement d'un changement pour le pays et une semaine après, les promesses ont été tenues.
Comme ils l'avaient promis, depuis le premier jour de travail du Gouvernement, les changements ont commencé dans cette nouvelle étape de l'histoire de la Colombie.
En moins d'une semaine, les nouvelles autorités ont mis en pratique un ordre du jour international qui, sans aucun doute, donne confiance au peuple.
Pétro a nommé Armando Benedetti ambassadeur au Venezuela après que Félix Plasencia ait été désigné par Nicolas Maduro comme chef de la diplomatie de Caracas à Bogotá. La frontière commune a ouvert et le trafic des personnes a commencé, l’un des faits auxquels on s'attendait le plus face aux liens historiques de fraternité entre les deux pays.
Le nouveau président a dit que Benedetti aura la tâche ardue de normaliser les relations entre les deux pays et de rétablir les institutions qui existaient des décennies auparavant pour que les deux peuples frères puissent protéger leurs droits, garantir leurs libertés et arriver à ce qu’entre la Colombie et le Venezuela, on puisse construire des richesses pour les deux peuples.
Le Gouvernement a également confirmé que le communiqué conjoint souscrit avec la république arabe Sahraoui démocratique, le 27 février 1985 quand les relations diplomatiques ont été établies, était toujours en vigueur.
Les relations n'était « gelées » depuis 2000 sur décision du Gouvernement colombien mais les nouvelles autorités dirigées par le président Pétro les ont réactivées en vertu de ce communiqué.
La sénatrice Gloria Florez, de la commission du congrès qui s'occupe des affaires internationales a rencontré l'ambassadeur de Palestine en Colombie Raouf Almalki, à qui elle a confirmé sa solidarité avec son peuple, la reconnaissance de l'autonomie et la nécessité de renforcer un ordre du jour au bénéfice des deux pays.
Au sein du Congrès, plus de 70 législateurs de tous les groupes ont renouvelé en présence du ministre cubain des relations extérieures, Bruno Rodriguez, de l'ambassadeur de La Havane à Bogotá, Javier Caamaño, et des autorités de la chancellerie de l’île, le nouveau groupe d'amitié parlementaire Colombie–Cuba.
La Paix
Gustavo Pétro a affirmé lors de sa campagne électorale que son Gouvernement rechercherait la paix totale et en vertu de cette engagement devenu politique, il a envoyé une délégation à Cuba pour contacter les dirigeants de l'Armée de Libération Nationale (ELN) en vue de reprendre le processus de dialogue.
Quatre jours après son investiture, la commission dirigée par le chancelier Alvaro Leyva, le commissaire pour l'appel Danilo Rueda et le sénateur Ivan Cepeda est arrivée à Cuba où elle a rencontré la direction de l’ELN.
Ils ont reconnu, au nom du Gouvernement, de la légitimité de la délégation de dialogue de cette force de guérilla à la recherche de la paix.
« En conséquence, le Gouvernement adoptera toutes les mesures politiques et juridiques dans le cadre du droit national et du droit international pour garantir les conditions qui permettent la reprise des conversations avec l’ELN, y compris la reconnaissance des protocoles, » a déclaré Rueda.
A Cuba, ils ont été reçu par le président Miguel Diaz–Canel et par le chancelier de L’île Rio ont confirmé le soutien de Cuba à la paix en Colombie.
Étaient présents à cette rencontre importante Carlos Ruiz Massieu, représentant spécial du secrétariat général des Nations unies en Colombie, Jon Otto Brodholt, envoyé spécial du royaume de Norvège, le pays garant de ces dialogues et monseigneur Héctor Fabio Henao, délégué de l'église catholique.
Le chancelier de Colombie, Alvaro Leyva, a remercié Cuba pour son hospitalité et pour accueillir à nouveau ces rencontres.
Il a souligné que, depuis plus de 40 ans, depuis les années 1980, de manière ininterrompue, Cuba a accueilli sur son territoire des délégués des Gouvernements colombiens qui cherchaient à atteindre la paix avec des groupes armés également reçus sur cette terre pour la même raison.
Cuba a été le berceau de l'accord final de paix de 2016 entre l'État colombien et les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie–Armée du Peuple qui a été considéré comme un exemple pour le monde entier, a-t-il déclaré.
« On a déclaré à Monsieur le chancelier Bruno Rodriguez que la Colombie rejette la qualification de Cuba de pays qui patronne le terrorisme grâce a laquelle on cherche à ne pas reconnaître son engagement envers la paix en Colombie et dans le monde, » a déclaré Leyva.
Le ministre a expliqué qu'ils étaient à Cuba « précisément, pour tout le contraire. »
« Nous souhaitons renouer le dialogue avec Lola et Lesne sur cette terre de paix à fin de me prendre le chemin proposé par le président Pedro Urrego pour atteindre la paix totale. Merci, république de Cuba, pour votre hospitalité. Nous sommes heureux d'être ici, » a-t-il affirmé.
Projets de lois
Lors de la première semaine du nouveau gouvernement, le congrès placer deux projets de loi allure du jour qui sont en relation avec les propositions pour le changement en Colombie.
La proposition de réforme fiscale exigées selfie elle manque les personnes les entreprises que le plus de revenus paient plus au trésor public. Et d'autres part, un autre projet prévoit d'interdire le fracking en Colombie face aux risques pour l'environnement que génère cette pratique.
Quelques heures après l'investiture, le ministre des finances de Colombie, Rose et Antonio au campo, à présenter un projet de loi de réforme fiscale pour collecter des ressources pour réduire la dette sociale.
« L'État colombien a une dette sociale historique. Les niveaux de pauvreté et d'inégalités sont hauts et persistants. La faim est devenu un aspect qui ressort au milieu de la tragédie social que vivent des millions de colombien. »
Selon cette proposition, « il n'y a pas de justice sociale quand cela arrive et encore -40 en même temps il y a des privilèges, dés avantagés fiscaux injustifiés et des mécanismes qui facilitent l'évasion et le fait de ne pas remplir ses obligations fiscales.
Le texte précise que ce projet de réforme fiscale a pour but d'avancer essentiellement dans deux dimensions :
Premièrement, en diminuant les exemptions inégalitaires dont jouissent les personnes naturelles aux plus hauts revenus et certaines entreprises et fermer les chemins de l'évasion es du non respect de ses obligations fiscales.
Deuxièmement, obtenir suffisamment de ressources pour financer le renforcement du système de protection sociale. Cela sera possible grâce a des ajustements du système fiscal qui permettent d'avancer en matière de progressivité, d'équité, de justice, de simplicité et d'efficacité.
« Cette réforme que nous proposons génère 25 milliards de pesos par an (environ 5 795 000 000 de dollars) mais nous espérons que grâce a la lutte contre l'évasion fiscale, ce montant attendra 50 milliards de pesos par an (quelques 11 590 000 000 de dollars), ce qui est ce dont on a parlé tout le long de la campagne présidentielle, » a affirmé Ocampo.
Si cette initiative est approuvée, les 25 milliards de pesos équivaudront à 1,72 % du produit intérieur brut (PIB) en 2023.
Le projet de réforme présenté au Congrès donne la majorité est favorable au président Gustavo Pétro est centré sur une réduction substantielle des exemptions qui existent dans le régime d’impôts sur le revenu des personnes naturelles et dont bénéficient essentiellement les contribuables qui ont les plus hauts revenus.
Il envisage aussi un traitement plus équitable des différents types de revenus pour obtenir plus de simplicité dans le système ainsi que l'établissement d'un impôt sur le patrimoine pour la population la plus privilégiée.
Cette proposition est totalement différente de celle proposée par l'ancien président Ivan Duque en 2021 qui a provoqué l'explosion sociale la plus importante de ces 70 dernières années en Colombie parce que celle-ci augmentait les impôts de la population.
D'autre part, Petro, pendant sa campagne électorale a plaidé pour la transition du pays vers des énergies libres y a lancé un appel à l'Amérique latine pour une intégration plus effective en particulier sur ce sujet pour contrecarrer le changement climatique de façon unie dans la région.
La présentation de ces propositions. Certaines ont été faites par le parti Communes pour avancer vers la paix, a eu lieu alors que le président du Congrès lui-même, Roy Barrera, ouvrait au peuple les espaces publics de cette entité de l'État et de la place Núñez qui abrite le siège de cet organe et la maison de Nariño (présidence).
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos
Source en espagnol :
https://www.resumenlatinoamericano.org/2022/08/17/colombia-comenzo-el-cambio/
URL de cet article :
http://bolivarinfos.over-blog.com/2022/08/colombie-le-chargement-a-commence.html