Colombie: Le génocide d’Ivan Duque contre les migrants vénézuéliens
Par Danna Urdaneta
La politique de paix et de légalité et le blocus diplomatique d'Ivan Duque contre le Venezuela à coûté plus de vies de migrants vénézuélien en Colombie que de vies colombiennes de dirigeants sociaux et environnementaux, de défenseurs des droits de l'homme et d’anciens guérilleros qui avaient signé l'accord de paix de La Havane en 2016.
La conséquence réelle de la lutte contre la « dictature » de Nicolas Maduro a été l'instrumentalisation de la tragédie vénézuélienne provoquée par le blocus et une crise profonde. La politique xénophobe de Duque a légitimé le génocide par omission le plus important de Colombie à l'époque actuelle après l'Union Patriotique : l'extermination des migrants vénézuéliens.
L'unité d’investigation et d'accusation de la juridiction spéciale pour la Paix (UIA–JEP), l'institut d'études pour le développement et la paix (INDEPAZ), la médecine légale colombienne et la commission spéciale destinée à enquêter sur les crimes contre les migrants vénézuéliens à l’étranger de l'Assemblée nationale du Venezuela on compilé et publié des données qui révèlent les conséquences de la façon dont les discours de haine ont déshumanisé nos familles migrantes en les stigmatisant avec des expressions associées au « terrorisme transnational », à la « menace castro-chaviste », à la délinquance, à la criminalité et même en représentant la migration comme « une maladie sociale » selon le fugitif vénézuélien Julio Borges.
Données de la médecine légale sur le génocide contre les migrants vénézuéliens
La médecine légale sur le génocide contre les migrants vénézuéliens révèle dans le rapport « lésions fatales de citoyens vénézuéliens en Colombie 2017–juin 2022 » que 367 Vénézuéliens ont été assassinés en 2022 avant l'investiture du président Gustavo Pétro et de la vice-présidente Francia Marquez. De plus, 834 migrants d'origine vénézuélienne ont été assassiné seulement en 2021, l'année la plus violente depuis la signature de l'accord de paix de La Havane selon le comité international de la Croix-Rouge en Colombie.
La commission spéciale pour l'investigation sur les crimes contre des vénézuélien à l'étranger de l'Assemblée nationale du Venezuela a enregistré 4901 assassinat de vénézuélien en Colombie de 2018 a mais 2022. Ces données ont été obtenus grâce a des organisations de défense des droits de l'homme colombienne et à des plaintes de migrants. De plus, ils affirment qu'il y a eu des dénonciation de fosses communes de Vénézuéliens et que les institutions colombiennes n’ont enregistré que 30 % de ses cas.
Génocide d'Ivan Duque contre des Colombiens
INDEPAZ a enregistré 957 assassinats de dirigeants sociaux et de défenseurs des droits de l'homme et 261 assassinats d’ancien guérilleros sous le gouvernement de Duque. En outre, 313 massacres ont été commis et ont fait 1 192 victimes directes. Seulement pendant la grève générale qui a débuté le 28 avril 2021, il y a eu 35 victimes de violences sexuelles.
La JEP a enregistré 220 cas de disparitions forcées, 555 enlèvements, 29 634 extorsions entre autres. La police nationale a enregistré 50 179 homicide au niveau national tandis que le rapport d'affectation de la population LGBTIQ+ de Caribe Afirmativo a enregistré 594 assassinat sde personne à orientation sexuelle différente depuis 2019.
Chiffres du génocide sur la frontière colombienne avec le Venezuela.
Sous le Gouvernement d’Ivan Duque, INDEPAZ a enregistré 566 faits en relation avec des assassinats de dirigeants sociaux, de défenseurs des droits de l'homme, d'anciens guérilleros et avec des massacres dans tous les départements frontaliers avec le Venezuela, à savoir : La Guajira, Cesar, Norte de Santander, Boyacá, Arauca et Vichada.
Cela n'implique pas que la violence qui existe en Colombie se soit exportée de Colombie à la frontière vénézuélienne. Au contraire, sur 2219 km de frontière partagée, il y a la pauvreté extrême, les inégalités sociales, l'abandon de l'État et des revendications traditionnelles des communautés vénézuéliennes. Ce sont les conditions locales qui contribuent à la persistance du conflit social, armé et transfrontalier comme expression du conflit régional, c'est-à-dire de la lutte des classes. Affirmer que la violence sur la frontière vénézuélienne vient de Colombie, c'est nier le retard, le rentisme pétrolier et l'exclusion de l'ordre social en vigueur dans ces région.
La politique de Gustavo Pétro envers les migrants vénézuéliens
Lors de sa première interview après avoir gagné les élections, il a affirmé qu'il travaillerait à « restituer pleinement les droits de l'homme de la population qui habite sur la frontière Colombo–vénézuélienne d'un côté et de l'autre est essentiel, que les Etats pourraient garantir cela. Deuxièmement, ils pourraient nous aider à la pacification de la Colombie et nous pourrions aider à ce que la société vénézuélienne ne sera pas violente. »
L'approbation d’Armando Benedetti comme ambassadeur de Colombie au Venezuela et de Félix Plasencia comme ambassadeur du Venezuela en Colombie fait partie des étapes destinées à reconstruire la normalité administrative et à garantir les droits des uns et des autres dans chaque pays.
La Colombie étant un pays en guerre et n'ayant pas de pédagogie sur la migration et le statut temporaire de protection, les familles vénézuéliennes sur son territoire sont toujours exposées à être exterminées au compte-goutte dans l'indifférence de la société colombienne qui subit un conflit armé depuis 56 ans. La solution ? En finir avec la pauvreté en Colombie et au Venezuela.
Traduction Françoise Lopez pour BoIivar infos
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