Colombie: Qui sont les ministres du Gouvernement de Gustavo Pétro?
Après les annonces partielles qui ont été faites ces jours-ci, 18 titulaires de ministères ont déjà été désignés Comme il l'a dit au moment de son investiture, le Gouvernement de Gustavo Pétro sera paritaire : jusqu'à présent, 11 femmes sont à la tête de ministères contre 8 hommes mais on ne sait pas encore qui sera ministre des sciences et de la technologie.
Irène le Vélez, ministre des mines et de l’énergie
Elle a étudié la philosophie à l'université nationale, a une maîtrise en études culturelles de l'université nationale et un doctorat en géographie politique de l'université de Copenhague.
Elle est professeur à l'université Del Vallez, a réalisé une étude critique sur les conflits environnementaux et agraires en Colombie et a travaillé sur des sujets comme la contamination par le mercure dans des contextes miniers, l'impact des toxiques agricoles, le pillage de l'eau et de la terre, la paix environnementale entre autres, selon son site. De plus, elle est chercheuse Fulbright, un programme d'aide éducationnelle patronné par le département d'état des États-Unis, éditrice assistante de la revue Geoforum et co-présidente de l'association des études latino-américaines (LASA).
« C'est une femme avec une large expérience dans le secteur de l'environnement et qui aura la tâche ardue de diriger la transition vers une économie non extractiviste, » a dit le Président en la présentant sur ses réseaux.
Caroline Corcho, le ministre de la santé
Elle a étudié la médecine à l'université d’Antioquia, s'est spécialisée en psychiatrie à l'université nationale et a une maîtrise en études politiques de l’université Javeriana.
Elle est membre de la commission de suivi de la sentence T–760,un organe de conseil de la cour constitutionnelle en matière de politique publique de santé. Elle est aussi vice-présidente de la fédération médicale colombienne et conseillère et chercheuse sur des problèmes de santé.
Corcho a été vice-présidente de la fédération médicale colombienne et présidente de l'association nationale des internes et résidants (ANIR). de plus, elle est co-fondatrice et membres du réseau des femmes progressiste d'Amérique latine et coordinatrice du groupe PAO–Colombie, un projet de soutien à des organisations progressistes de la région.
Elle est également coordinatrice du comité de stimulation du sommet social et politique pour la réforme structurelle du système de santé.
Cécilia Lopez, ministre de l'agriculture
Lopez est économiste de l'université des Andes et a été au ministère de l'agriculture sous le mandat d'Ernesto Samper entre 1996 et 1997. De plus, elle a été sénatrice de 2006 à 2010 et pré-candidate à la présidence pour les .élections de 2010.
De 1985 à 1988, elle a été ambassadrice de Colombie aux Pays-Bas et directrice du programme d'emploi de la commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL) entre 1988 et 1990.
Gloria Inès Ramirez, ministre du travail
La ministre entrante du travail a étudié la physique et les mathématiques à l'université technologique de Pereira et fait une maîtrise de développement social et d'éducation à l'université pédagogique nationale.
Elle est spécialiste en garantie des droits du travail de l'université de Toledo et possède un diplôme d'économie, de politique sociale et de genres de l'université pontificale Javeriana.
Elle a été présidente de la fédération colombienne des éducateurs (FECODE), membre du comité exécutif de la centrale unitaire des travailleurs de Colombie (CUT) et sénatrice (2006–2014). Elle a été élue membre du comité exécutif central du parti communiste colombien en 2008.
Ramirez concentrera son attention sur la parité des charges du travail, sur les salaires et les pensions dignes et sur l'élimination des contrats de prestations de services qu'elle considère comme un « nouvel esclavage, » des gouvernement de droite, rapporte Radio National.
Elle a travaillé sur des sujets concernant l'égalité des genres, les minorités sexuelles, les assassinats de femmes et la paix. Pétro l'a présentée sur ses réseaux sociaux comme une « défenseur des droits de l'homme et des revendications des travailleurs. » « Elle a été une femme qui a lutté pour les droits des femmes et l'égalité de genres, » a-t-il ajouté.
Catalina Velasco Campuzano, ministre du logement
La ministre du logement est économiste de l'université des Andes, elle a un master en politique publique de l'université du Michigan, est spécialiste en droit urbain de l’université pontificale Javeriana et possède un doctorat en études publiques de l’université Externado.
Elle a été vice présidente des services publics et de la régulation dans l'entreprise d'énergie de Bogotá, secrétaire de district de la planification et sous-secrétaire de la planification et des finances.
Dans le tweet dans lequel elle annonçait qu'elle occuperait cet poste, Pétro a écrit: « Une de ses responsabilités sera de diriger une véritable politique publique du logement social en Colombie. »
Mery Gutiérrez, ministre de la technologie de l'information et de la communication
Elle est avocate de l'université des Andes spécialisée en droit contractuel et en technologie de l'information et de la communication de l’université Externado de Colombie.
Quand il a annoncé sa nomination, le président a dit qu’elle « elle aura la tâche d'amener l'infrastructure technologique où elle n'est jamais arrivés auparavant. » « Nous travaillerons pour que tous les enfants et tous les jeunes jouissent du droit d'accès à Internet, » a-t-il ajouté.
Gutiérrez était dans l'équipe de Programar TV, une société de production qui a travaillé pour les chaînes par souscription ESPN, Nat Geo et Sony Pictures et pour la plate-forme Netflix, rappelle Le Temps.
La presse note que la nouvelle ministre apparaît dans un document légal auquel a eu accès Le Temps comme la représentante légale de Programar TV, le concessionnaire de Canal 1 qui a déposé une plainte contre la nation à cause du fait que la défunte autorité nationale de télévision (à présent commission de régulation de la communication) lui aurait enlevé 50 % des espaces de cette chaîne.
Patricia Ariza, ministre de la culture
Ariza a étudié les Beaux-Arts à l'université nationale, est Docteur honoris causa de l’institut supérieur des arts de Cuba.
Elle est co-fondatrice du théâtre « la Candelaria » et actuelle directrice de la corporation colombienne de théâtre. Elle a créé le festival des femmes en scène pour la paix.
Elle a appartenu aux jeunesses communistes et à l'union patriotique (UP), un parti dont 5733 membres ont été assassinés ou ont disparu entre 1984 et 2016 par les mains de l'État et du para-militarisme.
Le président colombien a dit que son travail provoquera « une explosion de culture dans toute la Colombie pour la paix et la coexistence. Une culture pour l'identité, pour dynamiser la colombianité diverse. »
Susana Muhamad, ministre de l’environnement
Mohammad est diplômée en sciences politiques de l'université des Andes et a fait une maîtrise en gestion et planification du développement soutenable à l'université de Stellenbosch en Afrique du Sud.
Elle a été secrétaire à l'environnement à Bogotá et secrétaire générale de la mairie. Depuis 2020, elle est conseillère de Bogotá.
Maria Isabel Urrutia, ministre des sports
Elle a une licence en éducation physique et en sport de l'université adventiste de Medellín, est spécialiste en droit de la femme de l’école de genre de la cour pénale internationale et de la cour Inter-américaine de Washington.
Elle a été médaille d'or aux Jeux olympiques de Sydney en 2000, est entrée à la chambre des représentants dont elle a été membre de 2002 à 2010. Elle a été également candidate à la mairie de Cali en 2011 et en 2015.
« Elle a encouragé la professionnalisation des sportifs pendant son passage au Congrès et elle sera une représentante du peuple afro-colombien dans le cabinet, » a écrit Petro à propos d’Urrutia.
Francia Marquez, ministre de l'égalité
Avocate de l'université Santiago de Cali, ancienne présidente du comité national Paix, réconciliation et coexistence dans le cadre de l'accord entre les Forces Armées Révolutionnaires (FARC) et le Gouvernement colombien.
Sa longue expérience contre l'extractivisme a débuté dès son adolescence quand elle s'est opposée au projet de détournement du río Ovejas ,un affluent de sa communauté, au barrage de La Toma qui, depuis sa construction dans les années 80, a eu un fort impact environnemental dans cette zone.
Elle a été le visage visible de la mobilisation contre les mines transnationales qui prétendaient engager des opérations sur son territoire. Ce processus de résistance qui est né dans la division territoriale de La Toma - qui n'était pas exempt de menaces, d’assassinats commis par des groupes paramilitaires – est arrivé jusqu'à la cour constitutionnelle qui a un statut en faveur de Marquez qui avait déposé une demande de tutelle dénonçant les violation des droits de cette communauté afro.
Marquez fait partie depuis 1997 de l'organisation Processus de Communauté Noire qui reçoit un financement de l'Open Society. Elle a également été conseillère, en 2020, pour un projet de l'association des conseil communautaire du Nord du Cauca soutenu par l'agence des États-Unis pour le développement international (USAID).
Néstor Iván Osuna Patiño, ministre de la justice
Il est avocat de l'université Externado de Colombie et possède un doctorat en droit de l'université de Salamanque.
Il est maître en droit constitutionnel, co–juge de la cour constitutionnelle colombienne, membre de l'institut ibéro-américain de droit constitutionnel est chercheur enregistré au département administratif de science, de technologie et de l'innovation (COLCIENCIAS).
Il a été directeur du département de droit constitutionnel de l'université Externado de Colombie.
« L'indépendance judiciaire, la lutte contre la corruption et l'accès des citoyens au système judiciaire seront les piliers d'une réforme de la justice, » a écrit Pétro en annonçant sa désignation.
Alfonso Prada, ministre de l’intérieur
Il a étudié le droit à l'université libre et s'est spécialisé en droit constitutionnel, en philosophie du droit et en théorie juridique.
Il a été secrétaire général sous la présidence de Juan Manuel Santos, ancien directeur du service national d'apprentissage (SÉNA), membre de la chambre des représentants et conseiller de Bogota pendant trois périodes à partir de 1998.
D'autre part, il a été secrétaire privé du politicien libéral assassiné Louis Carlos Galán pendant sa campagne présidentielle. Récemment, il a été le chef des débats de Pétro.
Ivan Velásquez, ministre de la défense
Il a étudié le droit à l'université d’Antioquia, a dirigé le collège des avocats d’Antioquia où il a dirigé des processus contre le statut de défense de la justice et a été directeur général des procureurs à Medellín.
Il a été magistrat auxiliaire de la cour suprême et a fait partie de la commission de soutien des investigations de la cour pénale qui a enquêté sur les relations entre des membres du Congrès et les paramilitaires, ce qu'on appelle la « para-politiqsue. »
Velásquez a été l'une des personnes qui ont été écoutées illégalement dans l’affaire qu'on appelle des « chuzadas, des écoutes réalisées par le défunt département administratif de sécurité (DAS) sous le gouvernement d’Alvaro Uribe. Sous le gouvernement d’Ivan Duque, l'ancien ministre de la défense, Diego Morano, lui a présenté des excuses au nom de l'État colombien pour ce qui est arrivé.
Sur Twitter, Petro a ajouté que Velásquez Gomez a également été ancien commissaire des Nations unies dans le groupe contre la corruption et l’impunité au Guatemala.
Alejandro Gaviria, ministre de l’éducation
Gaviria a étudié l’ingénierie civile à l'école d’ingénierie d'Antioquia, fait une maîtrise d'économie à l'université des Andes et un doctorat en économie à l'université de Californie.
Il a été sous-directeur du département national de planification entre 2002 et 2004 et candidat à la présidence pour la coalition Centre Espoir.
Il a également été ministre de la santé de la protection sociale de Colombie entre 2012 et 2018.
José Antonio Ocampo, ministre du logement et du crédit public
Il est économiste de l'université de Notre-Dame, aux États-Unis, a un doctorat en économie et sciences politiques de l'université de Yale. Il a été professeur à l'université de Colombia et dans son pays, il jouit d'un grand prestige dans le domaine économique.
Ocampo a été ministre du logement sous le Gouvernement d'Ernesto Samper et ministre de l'agriculture. Il a également été chef du département national de planification.
Álvaro Leyva, ministre des affaires étrangères
Il a étudié le droit et les sciences économiques à l'université pontificale Javeriana. Il a appartenu au parti conservateur.
Leyva est connu pour avoir participé à plusieurs dialogues pour la Paix pendant la signature de l'accord de Paix en 2016, il a joué un rôle important dans la conception du modèle de justice destiné à satisfaire les victimes.
Il a été ministre des mines et de l'énergie de Colombie sous le Gouvernement de Bellisario Bettencourt. Il a aussi été conseiller de Bogotá, député de Cundinamarca, et représentant à la chambre et sénateur, selon Le Temps.
Guillermo Reyes, ministre des transports
Il a étudié le droit à l'université de Rosario et s'est spécialisé en droit fiscal et en droit public dans cette université et en système démocratique et fédéralisme aux États-Unis. Il a été conseiller de l'Assemblée Constituante en 1991.
Pendant son parcours, il a été président et vice-président du conseil national électoral, fondateur et président du conseil électoral andin, conseiller légal devant la mission permanente de l’ONU et magistrat auxiliaire à la cour constitutionnelle.
Pétro, en annonçant sa nomination, a dit qu’il « sera à la tête de la politique destinée à intégrer tous les territoires du pays et à revitaliser le transport ferroviaire et fluvial pour avoir un système de transport moderne, efficace et démocratique. »
Germán Umaña Mendoza, ministre du commerce, de l'industrie et du tourisme
Il est ingénieur industriel de l'université d’Amérique, a fait une maîtrise en économie spécialisée en planification et en industrie à l'université nationale de Colombie.
Il a été directeur du centre de recherche pour le développement (CID) de l'université nationale de Colombie, directeur de la chambre colombo-vénézuélienne, doyen de la faculté des sciences économiques de l'université nationale et secrétaire général de la communauté andine.
Il a appartenu à l’UP avec son frère, Eduardo Umaña Mendoza, un avocat défenseur des droits de l'homme assassiné par les Autodéfense Unies de Colombie (AUC), le 18 avril 1998.
« Notre économie doit se tourner vers le tourisme, renforcer et revitaliser la production et l'industrie, » a écrit le Président en le nommant membre de son équipe.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos
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