Venezuela : L’ambassadeur d'Argentine reconnaît la saisie de l’avion vénézuélien
L'ambassadeur d'Argentine au Venezuela, Oscar Laborde, a reconnu mardi que l'avion de EMTRASUR appartenant au Venezuela qui était entré en Argentine avec un équipage iranien et vénézuélien le 6 juin dernier a été saisi suite à une décision de justice.
Lors d'une interview accordée à la station de radio locale Argentina AM 750, le diplomate argentin a remis en question la récente décision du juge fédéral Frédérico Villena ordonnant de saisir et de perquisitionner l'avion avec la participation de la police de l'aéroport (PSA) et d’agents du Bureau Fédéral d'Investigation (FBI) des États-Unis (USA).
Le représentant du gouvernement argentin au Venezuela considère que les 19 membres d'équipage sont retenus dans son pays « sans qu'on ne puisse rien leur reprocher. »
« Il faut aussi comprendre que cela porte atteinte à une relation qui a été rétablie récemment entre l'Argentine et le Venezuela et aussi à la croissance de la Communauté des Etats Latino-américains et Caribéens (CELAC), » a déclaré l'ambassadeur argentin et il a affirmé que les relations entre les deux pays n'ont pas été endommagées suite à cet incident.
Il a aussi évoqué le fait que dans les prochaines jours, l'Argentine ne sera le siège d'une importante rencontre, c'est pourquoi il serait « naturel de penser que beaucoup d’adversaires qui ne veulent pas cette situation exagèrent et hurlent à propos de l'avion. »
Laborde a souligné que le Venezuela affronte un blocus des États-Unis et que « même les choses les plus élémentaires ne peuvent pas se faire parce que les compagnies craignent d’être sanctionnées. L'ouverture du procès pourra amener de nouvelles options. Le Venezuela pourra se présenter. Je on l’accepte en tant que propriétaire de l'avion, on reconnaît que Maduro en est le président. »
Il a ajouté que les membres d'équipage sont retenus « sans qu'on ne puisse rien leur reprocher. »
La sentence du juge Villena a été transmise par le ministère de la justice argentin, ce qui implique que celui-ci accepte l'application du blocus étasunien sur l'avion vénézuélien sur la base d'un traité d'assistance juridique mutuelle signé en 1991 entre Washington et Buenos Aires.
Après avoir appris la sentence, le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a condamné l'intention illégale du Gouvernement des États-Unis de s'approprier l'avion et demandé la solidarité du peuple argentin pour le protéger ainsi que son équipage.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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