Venezuela: Le Gouvernement désigne une nouvelle direction de MONOMEROS
Le Gouvernement du Venezuela a engagé des actions pour reprendre le contrôle de l'entreprise MONOMEROS Colombo Venezolanos S.A. la filiale de la compagnie pétrochimique d’Etat du Venezuela (PEQUIVEN) en désignant une nouvelle direction pour la compagnie, une mesure destinée à mettre fin à sa gestion illégale après qu'elle ait été prise en 2019 par le Gouvernement d’Ivan Duque qui l’a cédée à ce qu'on appelle « l'intérim » de Juan Guaido.
Selon le média colombien El Heraldo, le 8 août dernier, PEQUIVEN a introduit un acte signé par son président Pedro Rafael Tellechea Ruiz devant la chambre de commerce de Barranquilla avec la liste des membres de l'équipe vénézuélienne qui cherche à prendre le contrôle légal de MONOMEROS, une information qu'un confirmé l'ancien membre du Congrès et membre de ce syndicat patronal, César Lorduy.
Selon le document dont le média a eu connaissance, la nouvelle direction de l'entreprise qui a son siège dans la ville colombienne de Barranquilla sera formé par :
Luis Enrique Molina, Heifred Segovia, Eduardo Fernández Anaya, Mary Yerman Nava y Génesis Ron Solano (titulaires) et Rosa Díaz, Ninoska Rodríguez, Nohemy Rodríguez, Marco Aurelio Piñero, Sergio Arias y Graed García Bocaranda (suppléants).
La désignation de ces gérants a été faite « après une réunion des principaux actionnaires parmi lesquels se trouvent Copequin, Fertilisants de l’Orient, International Petrochemicals Holding Limited et Pequilago».
Cette action du Gouvernement vénézuélien sur laquelle pour l'instant on n’a pas de détails coïncide avec la récente décision de la super intendance des sociétés de Colombie –un organe gouvernemental chargé de contrôler les entreprises dans ce pays– d'éliminer le plus haut degré de contrôle qu’elle avait sur MONOMEROS depuis septembre 2021.
L'entreprise qui était déjà aux mains de Guaido depuis deux ans, a été l'objet d'une intervention parce qu'elle était en « danger d’insolvabilité » et risquait de se trouver dans « une situation critique d'ordre juridique, comptable, économique et administratif. »
Mais la super intendance a indiqué que cette mesure a été abrogée parce que la compagnie avait réussi à « normaliser » les « situations de type juridique et administratif » qui la mettaient en danger mais elle continuera à être contrôlée au niveau de vigilance et devra présenter tous les trimestres ses états financiers entre autres rapports.
Que se passe-t-il avec « l'intérim » de Guaidó ?
En 2018, la production de MONOMEROS était de plus de 800 000 tonnes et l'entreprise était à 92 % de sa capacité totale d'opération alors qu’en 2019, une fois prise par Guaidó, sa production est tombée à 22 %, c'est-à-dire, à à peine 176 000 tonnes.
Les illégalités à MONOMEROS pendant le passage de Guaidó n'ont pas été dénoncées seulement par le Gouvernement du Venezuela, même ses propres alliés ont prévenu que la gestion de ceux qui l’avaient en charge était opaque.
À l'intérieur de ce qu'on appelle le « Gouvernement intérimaire », il y a des tensions à cause de la situation actuelle de la compagnie et ils prétendent désigner comme responsable des illégalités commises dans l'entreprise l'actuel « président », le vénézuélien Guillermo Rodriguez Laprea et Diana Bracho, nommée par Guaidó titulaire d'une autre direction parallèle à PEQUIVEN.
Rodriguez Laprea a fait savoir vendredi au média colombien Blu Radio que le degré d'intervention maximum réalisé par le Gouvernement de Colombie à travers la super intendance des sociétés sur MONOMEROS a été éliminé par le Gouvernement de Duque le 5 août dernier, deux jours avant l'investiture de pétro.
évite que le secteur agraire de la Colombie entre « dans une situation dangereuse. »Rodriguez, qui a réfuté les accusations contre lui, a pronostiqué un scénario catastrophique si finalement Petro rend, comme il l'a dit, le contrôle de l'entreprise au Venezuela. Selon le représentant de Guaidó, si cela arrive, l'entreprise se paralysera, mettra en danger quelques 2000 emplois, 800 000 paysans seront privés de fertilisants et les prix des aliments en Colombie augmenteront.
« Chacun de nous mange un petit morceau de MONOMEROS » a dit Rodriguès Laprea en parlant de « l'importance » de l'entreprise pour l’industrie agricole. Et il invité le Gouvernement de Pétro à accompagner sa gestion actuelle dans la compagnie qui pourrait « stimuler » avec des financements qui évitent au secteur agricole de la Colombie d’entrer « dans une situation dangereuse. »
La polémique concernant MONOMEROS, comme l'a dit le président Pétro, est l'un des « problèmes les plus complexes » qu’il aura à affronter car apparemment l'entreprise se trouve « presque en faillite ». Mais cette controverse pourrait être résolue par la même super intendance des sociétés si elle décide de reconnaître la nouvelle direction indiquée par PEQUIVEN à la chambre de commerce de Barranquilla.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos
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