Argentine: Attentat contre Cristina Fernández
La vice-présidente argentine, Cristina Fernández de Kirchner, a subi jeudi une tentative d’assassinat lorsqu'un homme armé a tenté de lui tirer dessus et a été intercepté par ses gardes du corps, puis arrêté par la police. L'incident s'est produit vers 21h00 (heure locale), lorsque l'ancienne présidente arrivait à son domicile, situé dans le quartier de Recoleta, à Buenos Aires.
Là, l'individu s'est mêlé à la foule qui attendait l'arrivée de Cristina Fernández pour la saluer. Lorsqu'il est arrivé à quelques centimètres d’elle, il a essayé de tirer avec un pistolet à la hauteur de sa tête, mais n’y a pas réussi.
Les gardes du corps sont intervenus, le suspect a été arrêté et transporté dans une dépendance de la police fédérale.
Après l'épisode, l'une des militantes présente a raconté ce qui s'est passé au journal La Nación : « Nous étions dans l'agitation en attendant de voir notre dirigeante, alors, d'un coup, il y a eu un tumulte. Nous avons fait un cordon avec les camarades et soudain, sans dire un mot, l'homme a tiré. Il a mis le revolver devant lui. Cristina s'est penchée et plusieurs, parmi les militants et la garde, l’ont arrêté", a-t-elle raconté.
À l'heure actuelle, on analyse l'arme que portait l’individu, qui a été trouvée à quelques mètres. Selon La Nation, citant des sources gouvernementales, il s'agit d'un pistolet Bersa de calibre 380 contenant des balles dans son chargeur.
Selon le ministre de la Sécurité, Aníbal Fernández, le détenu est une personne de nationalité brésilienne, résidant en Argentine et ayant des antécédents criminels pour port d'armes non conventionnelles, datant du 17 mars 2021.
Son nom est Fernando Andrés Sabag Montiel, et il a 35 ans.
La tentative d'attaque a été enregistrée dans les images prises par les chaînes de télévision à proximité de la maison de l'ancienne présidente de l'Argentine (2007-2015).
Réactions
La première réaction officielle à la tentative d'attentat est venue du ministre de l'Économie Sergio Massa, qui s'est prononcé sur son compte Twitter pour condamner l’attaque.
« Lorsque la haine et la violence s'imposent sur le débat d’idées, elles détruisent les sociétés et génèrent des situations comme celle d'aujourd'hui : une tentative d’assassinat d’une personnalité », a écrit l'ancien président de la Chambre des députés.
Il a également envoyé sa « solidarité » à Cristina Fernández et à sa famille et a demandé une clarification rapide de ce qui s'est passé.
Par la suite, Mauricio Macri, qui a été président de l'Argentine de 2015 à 2019, s'est prononcé sur ce qui s'est passé : « Mon rejet absolu de l'attaque subie par Cristina Kirchner qui, heureusement, n'a eu aucune conséquence pour la vice-présidente », a-t-il écrit sur le même réseau social. "Ce fait très grave exige une clarification immédiate et approfondie de la part de la justice et des forces de sécurité", a-t-il ajouté.
Sur le plan international, le président Evo Morales a également évoqué la question et a condamné l'agression : « La Grande Patrie est avec toi, sœur. La droite criminelle et servile envers l'impérialisme ne passera pas. Le peuple libre et digne de l'Argentine la vaincra", a-t-il écrit sur son compte Twitter.
Le président vénézuélien Nicolás Maduro a exprimé sa solidarité avec Cristina Fernández. « Nous avons vigoureusement répudié cette action destinée à déstabiliser la paix de notre frère, le peuple argentin », a-t-il déclaré.
L'ancien président du Brésil entre 2003 et 2013, Luiz Inácio Lula da Silva, a déclaré que « Dieu merci », la vice-présidente de l'Argentine est sortie indemne de l'attaque perpétrée par un « criminel fasciste ». De même, il a demandé que sur l'auteur de celui-ci tombe tout le poids de la loi.
Marc R. Stanley, l'actuel ambassadeur des États-Unis en Argentine, a assuré qu'ils étaient soulagés d'apprendre que Cristina Kirchner va bien. "Les États-Unis s’unissent à l'Argentine et à tous les gens pacifiques dans le rejet de la violence, de l'extrémisme et de la haine partout", a écrit le diplomate sur son compte Twitter officiel.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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