Pérou : Des analystes alertent sur les risques de faire appel à l’OEA
Des analystes péruviens ont prévenu aujourd'hui qu'il y avait des risques à faire appel à la médiation de l'Organisation des Etats Américains (OEA) face à une grave crise politique et onT rappelé l'action néfastes de cette entité et de son secrétaire général de Luis Almagro.
L'analyste politique Julio Schiappa a rappelé que l’OEA n'a rien fait face aux coups d'Etat qui ont eu lieu au Honduras et au Paraguay et plus récemment en Bolivie, des situations dans lesquelles, a-t-il noté, il a été évident que cette entité « prend soin de l'arrière cour des États-Unis. »
Dans le cas du coup d'Etat contre Evo Morales, il a évoqué le fait que la mission électorale envoyée par Almagro en Bolivie avec l’autorisation du Gouvernement c'est transformé en « tremplin pour le coup d'Etat grâce à un rapport tendancieux » qui a ouvert le voie à l'opposition de droite pour ne pas reconnaître les élections gagnées par Morales en 2019.
Mets le Mouvement Vers le socialisme (MAS) de Bolivie a récupéré le gouvernement et les putschistes sont jugés pour leurs crimes, a ajouté Schiappa en soulignant que les citoyens doivent rester dans une « sereine et très vigilante expectative. »
L'analyste international Farid Kahhat, à son tour, a noté qu'Almagro est « un caméléon » et pour illustrer son qualificatif, il a rappelé qu'il a été candidat au secrétariat général de l'OEA pour des Gouvernements progressistes et que le président vénézuélien Hugo Chaves a fait son éloge.
Mais, a-t-il rappelé, quand Donald Trump a été élu président des États-Unis, Almagro a pris les positions de celui-ci au point de se déclarer partisan d'une intervention militaire au Venezuela.
D'autre part, le journaliste Daniel Cumpa a mis en doute le fait que l'OEA soit « une planche de salut sûre pour le président péruvien, Pedro Castillo. »
« Je ne le pense pas, au contraire, Castillo pourrait avoir confiance à tort en une arme à double tranchant, » a-t-il déclaré et il a expliqué que l'OEA ne peut interférer dans les investigations contre le président ni dans les souhaits du Congrès d'opposition de le destituer, « mais elle peut émettre une déclaration qui le lapide. »
Au Pérou, on attend l'arrivée d'une mission de l'OEA composée par des membres de son Congrès Permanent pour évaluer la situation à la demande du Gouvernement de Castillo qui a demandé la médiation de la vieille entité pour un dialogue de détente pour pouvoir gouverner.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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