Brésil: Des milliers de partisans de Bolsonaro demandent une intervention militaire
Des milliers de partisans de Bolsonaro se sont concentrés mercredi devant les casernes de l'armée à Rio de Janeiro et dans d'autres villes du Brésil pour demander une « intervention militaire » et l'annulation des élections présidentielles de dimanche parce qu'ils sont en désaccord avec la victoire de Luiz Inacio Lula da Silva.
Ils sont arrivés devant la caserne de la capitale vers les 8 heures heure locale en brandissant des drapeaux du Brésil et des pancartes sur lesquelles on peut lire : « intervention militaire » et « intervention fédérale. »
" Nous surveillons de près les manifestations qui ont lieu devant le commandement militaire de Leste, sur la place Duque de Caixas, dans le centre de Rio de Janeiro, » expliqué la police militaire sur Twitter.
La manifestation a été convoquée sur les réseaux sociaux et se déroule le lendemain du jour où le président Jair Bolsonaro s'est exprimé sur les élections dans une brève allocution, après 44 heures de silence.
« Le droit d'aller et de venir »
Bolsonaro n'a pas accepté explicitement la victoire de Lula mais a autorisé le début de la transition entre les deux gouvernements. Dans le même discours, il a demandé à ses partisans qui bloquent les rues du pays depuis dimanche soir que ces protestation ne suivent pas la même tactique que la gauche.
« Elles en peuvent pas être comme celles de la gauche qui ont toujours porté préjudice à la population comme l'invasion de propriétés, la destruction du patrimoine de la restriction du droit d'aller et devenir, » a-t-il affirmé.
Mais il a également affirmé que « les mouvements populaires sont le fruit de l'indignation et du sentiment d'injustice concernant la façon dont le processus électoral s'est déroulé. » beaucoup d'analyses ont interprété ce discours comme soutien voilée aux protestations.
A Brasilia, les partisans de Bolsonaro se sont rassemblés devant le quartier général de l'armée. Beaucoup d'entre eux portaient des pancartes avec des messages antidémocratiques.
« Le pays n'a pas eu d'élections propres. Nous n'allons pas l'admettre. L'armée doit sortir de ses casernes et nous protéger du communisme, » a dit une manifestante qui se fait appeler Sonia au site d'information UOL à Brasilia.
Pour l'instant, il n'y a pas eu de violences lors de ces manifestations. Mercredi, après le discours de Bolsonaro, les blocages de rues ont continué bien qu'avec moins d'intensité, dans au moins 15 de 27 états.
Des images diffusées par la télévision montrent la police fédérale des routes (PRF) débloquant des dizaines de points en utilisant même, dans certaines occasions, des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos
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