Amérique latine : Maduro contre l’interventionnisme et Boric dénonçant ce qui se passe au Pérou
Le président vénézuélien a critiqué « l'interventionnisme » au sommet et son homologue chilien affirmer que les participants ne peuvent être « indifférent » à la violence d'état au Pérou.
Maduro et « l'interventionnisme ».
« Nous pensons que le moment est venu que la Communauté des Etats Latino-américains et Caribéens commence à se construire de l’intérieur une vision plus claire de ce que doit être l'avenir de nos pays et de la nécessité de bâtir des bases solides pour construire l'union de nos pays, l'union pour la libération, l'union pour le développement, l'union pour la construction d'un nouveau modèle de société dans cette Amérique latine, », a déclaré Nicolas Maduro dans un message destiné à ses homologues à Buenos Aires. Son chancelier Carlos Faria était présent au sommet à sa place.
Le président du Venezuela est intervenu à cette rencontre de cette façon parce qu'il n'est pas présent à la réunion pour éviter, selon lui, que se concrétise un plan « de la droite, néo-fasciste », destiné à agresser la délégation vénézuélienne et à perturber la rencontre multilatérale. On s'attendait à ce qu'il y ait dans les environs de l'hôtel Sheraton des manifestations de migrants vénézuéliens et de militants d’Ensemble pour le Changement, le parti qui a organisé, ces derniers jours, une escalade médiatique à propos de la venue de Maduro et de Miguel Diaz, Canel, le président de Cuba.
Le dirigeant bolivarien a aussi envisagé de créer un secrétariat général de la CELAC et a souligné la nécessité de rétablir les conseils des ministres par domaine pour établir une stratégie commune de défense, une stratégie géopolitique, et pour aborder des problèmes concernant l'éducation, la santé, la culture et l’économie.
Et il a appelé les pays membres du mécanisme régional à unir leurs efforts contre l'interventionnisme étranger et déclaré que « des temps meilleurs » viennent pour ce bloc.
Boric: « Nous ne pouvons pas être indifférents » à ce qui se passe au Pérou.
Le président du Chili, Gabriel Boric, a critiqué aujourd’hui, à Buenos Aires, son homologue péruvienne, Dina Boluarte, à cause de la répression des protestation qui a déjà fait presque 50 morts au Pérou et a souligné « l'impérieuse nécessité d'un changement de direction » dans le pays.
« Nous ne pouvons pas être indifférents quand aujourd'hui, dans notre république soeur du Pérou, avec le Gouvernement sous le commandement de Dina Boluarte, des personnes qui vont marcher, réclamer ce qu'elles considèrent comme juste, finissent par être tuées par balles par ceux qui devraient les défendre, » a-t-il dit lors de son intervention au VIIe sommet des chefs d'État et de Gouvernement de la Communauté des Etats, Latino-américains et Caribéens (CELAC) qui a lieu dans cette capitale.
Le président a qualifié « d' inacceptable », l'entrée violente de la police à l'université Major de San Marcos, à Lima, qui s'est achevée par le plus de 200 arrestations, le week-end dernier, et il dit avoir revécu « les tristes scènes du temps des dictatures du Cône Sud », selon un communiqué diffusé par la Présidence chilienne.
Face à ces « violations », il a souligné la nécessité de participer à tous les espaces multilatéraux pour accompagner un « dialogue inclusif, capable de construire la gouvernabilité démocratique et d'assurer le respect des droits de l'homme. »
« Nous notons l'impérieuse nécessité d'un changement de direction au Pérou, parce que le solde qu’ont fait la voie de la répression et la violence est inacceptable pour ceux que nous défendons et je n'ai aucun doute sur le fait qu'ici, à la CELAC, cette volonté est majoritaire d'une façon écrasante, la démocratie et les droits de l'homme. »
Après avoir cité le cas du Brésil, Boric a affirmé que la démocratie est « en danger » aussi bien dans la région que dans le monde et il a centré ses critiques sur le Gouvernement du Nicaragua et sur Daniel Ortega, parce qu'il n'avance pas vers la libération des prisonniers politiques dans le pays.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos
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