Pérou : Le Gouvernement autorise l'utilisation d'armes à feu contre les manifestants
Dina Boluarte et le ministre de la Défense Jorge Chávez ont actualisé le règlement intérieur des forces armées. À ce règlement déjà réactionnaire approuvé antérieurement par Pedro Castillo, ils ont incorporé l'autorisation de l'utilisation des armes à feu dirigées vers le corps de manifestants.
Après plus de deux mois de soulèvement populaire, des milliers de blessés, plus de 60 personnes assassinées par l'État, le Gouvernement putschiste envoie un nouveau message pour justifier la répression : le nouveau règlement de utilisation de la force établit que : « si le niveau de résistance de la personne contre laquelle on intervient augmente, on procèdera à l'utilisation de l'arme à feu dans la zone du corps. » En comparaison avec le règlement antérieur de Pedro Castillo, on retire la précision qu’on ne peut tirer que sur les « membres inférieurs et supérieurs » (bras et jambes).
Il est évident que ces règlements ne sont rien de plus qu'une façade qui criminalise les manifestants et couvre légalement l'appareil répressif de l'État dans le rôle social est de soutenir la domination de classe et l'oppression des peuples originaires en défendant un régime social basé sur le racisme qui conduit des millions de personnes à la misère, la précarité et la faim tandis qu'une poignée de patrons amasse des fortunes.
Mais ce qui est important, c'est le message. Dina Boluarte essaye de stabiliser son Gouvernement putschiste en déclarant qu'il « n'est pas de transition », cherche à isoler les protestations de l'intérieur et a « normaliser Lima. » En même temps, grâce à ce nouveau règlement, elle perpétue son message de répression contre les milliers de paysans, d'habitants originaires et de travailleurs qui soutiennent les barrages de routes et se préparent à revenir dans la capitale après le carnaval.
Comme on vient de le dénoncer, les violation des droits de l'homme dans notre pays sont systématiques. Leurs responsables se trouvent dans les forces armées et la police nationale et les responsables politiques en commençant par Dina Boluarte qui maintenant fait cette modification du règlement intérieur pour couvrir légalement les massacres, la répression brutale dont les chapitres les plus violents commencent à sortir au grand jour au Pérou et à l’étranger malgré les tentatives du régime pour les cacher.
Ce discours répressif est reproduit par la droite qui cherche aussi à donner la voie libre aux assassinat de ceux qui manifestent pour leurs droits. Dans le style fujimoriste, le groupe de Le Pays Avance a proposer il y a quelques jours à Dina Boluarte une « amnistie » pour les policiers et les militaires pour leur « défense de la démocratie. » De cette façon, il reconnaissent implicitement et par la force des choses que les policiers et les militaires sont responsables de crimes atroces. Le régime politique veut préparer le terrain pour son impunité.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos
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