Pérou: Persécution judiciaire contre les alliés de Castillo
En décembre dernier, Pedro Castillo a averti que le bureau du procureur développe une nouvelle modalité de coup d'État au Pérou.
Au Pérou, la persécution judiciaire contre les alliés de l'ancien président Pedro Castillo progresse, après que les autorités judiciaires aient perquisitionné le domicile de l'ex-premier ministre du Pérou, Betssy Chávez, et les bureaux de 18 membres du Congrès.
La télévision locale a montré aux membres de l'équipe spéciale des procureurs contre la corruption du pouvoir entrer dans 41 immeubles situés dans les régions de Lima, Lambayeque, Ucayali, Pasco, Arequipa, Ayacucho, Cajamarca et La Libertad.
Cette nouvelle procédure a été effectuée par le ministère public dans le cadre des enquêtes liées à l'organisation criminelle présumée dont le chef serait l'ancien président Pedro Castillo, et qui aurait infiltré diverses institutions de l’État.
6 des députés concernés appartiennent à Action Populaire : Wilson Soto, Hilda Portero, Luis Aragón, José Arriola, Silvia Monteza (deuxième vice-présidente de l’Assemblée) et Edwin Martínez Talavera.
6 appartiennent au Bloc Magistère : Francis Paredes Castro, Pasión Dávila, Germán Tacuri, Paul Gutiérrez Valdivia, Segundo Quiroz et Edgar Tello.
Dr plus, les maisons des députés de Pérou Libre, Américo Gonza Castillo, de Carlos Zeballos Madariaga de Podemos Perú, de 3 membres du Congrès n’appartenant pas à des groupes : Óscar Zea Choquechambi, Katy Ugarte et Carlos Alva Rojas et de la députée suspendue de Pérou Démocratique, Betssy Chávez Chino ont été perquisitionnées.
"Nous sommes tranquilles avec la mesure de précaution de perquisition parce que le comportement procédural de l'ancienne membre du Congrès Chavez a été irréprochable", a rapporté son avocat Erwin Siccha.
"Depuis le premier jour, elle s’est soumise aux investigations dans tous les dossiers fiscaux. Elle a constamment signalé son changement de domicile. Nous avons contribué à la recherche. Nous avons fourni des preuves et présenté des arguments", a-t-il ajouté.
Pour sa part, l’ancienne membre du Congrès a également écrit sur les réseaux sociaux : « Cherchez tout ce que vous voulez et cherchez tout ce que vous voulez, vous ne trouverez pas un seul signe d'illégalité ou de crime. Pour cette même raison, j'ai demandé qu'ils fassent cette démarche depuis l’affaire d'une prétendue rébellion ou d'une conspiration.
Depuis qu'il a été élu en 2021, Castillo a été victime d'une « persécution antidémocratique », ont dénoncé le Mexique, la Colombie, l'Argentine et la Bolivie, et ils ont ajouté que la volonté du peuple péruvien doit être respectée.
Récemment, Anahí Durand Guevara, ancienne ministre des femmes et des populations vulnérables sous le Gouvernement de Castillo, a dénoncé dans une interview accordée à un journal mexicain que le pouvoir judiciaire et le bureau du procureur "sont complètement en collusion" avec Dina Boluarte, présidente désignée du Pérou.
La sociologue et femme politique péruvienne a affirmé que le pouvoir judiciaire de son pays a agi d’une manière jamais vue auparavant, car il a réinterprété la Constitution pour emprisonner un président en exercice et a remis en question l'action des pouvoirs chargés de rendre la justice.
Il y a 2 mois, la justice péruvienne a porté à 36 mois la peine de détention provisoire pour corruption présumée de l'ancien président Castillo, en prison depuis décembre.
Castillo a été destitué par le Congrès le 7 décembre 2022 et conduit à la prison de Barbadillo, une mini-prison pour hauts fonctionnaires à l'intérieur de la caserne de la Direction des opérations spéciales de la police, située à l'est de Lima.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos
Source en espagnol :
https://www.telesurtv.net/news/peru-persecucion-aliados-castillo-20230325-0009.html
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