Venezuela : Contre les sanctions, Chávez et Maduro ont semé la dignité
Par Geraldina Colotti
En mai 2011, le président des États-Unis de l'époque, Barack Obama, a sanctionné la compagnie pétrolière d'État vénézuélienne, PDVSA, « pour avoir fait des affaires avec l'Iran », un pays déjà frappé de façon récurrente par les sanctions. Comme si le Gouvernement nord-américain avait demandé la permission à qui que ce soit pour alimenter les pires criminels de la planète et pour « exporter », sa « démocratie » au prix de piles de morts. Mais, tu le sais déjà, on ne donne pas d'ordre au shérif. Mais on ne donne pas d'ordre non plus à la patrie de Bolivar, a répondu Hugo Chávez. « Des sanctions contre la patrie de Bolivar ? Imposées par le Gouvernement impérialiste yankee ? Alors: Bienvenue, Monsieur Obama ! », a-t-il dit.
Pendant une conférence de presse internationale, le ministre des relations extérieures, allume le communiqué du gouvernement dans lequel il déclaré « le rejet le plus ferme de cette décision », qui est considéré comme « une action hostile en marge du droit international. » Sur la même ligne, la déclaration du parlement vénézuélien et celle du parti socialiste uni du Venezuela et surtout la déclaration du peuple qui a répondu par une gigantesque manifestation de soutien à PDVSA.
Certains journalistes ont dit qu’en tout cas, les échanges de pétrole entre le Venezuela et les États-Unis, continueraient « marqués par le pragmatisme. » A ce moment-là, en particulier à travers la succursale de CITGO qui a son siège aux États-Unis, le Gouvernement d'Amérique du Nord achetait à Caracas, presque 45 % de son brut : près d'un 1 200 000 barils par jour. Les « sanction » établissaient que PDVSA ne pouvait plus participer à aucun contrat directement avec le Gouvernement des États-Unis ni accéder à des programmes de financement pour des exportations ou des importations ni obtenir de licence pour des technologies pétrolières des États-Unis. Mais les filiales n'étaient pas touchées.
Mais, comme on l'a vu après, le décret exécutif de Obama, pour imposer des mesures coercitives unilatéral au Venezuela, considérait qu'il était « une menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité des États-Unis », et allait ouvrir la voie au blocus multiple déployé avec l'arrivée de Trump et à la farce de l'auto proclamation. La compagnie CITGO, l'axe le plus important de ces échanges commerciaux, allait être volée et pillée. Dès lors, comme l'explique l'Observatoire contre le blocus, 103 des 477 mesures coercitives unilatérales, c'est-à-dire 11,1 % des « sanctions » contre le pays étaient destinées à détruire l'industrie pétrolière qui donne le pourcentage de revenus le plus élevé au Venezuela.
Bien que conscient des éventuelles conséquences, Chávez, alors, n'a pas baissé la tête. Il a annoncé qu'après une évaluation, il pourrait y avoir des décisions en réponse « à cette agression impérialiste. », Bien que déjà malade, le commandant a continué à diriger l'ensemble des transformations historiques et des changements structurels, ce qui a marqué et continue de marquer la vie du peuple vénézuélien. Et, à la différence de Bolivar qui est mort seul et trahi, pensant « avoir labouré la mer », Chávez a semé sur un terrain fertile qui, 10 ans après sa disparition physique, continue à multiplier ses fruits.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos
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