Venezuela : Les primaires de l'opposition seront un désastre
Par Lucila Contreras
Lors de la conférence de presse hebdomadaire habituelle du Parti Socialiste Uni du Venezuela (Psuv), qui s'est tenue lundi, Diosdado Cabello a qualifié de "catastrophe" la tenue des élections primaires de l'opposition sans le soutien du Conseil national électoral (CNE).
À ce sujet, le premier vice-président du Parti a déclaré : « Il n'est pas nécessaire d'être un devin et d'avoir des variables, il y a une réalité: les primaires de l’opposition seront un désastre. Comment seront les témoins ? ».
De même, il a souligné qu'il n'y a pas de cohérence dans le discours de l'opposition, « maintenant que cette direction va changer, ces personnes n'acceptent pas la démission ; le CNE va vers le renouvellement. Il n'y a rien qu'ils puissent faire pour diviser les forces révolutionnaires, » a réaffirmé Cabello.
Le dirigeant du PSUV a averti que l'opposition rendra le Gouvernement responsable du « désastre » qu'ils feront lors des primaires, et a donc demandé aux forces bolivariennes de continuer à avancer "comme nous l'avons fait pendant toutes ces années".
En ce qui concerne le financement des primaires de l'opposition, Cabello a estimé qu'elles auront un coût de 30 000 000 de dollars et qu'obtenir l'argent est « bien compliqué pour eux, très difficile à obtenir pour le 22 octobre. » « D’où vont-ils sortir cet argent ? Bon, les organisations non gouvernementales (ONG) ne peuvent pas financer des activités politiques, » a-t-il rappelé.
En même temps, il a critiqué la participation de l'église catholique à ce processus, et a réaffirmé avec insistance qu'aujourd'hui plus que jamais, « la position de la Conférence épiscopale vénézuélienne est claire lorsque les églises ont été désignées comme centres de vote pour les élections internes de l'opposition en tant que parti de la hiérarchie ecclésiastique. » Le rôle de la Conférence épiscopale vénézuélienne est clair. Nous ne sommes pas surpris par l'attitude de l'opposition et maintenant ils disent qu'ils y vont seuls (...) Ils vont trouver les églises très belles parce que le Gouvernement national les a réparées. »
D'autre part, Cabello a qualifié Capriles Radonski comme un « maître chanteur de la politique » vénézuélienne en affirmant qu'il avait demandé à négocier la société vénézuélienne CITGO, filiale de PDVSA en territoireétasunien, pour son habilitation politique.
« Quand il a été découvert, il est sorti pour parler, désespéré (...) c'est l'attitude du chantage de dire aujourd'hui qu'ils n'ont jamais demandé de sanctions. Mais ils ont une personne de Primero Justicia qui reçoit 346 000 000 de dollars des Etats-Unis », a-t-il déclaré.
Le dirigeant révolutionnaire a rappelé que Capriles a interdiction de se présenter et a affirmé qu’il « arnaque un groupe de personnes en leur disant qu'il peut être candidat. » À ce niveau, ne nous rendrez pas responsables, » a-t-il souligné.
Sur la plate-forme créée par la Commission nationale des Primaires qui permettra aux migrants vénézuéliens à l'étranger de voter pour les primaires, Cabello a révélé que seules 24 000 personnes se sont inscrites, ce qu'il a qualifié « d'échec absolu. » « Quelque chose se passe, l'opposition est en train de s’effondrer d’elle-même, » a-t-il déclaré.
Cabello a ajouté que l'opposition se comporte toujours de manière peu démocratique.
Démission des recteurs du CNE
En ce qui concerne cette question, le dirigeant de la toile rouge a souligné qu'après la démission de plusieurs des principaux recteurs du pouvoir électoral, ce qui suit est leur renouvellement.
Interrogé en particulier sur la démission de Roberto Picón, il a déclaré que l'ancien recteur avait rencontré il y a deux semaines aux États-Unis le département d'État, des agences de renseignement et des ONG nord-américaines, lors d'un voyage ordonné par l'opposant Henrique Capriles.
"Picón es empleado de Capriles, no de ahorita, sino de hace muchos años. Picón hace poco se fue a Estados Unidos, no dice nada de eso, pero se reunió con organismos de inteligencia, con ONG, con el departamento de Estado. La oposición venezolana tiene una crisis moral", Diosdado… Mostrar más
«Picón est un employé de Cabriès, ce n'est pas de maintenant, ça date de longtemps. Picón, récemment, s'est rendu aux États-Unis, il n’en a pas parlé, mais il a rencontré des organismes du renseignement, des O.N.G., le département d'État. L'opposition vénézuélienne à une crise morale. »
Des crimes alimentaires présumés font l'objet d'une enquête
Sur l'enquête lancée par le ministère public contre un groupe de personnes présumées responsables de la destruction de grandes quantités d’aliments, Cabello a estimé que « lorsque quelqu'un l'enregistre et que tu vois qui le reprend, il y a quelque chose là. »
« C'est une enquête qui est en cours, personne n'est encore condamné ici, l'enquête donnera ses résultats (...) nous serons attentifs à cela et dans ce que nous pouvons aider, nous aiderons, » a-t-il ajouté.
De plus, il a estimé qu'il y avait quelque chose de politique derrière tout cela.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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