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Mexique: 5 ans d'économie morale

8 Juillet 2023, 17:05pm

Publié par Bolivar Infos

 

 

Par Gerardo Fernández Casanova

 

Samedi 1er juillet dernier, on a commémoré le cinquième anniversaire du triomphe électoral de la coalition Ensemble, nous Ferons l’Histoire qui a conduit Andrés Manuel López Obrador à la présidence de la République. Plus d'un quart de million de personnes ont reçu le rapport sur ce qui a été fait par le Gouvernement et a confirmé son soutien reconnaissant et enthousiaste.

 

Dans cet article, je vais évoquer l’action du Gouvernement en matière économique, radicalement différente du modèle néolibéral appliqué au cours des sept dernières années.

 

Il ne faut rappeler qu'en tant que contexte qu’au terme de la guerre froide et de la chute du monde soviétique, une politique a été appliquée dans le monde entier pour provoquer le surendettement des économies nationales, avec de faibles intérêts et toutes sortes d'incitations (y compris l’assassinat de présidents) pour provoquer leur incapacité à payer et par la suite la restructuration par les organismes financiers internationaux, essentiellement le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale (BM).

 

Par cette voie, ajoutée aux interventions politiques de la diplomatie impérialiste des États-Unis (USA), les États-nations ont été contraints d'adopter les règles du Consensus de Washington qui se caractérisent par l'amincissement du rôle de l'État dans l'économie, la privatisation des ressources et le blocage des salaires, entre autres mesures contraires à la souveraineté et au bien-être des peuples.

 

Le Mexique est tombé dans le traquenard du surendettement avec López Portillo et le chapelet des restructurations a débuté avec son successeur De la Madrid pour s'approfondir et s'ancrer avec Salinas et son Accord de libre-échange, qui est resté en vigueur jusqu'à Peña Nieto, indépendamment du parti au Gouvernement ; Il y a eu une alternance entre le PRI et le PAN mais le modèle n'a pas changé.

 

López Obrador a été qualifié de « danger pour le Mexique » précisément parce que, depuis son projet alternatif de nation, il a préconisé la libération du pays par rapport à ce modèle, compte tenu des résultats néfastes qu’il a générés. C'est la raison des fraudes électorales de 2006 et 2012, soutenues par l'ambassade des États-Unis et les grandes capitales mexicaines et étrangères.

 

En 2018, l'ampleur du vote favorable a atteint des niveaux qui n'ont pas laissé de place à la fraude et il n'y avait pas d'autre moyen pour ses adversaires que de s'appliquer à provoquer l'échec du Gouvernement et à faire dérailler le nouveau Gouvernement, ce qu'ils ont tenté mais qui a été un échec monumental.

 

Le président López Obrador a démêlé l'écheveau avec prudence te n’a pas cassé la piñata les yeux fermés, en réparant les torts par la voie de la négociation, mais avec des mesures drastiques dans la lutte contre la corruption, la réduction du coût superflu dans l'appareil gouvernemental et la perception des impôts des grands contribuables, sans avoir recours au crédit (ni extérieur ni intérieur). Cela a permis de disposer d'un milliard de pesos supplémentaires pour alimenter les programmes sociaux de réduction de la pauvreté, la récupération des entreprises d'État de l'énergie en vue de l'autosuffisance et des travaux publics vigoureux.

 

Les pensions pour les personnes âgées et handicapées ; les bourses pour les étudiants, les paiements pour le reboisement et la production agricole et de pêche ; le salaire des jeunes apprentis et le paiement aux mères célibataires pour qu’elles choisissent de s’occuper de leurs enfants ; les crédits sur parole pour les petits entrepreneurs, entre autres programmes sociaux, signifient d'un point de vue économique, l'apparition d'une demande interne qui se répercute dans le commerce d'industrie nationaux.

 

À cela s'ajoute l'augmentation du salaire minimum de plus de 87 % depuis le début du sextennat et les envois d’argent heureuses des migrants à leurs proches. L'ensemble du modèle consiste à soutenir l'économie d'en bas, du peuple, en donnant de la solidité au géant économique qui avait auparavant des pieds d’argile. Aujourd'hui, l'économie s'est déjà remise du terrible coup de la pandémie et se développe de manière soutenue.

 

S'ils appellent cela de la tyrannie populiste, qu'ils m'inscrivent sur la liste !

 

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

 

Source en espagnol:

https://www.resumenlatinoamericano.org/2023/07/07/mexico-cinco-anos-de-economia-moral/

URL de cet article:

http://bolivarinfos.over-blog.com/2023/07/mexique-5-ans-d-economie-morale.html