Venezuela : Les sanctions contre le pays touchent d'autres pays de la région
Par Sarah Espinoza
La vice-présidente exécutive de la République, Delcy Rodríguez, lors de sa participation au IIIe sommet qui se déroule entre la Communauté des États Latina-américains et Caribéens (CELAC) et l'Union européenne, à Bruxelles, en Belgique, a dénoncé le blocus illégitime et les sanctions qui pèsent sur trois pays d'Amérique latine et des Caraïbes tels que cuba, le Nicaragua et le Venezuela, et elle a souligné que les agressions économiques contre notre pays ont affecté beaucoup de pays de la région et surtout Petrocaribe.
« L'agression économique contre le Venezuela a également touché de nombreux partenaires qui sont assis ici (au Sommet CELAC-UE), » a déclaré la vice-présidente exécutive dans son discours.
Dans le cas de l'Amérique latine et des Caraïbes, elle a précisé qu'à la suite des sanctions imposées au Venezuela, Petrocaribe, dont l'objectif est de soulager les situations financières et économiques de ces nations, a été touché et elle a expliqué qu'après le décret Obama, la production de ce mécanisme est tombée à zéro.
« 130 000 barils de pétrole étaient utilisés chaque jour pour financer des projets et des programmes sociaux dans les pays frères des Caraïbes. Il suffit de nommer Haïti. 4 000 000 000 de dollars, c’est ce que le Venezuela a mis en œuvre pour cette nation sœur des Caraïbes envers laquelle nous avons des dettes historiques, » a souligné Rodriguez.
Elle a souligné que porter atteinte économiquement au Venezuela « a également eu un impact sur son principal produit d'exportation qui est l'énergie et là, nous voyons que l'agression économique contre le Venezuela est devenue une véritable déstabilisation de la région. »
Elle a à nouveau dénoncé l'impact du blocus économique sur le Venezuela, ainsi que sur la production d'énergie dans plusieurs pays européens, une situation aggravée par les conflits propres à chaque territoire.
« En Europe, par exemple, les entreprises énergétiques qui avaient des projets commerciaux pour la production de 130 000 barils par jour sont aujourd'hui à 30 000 barils par jour, a-t-elle souligné à ce sujet.
Elle a averti que les sanctions économiques contre le pays représentent une violation du droit international. « Le blocus est une violation de la Charte des Nations Unies et du pacte des droits civils et politiques. Il ne pourra jamais priver un peuple de ses propres moyens de subsistance, a-t-elle souligné.
Cette situation a également conduit au fait qu'en Amérique latine et dans les Caraïbes, le flux externe de revenus économiques régionaux est les envois de fonds « d'une migration précarisée, pas seulement du Venezuela, mais de nombreux pays touchés", a précisé Rodriguez.
Nous devons corriger les déséquilibres
Face aux agressions économiques contre les pays de la région latino-américaine, elle a appelé à construire un plan d'action et un ordre du jour commun en coordination entre le bloc européen et latino-américain, afin de renforcer la voie de la coopération, dans une situation aggravée par le blocus imposé au Venezuela, entre autres nations, comme une violation flagrante de la charte des Nations Unies.
« Nous sommes dans une situation aggravée au milieu du blocus et c'est pourquoi nous devons corriger les déséquilibres entre deux blocs, » a précisé Rodriguez mardi, lors de son intervention au IIIe sommet des chefs d'État CELAC-UE.
En ce qui concerne le Sommet, elle l'a classé qualifié d’événement d'importance « qui se produit en heures pressantes pour toute l'humanité, où deux blocs Amérique latine et Caraïbes et Europe se rencontrent après 8 ans. »
Face aux défis que vit le monde, elle a alerté sur le fait qu'il est important, par conséquent « d'avoir un plan d'action, un ordre du jour commun pour développer de véritables et authentiques voies de coopération. »
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos
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