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Cuba. Pourquoi ne veulent-ils pas Díaz-Canel à l'Assemblée générale des Nations Unies ?

27 Août 2023, 17:10pm

Publié par Bolivar Infos

 

 

Par Javier López

 

Les déclarations de Bob Menéndez et Marcos Rubio, avec le soutien d'autres membres du Congrès et de sénateurs reconnus pour leur position belliqueuse contre Cuba, exigent - par le biais de missives confuses adressées à Joe Biden - que Miguel Díaz-Canel ne puisse pas entrer aux États-Unis. Tous deux sont motivés par la participation possible du président cubain à la 78e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, qui se tiendra à New York.

 

Souvenons-nous qu'en septembre, sera présentée pour 31 fois consécutives le désaccord  de l'île avec le génocide économique, commercial et financier mis en place par le Gouvernement nord-américain depuis 1961 qui, pendant 62 ans, a apporté au peuple cubain une infinité de difficultés, aggravées pendant la période Trump.

 

Rappelons également que la présentation du rapport sera un acte légitime et se produira dans les locaux de l'ONU. Il est bon de ne pas oublier que la nation hôte de l'organisation a des obligations universelles de strict respect et que celles-ci sont garanties, en premier lieu, par le respect d'obligations, comme l'exige le chapitre I, article 2 : « Les membres de l'organisation, afin de s'assurer les droits et les avantages inhérents à leur statut, rempliront de bonne foi les obligations contractées par eux conformément à la présente Charte. »

 

Enfin, rappelons que Cuba présente cette résolution à l'Assemblée grâce à un rapport qui exige « la nécessité de mettre fin au blocus économique, commercial et financier. » Sans plus, celui-ci constitue un instrument juridique qui a été approuvé à une majorité écrasante année après année, mais - à cause de la « démocratisation » de l'organisation - il est traîtreusement bloqué au Conseil de sécurité par les États-Unis eux-mêmes, ce qui invalide « légalement » et d'un coup de plume l'instrument, la volonté de la majorité des nations,  la nécessité et la revendication du peuple cubain.

 

Cependant, l'acte devient un redoublement de la dimension morale de Cuba. L'Assemblée est donc une scène sur laquelle la dignité imbattable se dresse face à l’irrationalité.

 

Alors, qu'est-ce qui se cache derrière les exigences de ces individus sordides qui exigent que Biden viole les règles reconnues depuis la fondation de l'ONU ?

 

souvenons-nous que les deux (Bob et Marcos) « gèrent » au grand jour le Comité des relations étrangères et le Comité du renseignement du Sénat des États-Unis, des institutions qui constituent des outils de la « démocratie » nord-américaine, nées dans des moments de crises profondes et de scandales politiques. Par exemple, le Comité des relations étrangères est chargé de superviser et de financer les programmes d’aide l’étranger ainsi que de financer la vente d'armes et la formation des alliés du pays, un rôle fixé à la chaleur de Watergate.

 

Comme vous pouvez le constater, ce n'est pas le vieux Bob ou le luxuriant Marquitos qui exigent de Biden mais deux des appareils les mieux informés de l'Union, où confluent la collecte de données de l'ensemble des agences de renseignement du monde et le résultat d'analyses adaptées à leurs intérêts incluant la vision hégémonique des plus « prestigieuses » ainsi que les informations qui circulent dans les veines des services diplomatiques.

 

Ainsi, et conformément à notre modeste façon de faire des évaluations - provenant d'informations des médias sociaux - certains éléments qui rendent nerveux ces individus qui ont la mission « honorable » de canaliser « l’énergie » du système impérialiste le plus puissant de l'histoire contemporaine sont clairs.

 

Dans  l’ordre :

 

Personnellement, Marcos et Bob, en plus du pouvoir qu'ils accumulent dans le système de gouvernement (Congrès et Sénat), font partie des principaux représentants du lobby cubain, le système d'influence politico-électoral le plus irrationnel des États-Unis, capable de soutenir sans cesse le conflit avec Cuba pour avoir une monnaie d'échange face aux gestions et aux négociations bipartites pérennes tout en utilisant à leur guise la communauté des émigrés.

 

Dans l'ordre institutionnel, ils amassent suffisamment d'informations pour comprendre que loin d’étouffer le prestige de Cuba par des campagnes qu’ils coordonnent et financent - et malgré leur inefficacité démontrée - l'île préside avec un prestige gagné le groupe des 77 plus la Chine. Une reconnaissance internationale qui rend impossible de la maintenir sur la liste des nations qui parrainent le terrorisme, principale raison invoquée pour invalider « dégel » des relations entre les deux nations.

 

Quoi qu'il en soit, les deux comités et leurs représentants sont entre le marteau et l’enclume. Essayer d'empêcher Diaz-Canel d'entrer sur le territoire nord-américain, indépendamment du fait qu'il s'agisse d'une violation de la Charte des Nations Unies, est un signe de peur. Il sera démontré à l'opinion publique nord-américaine que les millions de dollars - pris sur le trésor public - pour faire de la subversion contre Cuba une fois de plus ont été perdus dans le néant.

 

L'argument de l'urgence de libérer les « prisonniers politiques » du 11 juillet sera également discrédité devant le monde, car à ce jour, près de 1000 assaillants du Capitole dont les lourdes peines sont conformes aux lois nord-américaines ont été emprisonnés aux États-Unis pour des crimes politiques.

 

Inutile de parler des crimes commis par Trump lui-même lorsqu'il a tenté d'attaquer la démocratie.

 

Bob et Marcos sont désespérés, l'impact politique d'une mauvaise gestion du Sénat aura un impact sur les prochaines élections et ils sont conscients que l'écho sortira de la grande salle de l'Assemblée générale de l’ONU.

 

Ils ne cachent pas du tout qu'ils sont des ennemis politiques de Joe Biden (même si Menendez est démocrate) et essaient de le ridiculiser pour couvrir sa propre faute, lui demandant de violer la Charte de l’ONU.

 

Pendant ce temps, la réunion des 77+ la Chine se réunit à Johannesburg, en Afrique du Sud et est dirigé par Diaz-Canel en tant que coordinateur. Cuba participe également au XVe sommet des BRICS, axé sur l'ouverture du bloc des pays émergents ; l'incorporation de nouveaux membres sur le grand marché alors que la valorisation des monnaies locales par rapport au dollar est nécessaire ; et l'intention d'étendre l'influence politique et économique du groupe à l'échelle mondiale.

 

Dans ce contexte, il vient de déclarer avec une exactitude politique en regardant vers la 78º période de l'Assemblée :

 

« Nous sommes 134 pays, les deux tiers des membres de l'Organisation des Nations Unies, où vit près de 80 % de la population de la planète, faisant face aux défis colossaux d'un monde de plus en plus inégal, dans lequel l'exclusion et la pauvreté se sont multipliées après deux ans de pandémie suivis par des conflits dramatiques » Qui est contre Cuba ? Eux— les sénateurs — le savent !

 

Pour l'instant, Cuba sera représentée à l'Assemblée générale de l'ONU et ira certainement au centre du problème dans son intervention : l'échec de la politique hégémonique des États-Unis dans un monde multipolaire qui, en premier lieu, ne croit pas le conte que l'île parraine le terrorisme.

 

En tout cas, elle se concentre sur la paix et la stabilité mondiales. Une fois de plus, la vérité brillera et avec elle Diaz-Canel.

 

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2023/08/26/cuba-por-que-no-quieren-dejar-que-llegue-diaz-canel-al-78o-periodo-de-sesiones-de-la-asamblea-general-de-naciones-unidas/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2023/08/cuba.pourquoi-ne-veulent-ils-pas-diaz-canel-a-l-assemblee-generale-des-nations-unies.html