International: Macron veut faire partie de la fête des BRICS à laquelle il n'a pas été invité
Le président français a demandé en juin à son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa, de pouvoir assister au sommet des BRICS à Johannesburg.
L'ancienne ministre autrichienne des Affaires étrangères, Karin Kneissl, qui réside actuellement dans la province russe de Riazan, a expliqué dans une interview à TASS les raisons pour lesquelles le président français Emmanuel Macron a tant intérêt à assister au sommet du groupe BRICS, qui se tiendra du 22 au 24 août en Afrique du Sud.
L'ancienne fonctionnaire a rappelé que lorsqu'elle a été nommée ministre, elle a demandé à ses collègues de lui remettre des documents sur la vision de l'Autriche ou de l'Union européenne sur le BRICS, mais « il n'y avait pas un seul document », car l'Europe ne s'était pas intéressée à ce groupe auparavant.
Maintenant, cependant, Macron « court » frapper à la porte du BRICS et demande à faire « partie d'une fête à laquelle il n'a pas été invité. » « Nous assistons à une transformation complète de la géopolitique, des relations internationales, qui affecte également les institutions, » a-t-elle déclaré.
Le BRICS et l'OCS ont pris la place d'autres institutions
Kneissl estime qu'il est temps de reconnaître que les institutions basées à Genève et à Vienne ont perdu de leur pertinence alors que celle d'autres institutions telles que les BRICS et l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) augmente: « L’Occident l'a ignoré et négligé pendant longtemps, bien que le groupe BRICS ait un grand attrait économique, » a-t-elle affirmé.
De plus, l'ancienne ministre autrichienne a soutenu l'idée du chef du service de renseignement extérieur russe, Sergueï Naryshkin, qui a noté que l'abréviation BRICS ressemble au mot 'brick' ('brique', en anglais) et que l'association elle-même représente la fondation d'un monde égalitaire.
La présence de Macron serait « inappropriée »
Le président français a envoyé en juin une demande à son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa, pour pouvoir assister au sommet des BRICS à Johannesburg.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a déclaré que la présence de Macron serait « inappropriée » car celui-ci « partage la ligne de l'OTAN de nous infliger une prétendue défaite stratégique. »
Riabkov a toutefois noté que « c'est à l'hôte de déterminer qui il invite. » « Le pays hôte décide qui il accueille et de quelle façon mais il est tout aussi important que l'invitation soit précédée de consultations entre tous les participants du BRICS. »
Le 7 août, la ministre sud-africaine des Affaires étrangères et de la Coopération, Naledi Pandor, a déclaré que le pays n'avait pas envoyé d'invitation à Marcon pour participer au sommet et a indiqué qu'il y a déjà 23 pays qui ont demandé à rejoindre le groupe.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol:
URL de cet article: