Guatemala: Giammattei s'engage devant l'ONU à remettre le pouvoir au président élu
Par Sandy Pineda
Le président Alejandro Giammattei a annoncé à l'Assemblée générale de l'ONU qu'il remettrait le pouvoir le 14 janvier prochain au « président élu ».
Le président du Guatemala, Alejandro Giammattei, s'est engagé devant l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies (ONU) à céder le pouvoir le 14 janvier 2024 « au président élu » mais il n’a pas mentionné son nom.
Giammattei, dans son discours, a également dénoncé à son tour une prétendue « ingérence internationale » pendant le processus électoral.
« Contrairement à l’absence de vérité que nous avons entendue aujourd'hui - 19 septembre - sur ce podium, je remettrai le pouvoir à la personne élue par la volonté majoritaire et souveraine du peuple du Guatemala le 14 janvier, lorsque mon mandat constitutionnel sera achevé », a déclaré M. Giammattei devant l'assemblée plénière.
Selon le président : « [C'était] une élection qui a eu lieu dans le cadre d’actions d'ingérence internationale inutiles parce que notre démocratie n'est peut-être pas parfaite, mais elle a été une démocratie qui nous a permis d’appliquer le principe d'alternance au pouvoir, le respect de la Constitution ».
Il a également contrasté dans son discours que sur le continent « certains présidents luttent pour rester, se perpétuer et s'accrocher aux postes en permettant des réélections même contre leur propre Constitution », contrairement « au Guatemala où le principe d'alternance au pouvoir est pleinement respecté tous les quatre ans, » a-t-il déclaré.
Le président s’est engagé à accepter la transition du pouvoir à la suite du discours du président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva qui a mis en garde contre la possibilité d'un « coup d’Etat » au Guatemala, bien que le président n'ait pas fait d'allusion directe à cette déclaration.
Lula a dénoncé le fait que l'intervention judiciaire du ministère public (MP) dans le processus électoral guatémaltèque pourrait remettre en question la victoire aux urnes de Bernardo Arévalo et de Karin Herrera, le binôme du parti Movimiento Semilla, qui a été élu lors du deuxième tour des élections e 20 août.
Selon Lula, « au Guatemala, il y a un risque de coup d'État qui empêcherait l'investiture du vainqueur d'une élection démocratique », une situation face à laquelle il a estimé que la communauté internationale est obligée de « veiller » à la préservation de l'État de droit et de la démocratie.
Autres sujets
Giammattei a prononcé ce mardi 19 septembre son dernier discours en tant que chef de l'État, dans lequel il a abordé divers sujets. Il a commencé son discours en abordant la guerre entre la Russie et l'Ukraine et a appelé « au retrait immédiat des forces russes ».
Le président guatémaltèque a également parlé de la nécessité du désarmement nucléaire total dans le monde, du changement climatique et de sa préoccupation pour la consommation de drogues dans le monde, « en particulier des drogues de synthèse ».
« Le crime transnational doit être combattu de manière transnationale. Les grands pays consommateurs sont les premiers à blanchir l'argent produit par les drogues », a-t-il déclaré.
En outre, Giammattei a souligné le travail de son Gouvernement et a assuré qu'au Guatemala, il y a des progrès en matière de sécurité alimentaire, de lutte contre le fléau de la traite des êtres humains et de lutte contre le trafic de drogue.
Le président a terminé en appelant à la paix les États membres de l’ONU:
« Chaque pays doit élever sa voix, chaque pays doit dire « ça suffit ». Mon pays se joint à la clameur pour dire « ça suffit ». Mon pays se joint à l'appel mondial au retrait immédiat des forces russes », a souligné Giammattei.
« Combattons pour la paix ; d’où que nous soyons, luttons pour la paix », a-t-il déclaré.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos
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