Venezuela: Dénonciation des États-Unis à l'ONU pour être intervenu dans le litige pour l’Esequibo

Le chancelier de la République, Yván Gil, a alerté samedi sur le fait que le Commandement Sud tente de créer une base militaire sur le territoire de l'Esequibo en revendication, en vue de consolider "la dépouillement de nos ressources énergétiques". Il l'a déclaré lors de la plénière de la 78e session de l'Assemblée générale des Nations Unies (ONU), où il a souligné que le gouvernement des États-Unis "est à nouveau intervenu dans un différend territorial qui a plus de 200 ans sur notre territoire de la Guyane Esequiba".

À ce sujet, il a déclaré que par l'intermédiaire de la société ExxonMobil, « le Gouvernement des États-Unis d'Amérique veut s'approprier nos ressources pétrolières ».

Il a noté qu'ExxonMobil a intégré le Gouvernement guyanais, qui accorde des concessions pétrolières dans une mer territoriale non délimitée, « en violation totale du droit international » dans sa liste de paie.

Mesures coercitives unilatérales

De même, le chancelier vénézuélien a dénoncé les mesures coercitives unilatérales qui violent le droit international et a réitéré le soutien du Venezuela à différents pays dans leur juste revendication du droit inaliénable à l'autodétermination et à la réalisation de leurs aspirations nationales légitimes.

« Il n'est pas possible de disposer unilatéralement d'un territoire en litige mais le Gouvernement de la République coopérative du Guyana persiste dans sa conduite illégale », a précisé le chancelier devant l'organisme multilatéral.

Le Venezuela soutient la conférence pour la paix en Ukraine et en Palestine

Le ministre a souligné que le Venezuela soutient la proposition du président colombien Gustavo Petro de convoquer une conférence mondiale pour la paix en Ukraine et en Palestine.

Il a exhorté à aborder ce qui précède de manière équilibrée et avec une extrême prudence, à réduire les tensions et à encourager des mesures de renforcement de la confiance, non seulement dans la région d'Europe de l'Est mais aussi dans la péninsule coréenne et en Asie occidentale, ce qui, selon lui, permettra de créer un environnement propice au succès des efforts diplomatiques en faveur de la paix.

Le chancelier a confirmé que le Venezuela est engagé dans la Déclaration de l'Amérique latine et des Caraïbes en tant que zone de paix et souligné que son pays participe activement au processus de réconciliation en République de Colombie, avec la conviction que la réalisation de la « paix totale » dans la nation voisine se traduira par la consolidation de la paix régionale.

Les Nations Unies n'ont pas atteint leur but

Le chancelier a déclaré que l'ONU « n'a pas réussi à atteindre son objectif fondateur et que nous sommes maintenant confrontés à des défis beaucoup plus graves ». Gil a rappelé que cet organisme a été créé en tant qu’espace destiné à « édifier la stabilité et la coopération mondiales sur les piliers de la paix et de la sécurité, des droits de l'homme et du développement durable ».

C’est pourquoi il a affirmé que « l'ONU n'a pas réussi à vaincre l'unilatéralisme des pays qui, en reproduisant des logiques coloniales et impériales, prétendent s'imposer au-dessus des principes consacrés dans la Charte fondatrice de cette Organisation ».

Le chancelier s'est interrogé sur la façon dont de nombreuses agences, programmes et fonds du système des Nations Unies ne remplissent pas leur mandat et finissent par être instrumentalisés par les intérêts des États-Unis d'Amérique et de leurs complices. Par conséquent, il a jugé opportun de « refonder l'Organisation pour qu'elle soit une institution démocratique dans laquelle tous ses membres aient une voix et participent à la prise de décision, sur un pied d’égalité. »

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

Source en espagnol :

https://albaciudad.org/2023/09/yvan-gil-asamblea-general-onu-discurso/

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