Venezuela: Le Gouvernement et l'opposition signent deux accords partiels
Les délégations du Gouvernement vénézuélien et du secteur des oppositions regroupées dans la plate-forme unitaire ont signé mardi deux accords partiels, dans le cadre de la reprise du processus de dialogue mené à Bridgetown, Barbade.
Les accords partiels signés par les deux délégations portent sur la promotion des droits politiques et des garanties électorales pour tous, ainsi que sur la protection des intérêts vitaux de la nation.
Le premier accord partiel prévoit le rejet de toute forme de violence politique contre le Venezuela, son État et ses institutions.
« Les parties reconnaissent et respectent le droit de chaque acteur politique à sélectionner son candidat pour les élections présidentielles de manière libre et conformément à ses mécanismes internes, en respectant ce qui! est établi par la Constitution de la République bolivarienne du Venezuela et par la loi », indique l'un des points.
De plus, les parties établissent conjointement devant le Conseil national électoral, en tant qu'organe constitutionnel directeur des processus électoraux , un ensemble de garanties électorales pour tous les acteurs.
A ce sujet, on précise: « proposer que les élections présidentielles se déroulent au deuxième semestre de l'année 2024, conformément au calendrier constitutionnel » ; ainsi que l’installation de points d'inscription et de mise à jour du registre électoral, le développement de tous les audits prévus dans le système électoral, entre autres choses.
« On encouragera le fait d’autoriser tous les candidats à la présidence et tous les partis politiques, à condition qu'ils remplissent les conditions établies pour participer à l'élection présidentielle, en accord avec les procédures établies par la loi vénézuélienne, conformément aux principes de rapidité, d'efficience et d'efficacité énoncés dans la Constitution », indique le texte.
Un autre point est la reconnaissance publique des résultats des élections présidentielles.
En ce qui concerne le second accord, les deux parties ont convenu de protéger les intérêts vitaux de la nation. Certains points concernent la défense de la souveraineté du Venezuela sur l’ Esequibo guyanais, le fait de faire des efforts pour préserver les actifs de la république à l'étranger et défendre les biens et la propriété de la société Cirgo Petroleum Corporation.
Auparavant, le représentant du Royaume de Norvège, Dag Nylander, avait souligné les « avancées significatives sur des questions essentielles pour le peuple vénézuélien » réalisées par les deux parties.
Il a souligné que « l'engagement des acteurs internationaux et nationaux a été essentiel pour créer les conditions permettant d'atteindre ces résultats d’aujourd’hui ».
Après la signature des accords partiels, le chef de la délégation du Gouvernement vénézuélien, Jorge Rodriguez, a déclaré aux médias: « c'est la première étape d'un accord beaucoup plus large dont la construction et l’exécution sont en pleine évolution ».
Et il a confirmé que toutes les mesures coercitives unilatérales imposées au le peuple vénézuélien doivent être levées.
« Il est de bon augure de dire que ceux qui, dans le passé, ont appelé à la violence, ont demander des sanctions, encouragé des activités en dehors du livre de tous, notre Constitution, aujourd'hui, signent avec nous un accord partiel dans lequel nous nous engageons tous pour la paix, à construire un climat de tolérance politique, à respecter la Constitution de la République bolivarienne du Venezuela, à respecter les lois électorales, le pouvoir électoral, le Conseil national électoral, que l'Assemblée nationale a récemment choisi et qui est le produit d'un consensus, » a-t-il déclaré.
Rodriguez a également rappelé que les missions d'observation et les missions d'accompagnement électoral ont un règlement très clair et très strict établi par le Conseil national électoral (CNE) et que, comme convenu, « des missions techniques d'observation de l'Union européenne (UE), de l'Union africaine, de l'Union interaméricaine, des organismes électoraux (Uniore), du panel d'experts des Nations Unies et du Centre Carter seront invitées ».
« Ils n'ont absolument aucune possibilité de s'impliquer dans quoi que ce soit. Ils sont simplement des observateurs et ont un règlement très clair qu'ils doivent signer avant de prendre leurs fonctions d'observateurs dans le pays », a-t-il précisé.
D'autre part, il a affirmé que la loi vénézuélienne précise les conditions requises pour participer aux élections en tant que candidat.
Il a également expliqué que dans les prochains jours, le président vénézuélien Nicolás Maduro et son Gouvernement engageront un processus de consultation avec les autres secteurs des oppositions vénézuéliennes, avec d'autres secteurs de la vie sociale et économique (...) pour signer des accords de cette sorte qui nous mettent tous dans la même harmonie pour construire ensemble la Grande Patrie dont nos libérateurs ont rêvé ».
À son tour, le représentant de la délégation de la plate-forme unitaire a déclaré: « Le processus de négociation n'est pas paralysé, il se poursuit dans le cadre du protocole d'accord que nous avons signé à Mexico pour développer l'ensemble de l’ordre du jour contenu dans ce protocole ».
« C'est la voie pour atteindre le bien-être du peuple vénézuélien, une démocratie inclusive et une culture de tolérance et de coexistence politique » a-t-il souligné.
Par la suite, le président Maduro a écrit un message sur son compte de réseau social X (anciennement Twitter) qui affirme que « en toutes circonstances, nous avons toujours cherché le dialogue, cette voie n'a pas été facile, mais grâce à la conscience et à la force de notre peuple héroïque, nous avançons peu à peu ».
« Avec la signature de ces accords, nous faisons le premier pas vers la levée complète de toutes les sanctions, la reprise progressive du bien-être social, de la croissance économique, du renforcement de la paix et de la démocratie, dans le cadre de la pleine souveraineté et de l'indépendance nationale », a-t-il déclaré.
Dans un communiqué émis par le chancelier vénézuélien Yván Gil, le Gouvernement du fait savoir qu’ « au cours de l'année 2023, il a mené des négociations avec des représentants du Gouvernement des Etats-Unis et avec les différentes oppositions du Venezuela ».
« À la suite de ce processus, un accord partiel a été signé à la Barbade avec la plate-forme unitaire du Venezuela, afin de ratifier les garanties électorales larges et solides prévues dans l'ordre juridique vénézuélien qui ont été développées au cours de la dernière décennie par le pouvoir électoral grâce à un système électoral solide, invulnérable et robuste », précise le texte.
Avec les accords signés, indique le communiqué, le Venezuela fait un pas sur la voie de la levée des « mesures coercitives unilatérales criminelles adoptées contre notre peuple, et de la reprise de l’état de bien-être atteint par la révolution bolivarienne".
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos
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