Guatemala : Arévalo démissionne du mouvement Semilla un mois avant son investiture
Le président élu a expliqué que c'est une étape prévue par la loi et nié qu'il prenait ses distances avec la formation qui a été suspendue de façon polémique par le Parquet.
Le président élu du Guatemala, Bernardo, Arévalo, a renoncé dimanche à son adhésion et au secrétariat général du mouvement Semilla, comme l’exige la loi au milieu d'une attaque judiciaire qui a amené le Parquet à suspendre la formation grâce à laquelle il avait gagné les élections.
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le sociologue social-démocrate qui doit être investi le 14 janvier prochain a dit que sa démission a été faites selon l'article 32 de la loi électorale et des partis politiques qui établit que la charge de secrétaire général d'un parti politique est incompatible avec une charge dans l’Exécutif.
« Je veux souligner que cette action ne répond pas à une prise de distance ou à un conflit avec le parti politique mais à la loi que je dois suivre, en ayant été élu comme président de la république, et conformément à mon mandat constitutionnel qui fait de moi le représentant de l'unité nationale et le prochain président de la nation, » a écrit Arévalo.
« Il n'y a pas de division dans le parti ».
Le mouvement Semilla a confirmé que le départ d’Arévalo « ne répond pas à une séparation ou à une division dans le parti », et il a ajout qu'il continue à lui apporter son soutien.
Cet étape se réalise au milieu d'une profonde crise politique que vit le pays depuis qu’Arévalo a gagné au premier tour des élections et a commencé à se profiler comme un vainqueur inattendu du ballottage en août, face à l'ancienne première dame, Sandra Torres.
À ce moment-là a débuté une lutte sans rêve du Parquet qui a fini par suspendre le mouvement Semilla et a perquisitionné son siège et la cour électorale et saisi des procès-verbaux de résultats. Durant cette complexe, période de transition, il y a aussi eu une tentative pour ne pas reconnaître son triomphe.
Tout cela a déchaîné une vague de protestation dans tout le pays qui a inclus une grève illimitée qu'ont organisée, essentiellement, les secteurs indigènes, civils et étudiants, avec des barrages de routes et des blocages de sièges administratifs du Parquet dans tout le pays.
Réunion à l’OEA
Cette attaque, dont fait partie la procureur générale remise en question Consuelo Porras, a causé une polémique au Guatemala parce que les partisans d’Arévalo et les militants de Semilla allèguent que la haute fonctionnaire organise une « persécution judiciaire » depuis le Ministère Public avec le soutien du juge Freddy Orellana pour tenter d’organiser un coup d'Etat destiné à éviter que le président élu soit investi.
Les actions de la procureur ont également provoqué une forte condamnation internationale. Lundi, le conseil permanent de l'Organisation des Etats Américains (OEA) a tenu une réunion extraordinaire pour analyser l'impact de la crise politique « sur la gouvernabilité démocratique et l'État de droit » au Guatemala.
Cette réunion a été convoquée vendredi à la demande des représentants permanents des États-Unis, du Chili, de l'Uruguay, du Costa Rica et de la République Dominicaine.
L'historien et journaliste, Nelton Riviera déclare qu'il y a un groupe minoritaire au Guatemala qui réalise des actions illégales pour éviter que Arévalo soit président.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos
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