Argentine : Des millions de dollars de subventions pour la plus grosse entreprise privée
C’est l'entreprise locale de plus grande valeur et son fondateur et président, directeur général,Marcos Galperín, un furieux militant des « idées de liberté » est l'homme le plus riche d'Argentine. Malgré son énorme taille, Marché Libre bénéficie du « régime de promotion de l'entreprise de l'économie de la connaissance » qu’a mis en place le Gouvernement du Front de Tous et qui reste en vigueur sous le Gouvernement actuel. Milei fait des ajustements pour les travailleurs, les secteurs populaires et les classes moyennes mais transfère ces revenus aux plus riches.
La cohérence ne semble pas être une qualité de Marcos Galperín, patron de Marché Libre et de Mercado Pago. Actif sur les réseaux sociaux pour défendre les idées du libéralisme le plus extrême, il vitupère habituellement contre les dépenses publiques et l'intervention de l'État, y compris contre les subvention mais dans son propre bilan d'entreprise présenté devant la commission de la bourse et des valeurs (SEC), des États-Unis–Marché Libre est coté à Wall Street–on informe que pendant les 9 premiers mois de 2023, l'entreprise d'achat et de vente en ligne a reçu 35 000 000 de dollars de bénéfices d’impôts et 49 000 000 de dollars sous le concept de « sécurité sociale » (ce qui devrait être un apport patronal). C'est-à-dire un total de 84 000 000 qui, transférés directement au total de l'année, dépassent les 100 000 000 de dollars. En 2022, pour ces mêmes mois, le montant transféré par l'État aurait dépassé les 35 000 000 de dollars. C'est-à-dire qu’en un an, ceux-ci ont augmenté de 140 %. Ces bénéfices sont le résultat du « régime de promotion des entreprises de l'économie de la connaissance » que le Gouvernement du Front de Tousa mis en place et qui est toujours en vigueur sous le Gouvernement actuel.
Marché Libre n'est pas une PME. C'est l'entreprise qui a le plus de valeur en Argentine avec un capital en bourse de plus de 80 000 000 000 de dollars. Pendant les neuf premiers mois de 2023, « elle a obtenu en bénéfices rien moins que 139 000 000 de dollars et les bénéfices fiscaux ont représenté au moins 12 % de ces bénéfices, » a souligné Sebastien Catalano sur infobae en citant le journaliste Mariano, Martin qui a réalisé un post à ce sujet, ce mercredi, sur le réseau social X..
Si on tient compte du fait que le système fiscal argentin est essentiellement régressif–par exemple, la TVA constitue la part la plus importante du revenu de l'État–les bénéfices en millions qui finissent sur les comptes bancaires de Galperín proviennent en grande mesure du porte-monnaie des travailleurs et des secteurs populaires alors que le Gouvernement de Javier Milei applique de durs ajustements au peuple travailleur et aux secteurs moyens et cherche à le renforcer avec le DNU et la loi Omnibus sous prétexte « qu'il n'y a pas d'argent ». Ce qui est sûr, c'est qu'il y a de l'argent, mais que celui-ci est destiné à enrichir les secteurs les plus concentrés de l'économie tandis qu'il gèle les dépenses, licencie des fonctionnaires, pulvérise le pouvoir d'achat de la plupart de la population avec l'inflation et veut ajuster encore plus les retraites.
À propos de l'inflation, malgré les millions de bénéfices que Marché Libre a faits pendant ces derniers mois en partie grâce aux subventions de l'État, Galperín a décidé d'augmenter les salaires moins que l'inflation. Non seulement on reste « avec ça » mais il fait des ajustements pour les travailleurs qui font fonctionner son entreprise avec « l'impôt inflationniste » que Milei a doublé en un mois de gouvernement.
Comme l'explique Lucho Aguilar : « En décembre, ils on obtenu 10 % d'augmentation alors que l'augmentation des prix était déjà en cours et a fini par atteindre 25,5 %. Bien que tout continue à augmenter et personne ne le sait mieux que Marcher lLbre, ils ont accepté une augmentation trimestrielle de 51 %, juste le double de l'inflation mensuelle. Il est regrettable que ce soit pour trois mois car tu perds un mois. Ah mais le mois suivant, il te « le rendent ». Il est regrettable que les travailleurs de Marché Libre soient déjà en retard sur les indices des prix, et que toute cette « ingéniosité financière » des PDG de l'entreprise soit destinée à ce que mois après, mois, les travailleurs perdent leur salaire réel. »
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos
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