Équateur : Noboa ne reconnaît pas Maduro comme président légitime du Venezuela
Le président de l'Équateur, Daniel Noboa, ne reconnaît pas Nicolas Maduro comme le chef de l'État du Venezuela, a confirmé la chancelière équatorienne.
Lors d'une interview accordée à la chaîne colombienne NTN 24, Gabriela Sommerfel a dit : « Le Gouvernement (de Noboa) défend beaucoup les élections libres et les pays qui vivent en totale démocratie. L'Equateur ne reconnaît pas le Gouvernement de Maduro et en cela, nous voulons être clairs. »
Ainsi, Noboa, s’aligne sur la position des deux derniers présidents de l'Équateur, Guillermo Lasso et Lenin Moreno, qui ne reconnaissaient pas non plus Maduro.
La ministre des affaires étrangères de l’Équateur a expliqué que Quito n'aura pas « plus de contacts » avec le Gouvernement de Maduro tant que « les élections libres ne seront pas respectées et qu'on ne vivra pas en démocratie. »
Elle a fait ces déclarations après que la chancellerie équatorienne ait condamné officiellement samedi la disqualification de la candidature de la principale dirigeante de l'opposition vénézuélienne, Maria Corina Machado, pour les élections présidentielles prévues au second semestre de 2024.
Dans une note, la chancellerie de l'Équateur a qualifié cette disqualification de « contraire à l'esprit des accords de la Barbade–signés entre le Gouvernement de Maduro et l'opposition–destinés à faciliter la célébration d'élections démocratiques et transparentes au Venezuela. »
Violence armée en Équateur
La ministre également, commenté la grave situation de violence armée que vit l'Equateur avec les trafiquants de drogue comme protagonistes. Elle a dit que l'Equateur compte sur des pays comme les États-Unis pour résoudre cette grave crise de sécurité.
Mardi, le président équatorien a refusé l'offre, que Maduro lui a faite il y a quelques jours pour qu'il recherche une coopération du Venezuela en matière de sécurité au lieu de l'assistance que lui apportent les États-Unis.
« Président Noboa, si vous voulez avoir un système de sécurité et un système pénitentiaire, recherchez-nous nous, pas le Commandement Sud. Le Commandement Sud, ce qu'il va faire, c'est de l'interventionnisme et du colonialisme, », a déclaré le président vénézuélien.
Des analystes politiques et des organisations sociales ont prévenu que l'crise de sécurité qui existe un équateur pourrait constituer une opportunité pour les États-Unis pour approfondir leur présence militaire. Dans le pays, une situation qui a été qualifiée d'ingérence et de perte de souveraineté.
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
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