Salvador : Nayib Bukele se déclare vainqueur des élections
Le candidat a dit que, selon ses chiffres, Nouvelles Idées a obtenu « un minimum de 58 ou 60 députés à l'assemblée. »
Le candidat de Nouvelles Idées, Nayib Bukele, s'est déclaré vainqueur des élections présidentielles au Salvador « avec plus de 85 % des voix. »
« Selon nos chiffres, nous avons gagné les élections présidentielles avec plus de 85 % des voix et un minimum de 58 à 60 députés à l'assemblée, » a-t-il écrit sur sa page sur X.
Après la fermeture des bureaux de vote, l'institut de sondage CID Gallup a donné pour gagnant le candidat cyan avec 85 % des voix. Un sondage à la sortie des urnes plaçait à la deuxième place le candidat du FMLN Manuel Flores avec 7 % et Joël Sanchez d’ARENA avec 4 %. Le TSE n'a pas encore donné ses estimations.
À 21h, Bukele est arrivé au palais national, dans le centre de San Salvador, où il s’est adressé à ses partisans qui fêtaient la victoire de leur candidat.
Bukele est le champion de la main dure et c'était le grand favori aux élections présidentielles dans une élection teintée par l'ingérence de la justice : même si la Constitution salvadorienne interdit la réélection immédiate, le président a été autorisé par le Tribunal Electoral à se présenter.
Le président du Salvador, Nayib Bukele, qui est devenu un modèle pour les politiciens d'extrême extrême droite en Amérique latine à cause des mesures de sécurité qu'il a prises contre les bandes criminelles a réussi dimanche à obtenir un second mandat avec un état coopté et au milieu d'un régime d’exception.
Entre hommes d'extrême droite, on s’entend
Selon le journal La Nation, Bukele a reconnu avoir eu des conversations avec Javier Milei et a dit qu'il y avait des contacts pour une coopération entre les deux Gouvernements. Mais il a prévenu que « le problème de sécurité de l'Argentine n'est pas aussi grave que celui du Salvador. »
Un défi envers la Constitution,
La Constitution salvadorienne en vigueur depuis 1983 interdit dans 6 articles la réélection immédiate du président, mais Bukele a été autorisé par la justice électorale à briguer un second mandat grâce à une résolution émise en septembre 2021 par la Cour Constitutionnelle imposée par le parti au pouvoir 6 mois auparavant, et grâce à l'aval du Tribunal Suprême Electoral. Il était en compétition avec 5 autres candidats : Manuel Flores (FMLN), Joel Sánchez (Arena), Luis Parada (Notre Tiemps), José Renderos (Force Solidaire) et Mariana Murillo (Fraternité Patriote Salvadorienne).
« Seuls l'opposition et ceux qui sont en colère contre lui disent que (la réélection) est anticonstitutionnelle, » a déclaré à Página 12 Ernesto Castro, le président de l'assemblée législative et l'un des bras forts de Bukele dans un groupe sur YouTube qui couvre la session législative et attaque dans leurs liens en direct les journalistes qui font leur travail.
Ce dimanche, les Salvadoriens, élisaient également leurs députés mais avec un nouveau système électoral. Le Congrès favorable au parti au Gouvernement a réduit de 80 à 60 le nombre de députés nationaux et le système « Hare » dans lequel les sièges de députés sont obtenus par pourcentage de voix est passé au «D’Hondt utilisé en Argentine pour élire les députés par liste. Ce système est connu pour favoriser les gros partis politiques comme Nouvelles Idées qui, actuellement, compte 55 députés. Avec les réformes, 21 sièges seulement sont nécessaires pour avoir une majorité simple à l'assemblée législative.
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
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