Cuba : Si les États-Unis voulaient vraiment aller aux causes de l’émigration cubaine…
Traduction Françoise Lopes, pour Amérique latine-Bolivar infos
Il est impossible d'ignorer la coïncidence entre la recrudescence du blocus en 2019 et la vague migratoire avec augmentation des flux illégaux, a dit Johana Tablada lors d'une conférence de presse, lundi.
Cuba à confirmé aujourd'hui sa volonté de poursuivre la coopération avec les États-Unis, pour une migration régulière, sûre et ordonnée face à la croissance de l'émigration favorisée par la politique des États-Unis contre l’île.
Selon la sous directrice générale du ministère des relations extérieures pour les États-Unis, Johana Tablada, le vice-ministre Carlos Fernandez de Cossio soutiendra cette position lors de la 38e ronde de conversations migratoires bilatérales qui aura lieu demain à Washington, la quatrième, depuis le rétablissement de ces réunions en 2022.
Lors de cette rencontre, la partie cubaine exposera les priorités destinées à freiner la vague d'émigrants que la fonctionnaire a chiffrés à plus de 500 000 personnes en 2022, qui a augmentée à partir de la recrudescence du blocus et de la politique de plus forte pression du président Donald Trump (2017–2021, politique maintenue par l'actuel président des États-Unis.
Tablada a affirmé que ces mesures extrêmes et inhumaines destinées à déstabiliser le pays par l'asphyxie économique et les campagnes de discrédit constituent la principale incitation à l'augmentation inédite du flux migratoire qui eu lieu depuis 2019.
L'inclusion arbitraire de cuba dans la liste du département d'État des pays qui patronnent le terrorisme a causé beaucoup de dégâts.
Lors de ces dialogues, Cuba insistera sur la nécessité d'accorder à nouveau des visas de non immigrants à La Havane et de respecter le droit des voyageurs des pays tiers à visiter l'île sans exposer à des représailles.
Elle exigera aussi que les États-Unis respectent tous les accords signés qui comprennent le retour de ceux qui ont émigrés de façon illégale depuis le 12 janvier 2017, de ceux qui ont été interceptés en mer, et l'élimination des privilèges des Cubains qui émigrent illégalement.
Elle appellera également à suspendre l'utilisation des fonds fédéraux pour financer les principaux médias et les principales plate-forme digitales qui encouragent l'émigration illégale et la participation de fonctionnaires du Gouvernement à ces opérations de communication de discrédit et d’agression.
Tablada a également dénoncé le fait que les États-Unis, pour satisfaire les intérêts particuliers de quelques-uns, portent préjudice aux familles cubaines qui résident des deux côtés, à la population des États-Unis et à la communauté internationale.
Déclaration à la presse de Johany Tablada, de la Torre, sous-directrice générale du ministère des relations extérieures pour les États-Unis, sur la ronde de conversation migratoire Cuba-États-Unis
Demain 16 avril aura lieu une nouvelle ronde de conversations migratoires entre Cuba et les États-Unis. À cette occasion, elle aura lieu à Washington DC comme prévu par l'alternance des sièges.
La délégation cubaine sera présidée par le vice-ministre Carlos Fernandez de Cossio Dominguez et la délégation des États-Unis, par le sous-secrétaire d’État adjoint du bureau pour les affaires de l’hémisphère occidental, Eric Jacobstein.
La coopération de Cuba avec les États-Unis en matière migratoire a été sérieuse et efficace. Notre pays va confirmer, comme il l'a démontré par de multiples actions, sa volonté de poursuivre la coopération pour favoriser une migration régulière, sûre et ordonnée.
En 2023 et 2024, le Gouvernement des États-Unis a accordé plus de 20 000 documents de voyage à des migrants cubains, a renvoyé la plupart de ceux qu'il a interceptés en mer et ensemble, nous avons élargi la coopération bilatérale, la réalisation des rondes de conversations migratoires et nous avons repris les vols de retour des migrants illégaux.
Les priorités et les problèmes les plus importants que la délégation cubaine abordera lors de cette réunion, son points.
- Confirmer que le blocus et les mesures supplémentaires de siège et de pression maximale du Gouvernement de Trump et de Biden constituent le problème qui pèse le plus sur la situation migratoire bilatérale. L'impact de ces mesures extrêmes et inhumaines sur notre population constitue l'incitation principale qui explique la croissance inédite du flux migratoire actuel. Les actions et les programmes d'ingérence du Gouvernement des États-Unis destinés à porter à atteinte à l'ordre constitutionnel à des fins de déstabilisation violent aussi l'esprit de ces accords.
2. Il est impossible d'ignorer la coïncidence entre la recrudescence du blocus en 2019 et la vague migratoire avec augmentation des flux illégaux (liste des pays terroristes, mesures contre l'importation de combustible, titre III, ESTA et les persécutions des programmes médicaux entre autres sources de revenus.)
3. Insister auprès du Gouvernement des États-Unis pour qu'on accorde à nouveau des visas de non immigrants à La Havane. Rien ne justifie qu'on oblige les gens, y compris des vieux, à se rendre dans un pays tiers pour demander cette sorte de visa quand il existe un consulat des États-Unis ouvert à La Havane. C'est un problème qui affecte les familles cubaines, les échanges dans de multiples domaines, et qui devient aussi une incitation supplémentaire à l'immigration car il ne reste pas d'autre possibilité à ceux qui souhaitent rendre visite à leur famille. Contraste avec Cuba.
4. Quand on respecte le droit des voyageurs des pays à se rendre à Cuba librement, et sans représailles comme celles qu'il subissent aujourd'hui à cause de l'inclusion immorale de Cuba dans la liste des Etats qui patronnent le terrorisme. Cette violation touche également les émigrants cubains résidant dans 41 pays à travers le monde inclus dans le programme de visas en ligne ESTA.
5. Que le Gouvernement des États-Unis respecte tous les éléments des accords, y compris la restitution à Cuba de tous les citoyens cubains qui ont émigré de façon illégale depuis le 12 janvier 2017, et de tous ceux qui été interceptés en mer, ainsi que l’élimination des privilèges accordés aux Cubains qui émigrent illégalement.
6. Appeler le Gouvernement des États-Unis à suspendre l'utilisation des fonds fédéraux pour financer les principaux médias et les principales plate-forme digitales qui stimulent l'émigration illégale. La Maison Blanche continue à utiliser des fonds du Congrès pour générer des contenus sur Internet qui incitent à l’émigration, oriente les flux, les conseille, créent le mythe des États-Unis comme destination et décrivent Cuba comme un Etat en faillite et une société sans avenir. Des fonctionnaires du Gouvernement des États-Unis. Se joignent aussi aux opérations de communication de discrédit et d'agression contre Cuba. Droits de l’homme.
En résumé, les mesures migratoires mises en place par les États-Unis en 2023 n’ont pas atteint les causes fondamentales de l’émigration cubaine. Au contraire, nous voyons que l'augmentation petit à petit des flux migratoires s'est maintenue pendant ces derniers mois.
La position du Gouvernement de Cuba, qui représente et défend les intérêts et les droits de la population cubaine et de son émigration contraste avec la politique du Gouvernement des États-Unis qui, pour complaire aux intérêts particuliers de quelques-uns, porte préjudice aux familles cubaines des deux côtés et à la plupart de la population des États-Unis affectée par l’interdiction de voyager et à la communauté internationale.
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