Argentine : La chambre des députés approuve la loi Base de Milei
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine-Bolivar infos
La chambre des députés a approuvé mardi la loi Base et Point de Départ pour la Liberté des Argentins, proposée par le président Javier Milei qui permet une réforme de l'État, du travail.
Après une session de plus de 20 heures et l'intervention de 150 orateurs la loi a obtenu 140 voix pour, 106 et cinq, mais ensuite ensuite, à débuter le débat sur les chapitres particuliers.
C'est la première fois que Milei obtient que l'une de ses initiatives soit approuvée au Congrès depuis qu'il a commencé à gouverner, le 10 décembre dernier, bien que la loi Base doive encore être discutée et éventuellement approuvée au Sénat.
Dans ce cas, il a réussi dans une seconde tentative puisque ce qui a été voté est une version courte de la première loi Base qui a même été baptisée « loi omnibus » parce qu'elle aborde des centaines de lois et est composée de 664 articles.
Après une série de protestations, cette initiative a été réduite à 386 articles mais de toute façon, elle n'a pas obtenu un soutien suffisant pour être approuvée en février dernier, raison pour laquelle le gouvernement l'avait retirée.
Finalement, une nouvelle version qui ne contient que 232 articles a été présentée bien que l'opposition ait prévenu que ces coupes sont une escroquerie parce que même ainsi, les changements sont préjudiciables à la majorité de la population.
Cris
Le débat qui s'est déroulé dans un échange continu d'agressions entre les députés, s'est déroulé sous tension.
« Ridicule !
«Ridicule, donnez-lui du rivotril, elle est dehors", a déclaré la pro-gouvernementale Karina Banfi à la péroniste Carolina Gaillard qui réclamait a grands cris un vote séparé sur chaque article.
« Ridicule vous-même, qui n'avezt pas donné le Coran, pour la commission pour les universités, », a répondu Gaillard.
L'opposante péronisme Cécilia Moreau a prévenu qu'avec cette loi, le Gouvernement et ses alliés « ont choisi le chemin de la cruauté » pour favoriser les plus riches et porter préjudice au secteur le plus défavorisés.
Par contre, le principal argument du parti au Gouvernement et de ses alliés est qu'ils ont besoin de donner « des outils » à Milei pour qu'il puisse gouverner.
Que dit cette loi ?
L'un des chapitres les plus controversés de la loi Base est celui de la réforme du travail, qui augmente encore plus la précarité des travailleurs puisqu’elle prolonge de trois mois à un an, la période d'essai pour pouvoir être engagé.
De plus, elle élimine les amendes pour les patrons qui n'enregistrent pas les travailleurs (ce qui leur permet de ne pas payer le droit à la santé, aux pensions et aux retraites et facilite les licenciement sans responsabilité aucune pour les employeurs.
D'autres articles controversés qu'on décora les heures non travaillées aux travailleurs du secteur public qui font grève.
Dans le chapitre sur la réforme de l'État, elle prévoit la privatisation d'entreprises comme Aerolíneas Argentinas et Radio et Televisión Argentina.
Elle propose aussi un schéma de concession privé pour les entreprises, eau et assainissement argentin, courrier officiel de la république, Argentine et société d'opération ferroviaire, entre autres.
D'autre part, la réforme prévisionnelle implique que 90 % des femmes ne pourront pas avoir leur retraite à 60 ans s’il leur leur manque des annuités mais à partir de 65 et qu'elle toucheront 20 % de moins que la retraite minimale.
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