Pensée critique : Milei, Maria Corina et le plan impérialiste
Par Fernando Bossi Rojas
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine-Bolivar infos
Jamais l'impérialisme étasunien n'a pu placer à la présidence d'un pays latino-américain un individu plus servile et abject que l'actuel président d'Argentine. Javier Milei est l'antithèse de tout ce qui peut être démocratique, patriotique, populaire, solitaire ou simplement humain.
Peut-être ce président est-il le visage le plus diaphane de l’infamie ou de la félonie, comme disait le général Sans Martin, en parlant des traîtres.
Au-delà des causes qui ont conduit une partie de la population à voter pour lui, puis la droite à lui apporter son propre soutien pour qu'il dépasse au second tour les 50 % nécessaires pour arriver à la présidence, il est intéressant d'analyser sa gestion désastreuse de ces rares et turbulents cinq mois de gouvernement, étant donné que son action - et celle de toute son équipe - est l'application à la lettre de la recette élaborée par Washington pour tout pays où la droite arrive désormais au pouvoir en Amérique latine et dans les Caraïbes, en plus, d’ici.
Ce que Milei est en train de faire en Argentine, c’et ce que ferait Maria Corina Machado au Venezuela, José Antonio Kast au Chili, Luis Fernando Camacho en Bolivie, ou Bolsonaro, 2.0 au Brésil… L'instruction « Made in USA » est simple : réaliser le plus de pillage, de dépouillement et d'exploitation possible dans le moins de temps possible sans se soucier de quoi que ce soit.
Alors, l’Argentine est devenue un terrain d'expérimentation, un lieu dans lequel l’impérialisme yankee, avec le pire de ses alliés natifs, essaie de voir jusqu'où peut-être pressé un corps (l’Argentine) sans qu'il meure… ou se révolte.
Dans le meilleur style de Mengele dans les camps de concentration nazis ou de l'unité 731 des impérialiste japonais en Chine, le psychopathe Milei, suivant au pied de la lettre le plan conçus par les Yankees, a commencé à mettre en place systématiquement tout un paquet de mesures embarquées dans ce que nous pourrions qualifier de « misère planifiée. »
Ainsi, avec la réduction de l’État, Milei avance sur tout ce qui est entre les mains de la nation afin de le faire passer à l’étranger, il liquide les petites et moyennes entreprises, dépouille les travailleurs de leur salaire et de leurs sources de travail, condamne les retraités et ceux qui touchent des pensions à l’abandon absolu, réduit les budgets de l’éducation, de la santé, de la recherche scientifique et technologique, de la sécurité sociale, réprime ceux qui protestent, brade les richesses naturelles pour les remettre aux multinationales, avance vers la libération des génocidaires de la dictature militaire, embrasse le sionisme et tous les individus les plus réactionnaires de la planète en réinstallant le racisme, la discrimination, le machisme et l’individualisme le plus exacerbé. Enfin, il applique une surdose de capitalisme dépendant au corps de la République déjà blessé. Il opère sans anesthésie.
Quel est son but ? Contribuer au système capitaliste sauvage et sénile en cherchant à réinstaller les mécanismes qui permettent le fonctionnement « normal » du développement inégal et combiné qui génère la richesse pour un petit groupe de pays et de personnes au détriment, des grandes majorité planétaires, qui sont celles qui précisément génèrent cette richesse.
Ainsi, ce qu'on envisage pour nos pays et nos peuples est simple. Créer des poches d'extraction de richesses naturelles contrôlées–même militairement–pour les entreprises impérialistes. Des matières premières bon marché avec de la main-d'œuvre bon marché, des affaires de service fonctionnelles aux entreprises installées et une bureaucratie conforme à leurs besoins. Le reste du pays et sa population condamnés au « chaos contrôlé ».
Il faut dire que pour les pays qui sont victimes de cette recette, la fragmentation (désintégration) devient une possibilité latente, cohérente avec une nouvelle conception des cartes sur la base des intérêts impérialistes, que ce soit en tant que région d'extraction ou de production primaires ou simple corridor de transit de marchandises. Déjà en Argentine, et comme conséquence du gouvernement de Mileii, apparaît le fantôme de la « section de la Patagonie », celle du « lithium » du nord-ouest, ou celle de la pampa littorale du blé et du soja. Avec la remise à l'étranger du Rio Parana, on reviendra aux « veines ouvertes » dont parlait Galeano.
Remarquons qu'au Venezuela, Maria Corina Machado, qui admire Milei, n'hésiterai pas, par exemple, sur mandat de son maître impérial, à offrir l'Est du Venezuela et les Esequibo aux intérêts impérialistes ainsi que le Zulia à certains groupuscules de prédicateurs de la sécession.
Maria Corina et Javier Milei sont deux représentants de la même politique. Ce qui fait que la Vénézuélienne a Javier Milei en déclarant que les Vénézuéliens comptent sur le nouveau Gouvernement argentin pour « reconquérir sa liberté. » Elle a ajouté que « le succès des idées de liberté » que préconise le président argentin « sera celui de tous ceux qui » luttent pour des raisons similaires dans la région : « Moi, je n'ai aucun doute sur le fait que vous êtes un grand allié de la liberté au Venezuela et dans toute la région. Comme le sont aussi beaucoup de membres de votre coalition, », a-t-elle ajouté, en faisant certainement référence à l'ancien président Mauricio Macri.
À la fragmentation du territoire, le projet des États-Unis ajoute la désintégration sociale, « la misère planifiée ». Comment cela se traduit-t-il ? Tout à fait simplement, c'est la condamnation de la majorité à vivre extramuros, dans des espaces dans lesquels la délinquance, la drogue, l'alcoolisme et la misère vont « réduire » cette population « excédentaire » et « gênante ». Pour ne pas parler du destin des vieux, et des anciens…
De nombreux messages des élites mondiales. Comment ça apparaître dans cette direction. Certaines de ses déclarations–et de ses actions–sont catégoriques et d'autres sont faites d'une façon plus dissimulée. Le vi au gouverneur du Texas, le d. Patrick, par exemple, a déclaré que «les grands-parents devraient se sacrifier et se laisser mourir pour sauver l'économie pour le bien de leurs petits-enfants et ne pas paralyser le pays. » un ancien ministre des finance japonais, Taro Aso, a demandé aux vieux en soins palliatifs de « se dépêcher de mourir » pour que l'État « n’ait pas à payer leurs soins médicaux. » Le premier, face au rejet de l'opinion publique, a expliqué qu'en réalité, il avait dit autre chose… Le japonais a fait des excuses…
Sans aller plus loin, l'actuelle présidente de la Banque Centrale Européenne, Christine Lagarde, quand elle était directrice du Fonds Monétaire International, avait donné son aval au rapport sur la stabilité financière mondiale présenté en 2012 qui soutenait que « les implications financières du fait que les gens aient une espérance de vie plus longue que prévu (ce qu'on appelle risque de longévité) sont très grandes… Le risque de longévité est un problème qui exige déjà plus d'attention. » En d'autres termes, « que les vieux meurent le plus vite possible parce qu'ils génèrent beaucoup de dépenses. »
Ce même FMI a félicité aujourd'hui Milei pour avoir mis en place les ajustements nécessaires pour l'Argentine, et féliciterait aussi Maria Corina, au cas où « son équipe » dirigerait le Venezuela.
Avec cynisme, Laura Richardson, chef du Commandement Sud et général de l'armée des États-Unis, a affirmé : « c'est seulement une question de temps pour que le fentanil devienne une épidémie en Amérique latine. » Et ce diagnostic pourrait être une réalité si on ne freine pas de façon urgente les cartels de la drogue qui, précisément croissent et se multiplient dans les endroits où sont adoptées les mesures néolibérales que préconise le pays du Nord. L'Equateur, avec Daniel Noboa à sa tête, une sorte de Milei de la moitié du monde–, est aujourd'hui victime de la mise en place de la recette mentionnée auparavant. Il suffit de dire que le bananier Daniel Noboa est un ami inconditionnel de Maria Corina et de Milei.
Concernant la délinquance organisée, il suffit de voir ce qui se passe en Haïti pour nous rendre compte de ce à quoi nous conduit la formule impérialiste du « changement et liberté. »
En résumé, l'Argentine est un miroir dans lesquels nous, les peuples de notre Amérique, devons nous regarder. La preuve de ce que Ravier Mih était en train de faire, et ce qui arriverait à toute personne, qui tomberait sous le charme de parole séductrice, dont se remplissent la bouche
L'exemple de ce que Javier Milei est en train de faire est ce qui arriverait à deux personnes qui tomberait dans la tromperie des mots séduisants prononcés par ceux qui ont la bouche plaine de « libéralisme », de « libre-échange », de « libre marché », de « libre entreprise », de « liberté ». Car en réalité, ce qu’ils cherchent à faire, c'est à acquérir la liberté de voler, d'exploiter, de piller le pays et à condamner le peuple à la misère et à la mort.
Sachons lire ce qui se passe dans ce pays frère, aujourd'hui dans le malheur et renforçons notre construction d'une patrie digne qui nous fera surmonter les attaques et les difficultés sur la base de la conscience et de la capacité du peuple organisé autour d'un dirigeant qui soit véritablement patriote, révolutionnaire, et un exemple pour tout le monde qui lutte contre l'impérialisme et pour une société plus juste. Au Venezuela, nous avons ce dirigeant et il s'appelle Nicolas Maduro Moros.
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