Brésil : Arrestation de 50 fugitifs liés à la tentative de coup d'État du 8 janvier 2023
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine-Bolivar infos
Environ 50 "fugitifs" liés à l'invasion des sièges des trois pouvoirs, dans la capitale brésilienne, en janvier 2023, par des partisans de l'ancien président d’extrême-droite Jair Bolsonaro, ont été arrêtés ces derniers jours, a rapporté jeudi la police fédérale brésilienne.
Les arrestations ont été réalisées à la suite d'une opération à grande échelle dans plusieurs États lancée par la police pour « la capture de suspects et de condamnés liés aux faits » survenus une semaine après l’investiture du président Luiz Inácio Lula da Silva.
Des rapports de médias locaux indiquent que certains d'entre eux avaient rendu leurs bracelets de cheville électroniques inutilisables ou n'avaient pas respecté l’ordre de se présenter devant les tribunaux.
Le 8 janvier 2023, des milliers de partisans de Bolsonaro ont envahi le palais présidentiel, les sièges du Congrès et de la Cour suprême pour exiger une intervention militaire pour renverser Lula en invoquant une fraude aux élections.
Bolsonaro, soupçonné d'avoir incité le soulèvement à Brasilia, a été interrogé l'année dernière par la police fédérale.
Dans le cadre de l'opération Lesa Patria, la police a arrêté des centaines de vandales présumés, de bailleurs de fonds et d'instigateurs des agressions. Certains ont été condamnés pour des crimes tels que la sédition, avec des peines allant jusqu'à 17 ans de prison.
« Plus de 200 d'entre eux ont délibérément violé les mesures préventives ou ont même fui dans d'autres pays pour échapper à la justice », a rapporté la police.
Récemment, 49 personnes ont été arrêtées dans 18 États et le district fédéral, et 159 autres personnes« condamnées ou objet d'une enquête, considérées comme des fugitives », sont recherchées.
Les enquêtes indiquent les délits d'abolition violente de l'État démocratique de droit, de coup d'État, de dommages aggravés, d'association de criminels, d'incitation au crime, de destruction et de détérioration de biens spécialement protégés rendus inutilisables.
Selon les rapports, environ 60 fugitifs seraient en Argentine. Dans le cas de ceux qui ont fui, ils seront inclus dans la liste des personnes recherchées par Interpol.
Source en espagnol :
URL de cet article :