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Cuba : L'opération Streaming, une opération destinée à falsifier l'histoire de Cuba

1 Juin 2024, 17:22pm

Publié par Bolivar Infos

 

 

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine-Bolivar infos

 

Cuba révèle que les États-Unis cherchent à exécuter une nouvelle opération de renseignements contre elle: l'opération streaming, dirigée et conçue par le Gouvernement des États-Unis pour déformer l'image de Cuba dans le monde grâce aux réseaux sociaux. La Havane a considéré cette guerre de la communication comme un acte de diffamation et de déformation de ses origines.

 

Déforme l'histoire, et tu vaincra : une vieille stratégie reprise

 

Une dénonciation récente prévient que le financement de l'opération streaming vient du département d'État et de l’OEA.

 

Modifier selon son bon plaisir, les évènements historiques, les accommoder au récit préjudiciable à la souveraineté des peuples est à nouveau le pari du Gouvernement nord-américain contre la nation cubaine. C’est de cela que traite la dénonciation que ce journal a répercutée il y a quelques semaines à propos d'une opération des services spéciaux des États-Uni conçue pour « changer le régime » à Cuba.

 

Intitulée « opération streaming », ce qui n'est pas un terme très nouveau, elle a entre autres buts de réécrire l’histoire de Cuba, de donner une description édulcorée du capitalisme d'avant 1959 et, ensuite, de présenter une version édulcorée de la néo-colonie et du rôle des États-Unis dans cette histoire.

 

Ils veulent démonter ce qu'ils appellent la version officielle de l'histoire de Cuba, et avoir une influence sur la jeunesse en particulier.

 

Ils partent du fait que Cuba affronte non seulement les terribles vicissitudes de sa situation économique, mais aussi un processus plus complexe de la réalité avec l'existence de nouveaux acteurs économiques et leur impact social.

 

Ils aspirent, par conséquent, à ce que prédominent, après 60 ans, la pensée et les valeurs propres à un capitalisme édulcoré, idyllique, détaché du désastre que ce système suppose pour la majorité dans les pays sous-développés, et, de plus en plus, dans ceux du premier monde.

 

Pour cela, ils ont une machinerie médiatique et les ressources pour essayer de s'imposer sur les réseaux réseaux sociaux digitaux dans lesquels sont gonflés aussi aussi bien les problèmes dont nous souffrons ici que les bienfaits de ce qu'on appelle le rêve américain. Tout cela coordonné par le Gouvernement des États-Unis qui, comme on l'a annoncé, garantira pas moins de 50 000 000 de dollars en 2024 dans ce but.

 

Dulles et l'art du renseignement

 

Le fondateur de l'Agence Centrale Renseignement (CIA)  Alan W. Dulles, à publié en 1963, « L'art du renseignement » qui, dans un acte de « sincérité », explique la nécessité de modifier la morale et l'histoire des nations qui sont l'objet des appétit de l'empire.

 

Il ajoute, sans pudeur, que l'objectif objectif politique est la jeunesse que « nous corromprons, démoraliserons et pervertirons, et il conclut que « l'objectif final de la stratégie à l'échelle planétaire est de vaincre, sur le terrain des idées, les alternatives à notre domination grâce à l'usurpation de l'imaginaire collectif et à la recolonisation des utopies rédemptrices et libertaires. » Sans commentaire…

 

Nous trouvons les mêmes concepts exposés par le « père fondateur » de la CIA, actualisées, dans l'Opération Streaming.

 

« Les raisons de Cuba », la plate-forme digital d'informations qui a rendu publique cette opération note que c'est une création des services de renseignement des États-Unis dont « l'objectif est de manipuler les évènements et les personnalités de l'histoire de Cuba », comme la disparition physique de Camilo Cienfuegos et d'Ernesto Che Guevara, la lutte contre les bandits dans l'Escambray, la victoire de Playa Giron et le le rôle épique de Cuba en Afrique, comprenant la guerre viscérale qu'ils ont entreprise il y a quelques temps contre la coopération médicale cubaine à l’étranger.

 

« Les raisons de Cuba » ajoute que le financement de cette opération vient du département d'État et même de la OEA. Incroyable ! Qu'est-ce qui pourrait mal tourner ? se demande-t-on avec une certaine dose d'ironie.

 

Certaines de ces inepties sont déjà en chemin. Par exemple, un média qui. a son siège au sud de la Floride, a consacré pas moins de six articles à la participation internationaliste de Cuba en Angola en l'accompagnant de chiffres délirants d'un sérieux scientifique apparent.

 

Cette pratique est habituelle dans ce média, qui participe à une autre opération de déstabilisation financière, évidemment, avec le généreux soutien de l'USAID, par l'intermédiaire de la plate-forme de données DevTech Systems Inc créée en 2018 et dirigée  par l'un des suspects habituels de la mafia de Miami, d'origine cubaine.

 

Il est aussi habituel de trouver sur les réseaux sociaux une prolifération de profils qui évoquent une Havane glamour, élitiste, d’avant 59, en essayant de vendre la stupidité que tout y était magnifique et en oubliant les terribles calamités que l'immense majorité des Cubains subissait et en niant même l'assassinat de 20 000 martyrs.

 

La nature internationale de l'opération streaming ne se limite pas uniquement au pays où l'idée a eu son origine et qui la finance mais implique des personnalités du Gouvernement argentin. Cela nous permet d'affirmer sans détour que la base idéologique et le format de cette nouvelle campagne contre le peuple cubain a de fort liens avec la dérive d’extrême-droite.

 

Cela enlève tous les doutes sur la voie empruntée par la contre-révolution néo-batistienne à l'heure actuelle, parfois sous l'apparence de modérés, comme ce média financé par  l’USAID.

 

Les gouvernants des États-Unis offrent même des opportunités de formation aux Cubains qui sont intéressés par le fait de savoir comment « en finir avec le communisme » qui, à priori, ne connaissent pas le principe de non ingérence dans les affaires intérieures des voisins, comme le stipule la proclamation de l'Amérique latine et des Caraïbes comme Zone de Paix adoptée à l'unanimité à l'occasion du deuxième sommet de la Communauté des Etats Latino-américain et Caribéens (CELAC) qui a eu eu lieu La Havane en 2014.

 

Le négationnisme sur le Rio  de la Plata

 

Pour sa part, l'extrême droite argentine nie le génocide contre son peuple, bien, elle nie aussi le génocide actuel quotidien à Gaza. Connue comme « le négationnisme du terrorisme d'État », cette position va de la simple négation de ce génocide jusqu'à des formes plus subtiles qui en arrivent à banalise des faits cruels inhumains présentés comme ordinaires. Dans le même sens, on trouve des messages sur les réseaux sociaux, rédigé à Miami, qui se réclament de Fulgencio Batista.

 

Maintenant, à Buenos Aires, on entend des voix dans le Gouvernement qui nient la dictature militaire et remettent en question le chiffre de 30 000 disparus en créant un débat absurde sur la quantité comme si un seul cas de disparition forcée ne suffisait pas en y ajoutant la cruauté que les membres de leur famille ne peuvent même pas veiller les victimes.

 

Nous trouvons d'autres déclarations de facture d’extrême-droite partant de Vox, la version espagnole de ce courant. Ici, ils en viennent à l’excès d'affirmer que la conquête de l'Amérique n'a jamais jamais existé, qu’Hernan Cortes a été l'un des premiers touristes du Vieux continent de ce côté de la Terre.

 

Ces efforts se trouvaient déjà dans la rhétorique de Donald Trump. Curieusement, ce sont ceux qui promeuvent pour Cuba grâce à l'opération streaming le gouvernement « libéral » de Biden, avec le soutien des autorités argentines. Le sénateur républicain Marco Rubio et deux des partisans de la guerre, le directeur de la CIA et l'ineffable, chef du Commandement Sud qui s’évertue à rééditer l'ignoble doctrine Monroe, ont tramé quelque chose dans ce genre lors de récentes visites à Buenos Aires.

 

Les choses se verront

 

Dans le climat chaotique de la réalité internationale d’aujourd'hui dans laquelle le vieux refuse de mourir, les hégémonismes ont recours à des méthodes déjà traditionnelles, fabulent sur l'histoire en défiant l'intelligence des gens, une chose à laquelle ils ont toujours essayé de faire obstacle dans le meilleur style d'Hollywood, maintenant avec des capsules audiovisuelles de format 2.0 pour les réseaux sociaux digitaux.

 

Pour éclaircir tout cela, il y a, qui insiste laconiquement sur l'attitude qu'on doit voir pour préserver les intérêts de l'empire : « nous devrons nous défaire du saint sentimentalisme et des folies. Nous devons abandonner les objectifs vagues et peu réalistes comme les droits de l'homme. » La preuve est faite par l’aveu.

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2024/05/31/cuba-operacion-streming-operacion-de-inteligencia-de-eeuu-para-falsificar-la-historia-de-cuba/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2024/06/cuba-l-operation-streaming-une-operation-destinee-a-falsifier-l-histoire-de-cuba.html