Cuba : Situation épidémiologique face à la dengue et à la fièvre d’Oropouche,
La vaccination contre les virus de la grippe débutera le mois prochain, d'abord chez les enfants, puis chez les adultes.
Auteur: Wennys Diaz Ballaga | internet@granma.cu 26 juin 2024
La présence du virus Oropouche a été confirmée dans neuf provinces et 23 municipalités du pays, sur la base d'échantillons étudiés dans le laboratoire national de référence de l'Institut de médecine tropicale Pedro Kouri (IPK) ; par conséquent, les systèmes de santé de l'Île ont été activés, a annoncé le Dr Francisco Duran Garcia, directeur national de l'épidémiologie du ministère de la Santé publique (Minsap), lors d'une conférence de presse.
Ces territoires, a-t-il précisé, sont Matanzas, Mayabeque, Villa Clara, Sancti Spiritus, Ciego de Ávila, Holguin, Guantanamo, Santiago de Cuba et Cienfuegos, bien que les spécialistes n'excluent pas la présence du virus dans d'autres provinces, compte tenu de sa facilité de transmission.
Il a précisé que la plupart des endroits concernés par l'étude sont ceux où des foyers sont apparus, identifiés par une augmentation fébrile inhabituelle, une situation qui ne s'est pas répétée dans certaines provinces, de sorte que l'étude n'a pas été nécessaire, même si sa présence ne saurait être exclue.
LE TABLEAU CLINIQUE DE LA MALADIE
Le Dr Duran Garcia a expliqué que le tableau clinique qui se manifeste à la suite de la maladie est léger, précédé d'une période d'incubation de cinq à sept jours, caractérisée par de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et articulaires. Des vomissements et des diarrhées sont parfois signalés.
« Associé au virus, dans un groupe de patients, un tableau similaire au tableau initial apparaît au sixième jour », a-t-il ajouté.
Le spécialiste a indiqué que la maladie ne laisse pas de séquelles et n'est pas associée à l'apparition de formes graves ou de décès. « Ce n'est pas alarmant, mais nous devons rester vigilants », a-t-il rappelé.
Cependant, en ce qui concerne la question de savoir si le virus laisse ou non une immunité, le directeur national de l'Épidémiologie a fait remarquer que, s'agissant d'un virus présentant une typologie spécifique, il doit laisser une immunité, bien qu'il n'ait pas été possible de le préciser, ni de déterminer sa durée.
EXISTE-T-IL UN TRAITEMENT CONTRE LE VIRUS OROPOUCHE ?
Le Dr Duran Garcia a souligné qu'il n'existe pas de traitement spécifique, mais seulement des mesures générales pour soulager les symptômes, en fonction de la symptomatologie. Par exemple, en cas de fièvre, il faut prendre de la Duralgina (Novalgine) ; en cas de diarrhée et de vomissements, il faut prendre des sels de réhydratation, parmi d'autres symptômes qui peuvent survenir, a-t-il expliqué.
Par ailleurs, il a insisté sur l'importance de toujours aller chez le médecin, car comme il s'agit d'un virus dont les symptômes sont similaires à ceux de la dengue, il est nécessaire d'exclure qu'il s'agit de l'un ou l'autre, car le virus Oropouche est moins offensif, mais la dengue peut être grave et entraîner la mort.
COMMENT LE VIRUS A-T-IL ÉTÉ DÉCOUVERT À CUBA ?
Le Dr Duran Garcia a rappelé qu'en mai, dans le cadre de la surveillance des syndromes fébriles non spécifiques menée dans notre pays pour déceler la présence de différents virus, la présence du virus Oropouche a été détectée pour la première fois à Cuba grâce à des échantillons prélevés sur des patients présentant ces symptômes.
Il s'agit d'un virus présent dans le monde depuis plusieurs années, mais qui ne s'était jamais manifesté dans le pays.
Concernant son mode de transmission, le directeur national de l'Épidémiologie du Minsap a précisé que le virus pouvait être porté par toute personne en provenance de pays où la maladie est présente, et que même au moment de l'arrivée sur l'Île, compte tenu de la période d'incubation la personne ne présentait aucun symptôme.