Médias : Julian Assange a accepté de détruire les documents secrets inédits
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine-Bolivar infos
L'accord de déclaration de culpabilité de 23 pages entre Julian Assange et le Gouvernement des États-Unis qui a libéré le fondateur de WikiLeaks cette semaine contient une disposition par laquelle il accepte de rendre ou de détruire tout le matériel inédit encore en possession de WikiLeaks.
C'est accord, dit à la page 29 :
« Avant de présenter sa déclaration devant le tribunal, le demandeur devra prendre toutes les mesures qui sont sous son contrôle pour provoquer le retour aux États-Unis ou la destruction de toute information non publiée en sa possession, sous sa garde, ou sous son contrôle, ou sous ceux de WikiLeaks ou de tout membre de WikiLeaks.
Le demandeur accepte, en outre que si l'obligation antérieure exige de lui qu’il donne aux éditeurs de WikiLeaks des instructions pour qu'ils détruisent cette information, ou que ou qu'elle soit détruite d'une autre façon, il devra fournir aux États-Unis (ou faire en sorte qu'on fournisse aux États-Unis une déclaration sous serment confirmant qu'il en a donné l'ordre, et que, de bonne foi, il cherchera à faciliter le respect de ces instructions avant la sentence. »
Quand on l’a interrogé à ce sujet lors d'une conférence de presse au Parlement à Canbera, jeudi, l'avocat étasunien d'Assange, Barry Pollack, qui a négocié l'accord de culpabilité, a sous-estimé l'importance de cet accord destiné à détruire les documents.
« Il faudrait demander au Gouvernement des États-Unis pourquoi il a insisté pour inclure cette clause. Les documents dont nous sommes en train de parler ont déjà plus de 10 ans. Je ne sais pas jusqu'à quel point ils existent encore ou quelle valeur éventuelle ils peuvent avoir, certainement aucune valeur pour la sécurité nationale, » a déclaré l’avocat.
Barry Pollack a déclaré que la veille, le tribunal des États-Unis à Saipan l’a reconnu et que le juge a conclu qu'il n'y a aucune preuve que des dommages aient été causés à qui que ce soit nulle part dans le monde suite aux publications d’Assange.
« Ceci dit, ils ont insisté pour qu'ils donne des instructions au rédacteur en chef de WikiLeaks pour qu'il détruise tout document qu'il pourrait avoir et qui n'ait pas été publié. Julian a respecté cette disposition et a donné ces instructions, » a précisé son avocat.
Ayant eu la plupart de ces documents pendant plus de 10 ans pendant lesquels il y a eu suffisamment de temps pour revoir ses énormes archives de documents, il est peu probable, mais pas certain, que ce qui est toujours inédit soit d'une grande importance pour le public.
Cette partie de l'accord cul n'a été évoquée que vaguement dans une poignée d’articles de presse, ce qui a provoqué des spéculations sur le fait que cela pourrait indiquer l'élimination d’une partie ou de la totalité de WikiLeaks. L'accord met en évidence le fait que les documents déjà publiés restent en sécurité.
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