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Mexique : La victoire des imbéciles

8 Juin 2024, 17:13pm

Publié par Bolivar Infos

 

 

Par Pedro Miguel

 

Traduction Françoise Lopez, pour Amérique latine-Bolivar infos

 

La victoire d'Andrés Manuel Lopez Obrador en 2018 a commencé à s'organiser 36 ans auparavant, concrètement, le 4 juillet 1982, quand des partis de gauche ont décidé de présenter des candidats aux élections présidentielles pour disputer le pouvoir par la voie des urnes. Pendant les 10 années suivantes, AMLO a commencé à formuler un projet de gouvernement pour Tabasco et ensuite pour la capitale. En 2004, il a publié son « projet alternatif de nation » une proposition de pays qui a été mûrie et actualiséeen 2011 et 2017.

 

La victoire de Claude Sheinbaum aux élections du 2 juin n'a pas été une victoire inattendue : elle a été l'aboutissement de presque 6 ans, pendant lesquels, elle a, en tant que gouverneur de la capitale, avec Lopez Obrador au Palais National, dirigé des changements profonds et très importants pour la vie du pays.

 

Si quelqu'un a donné un coup d'arrêt à une « dérive autoritaire » - phrase  d’alerte favorite des courtisans orphelins qui se prétendent intellectuels - c'est bien Claudia qui, dès le premier jour de sa gestion à Mexico, a coupé court aux politiques répressives, corrompues et terriblement ineptes de son prédécesseur immédiat, Miguel Ángel Mancera, qui a trahi son mandat et imposé un modèle bourgeois, autoritaire et vénal à une ville qui l'avait élu pour qu'il étende les libertés, combatte la malhonnêteté et donne la priorité dans son gouvernement au service des plus défavorisés.

 

Contrairement à  Mancera,  la présidente élue du Mexique a agi dans le strict respect des règles éthiques fondamentales de la Quatrième Transformation.

 

Elle ne sait pas enrichie, elle a eu une attitude de transparence totale dans la gestion publique et n'a pas trahi ses électeurs. Et ce qui est également important, elle a maintenu une étroite coordination avec le Gouvernement fédéral qui a mené à bien une  transformation nationale sans précédent depuis la Révolution Mexicaine.

 

Tandis que les secteurs oligarchiques et néolibéraux–qui contrôlent toujours la plupart des médias traditionnels, le pouvoir judiciaire et une borne partie des organismes autonomes–étaient terrorisés par les changements que AMLO pourrait introduire dans le pays, le président, les a menés à bien. Dans l'esprit de cette oligarchie, tout était de la faute de 30 000 000 d'imbéciles qui, en 2018, s’étaient trompés en votant. Ancrés dans les logiques du vieux régime, ils ne comprenaient pas que pour la première fois depuis de nombreuses décennies, il y avait à la présidence quelqu'un qui respectait ses promesses de campagne.

 

Ils n'ont pas pu faire la différence entre l'humiliation des aumônes que leurs anciens mécènes répartissaient pour s'assurer le vote des pauvres et la dignité pour des millions de personnes que représentaient les programmes sociaux de la Quatrième Transformation, conçus non comme des cadeaux, mais comme des droits. Habitués aux travaux pensés pour apporter des bénéfices aux sous-traitants, ils n'ont pas compris que les grands projets de développement régional de ce mandat de six ans avaient pour but de bénéficier à la population.

 

Ils n'ont jamais compris que les visites de AMLO dans les zones dominées par le cartel de Sinaloa n'avaient pas pour but de pactiser avec le trafic de drogue mais de le combattre en stimulant le bien-être, les communications terrestres et les travaux d'infrastructures destinés à améliorer la santé et l'éducation et de combattre la marginalisation.

 

Les politiques qui, dans l'immensité géographique et humaine du territoire mexicain ont tardé à porter des fruits –aussi indubitables que la baisse des indices de délits, la réduction de la pauvreté et des inégalités, le rétablissement de l'économie–ont été couronnées de succès dans la capitale, et même d'un plus grand succès.

 

Mexico est, à bien des égards, la vitrine des 4T, avec les accents de l'innovation numérique, les travaux ayant un impact positif sur l'environnement, la protection des groupes vulnérables et une perspective de genre claire. De plus, si vous voulez voir un modèle de transformation nationale aux trois niveaux - fédéral, étatique et municipal - il suffit d'ajouter Iztapalapa à cette formule : des Gouvernements humanistes, austères, honnêtes et intègres, qui se consacrent au service de la population.

 

Entre le projet de nation de Claudia Sheinbaum - rénové et complété, mais toujours le même- et le méli-mélo d'idées et de reculs de Xóchitl Gálvez, la majorité des gens n’a pas hésité au moment de choisir. Entre l'indéniable corruption immobilière représentée par l'entourage de Santiago Taboada et les utopies construites par Clara Brugada, la majorité des gens a su très clairement pour qui voter.

 

AMLO achève son mandat avec près de 80 % d'approbation et Claude Sheinbaum a reçu l'adhésion de presque les deux tiers de l'électorat. Tous deux sont des représentants du nouveau pacte social que la nation est en train de construire. Mais pour les orphelins du défunt régime néolibéral, les imbéciles se sont multipliés, ils se sont à nouveau trompés et ils sont en train de conduire le pays à la ruine et à la dictature. Et ne les contredisez pas car eux, les sommités, sont très intelligents.

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2024/06/07/mexico-victoria-de-los-estupidos/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2024/06/mexique-la-victoire-des-imbeciles.html