Bolivie: L'ambassadrice en Espagne destituée à cause du soutien de la communauté bolivienne à Evo
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine-Bolivar Infos
Le Gouvernement de Luis Arce Catacora a ordonné la destitution de l'ambassadrice de Bolivie en Espagne, Nardy Suxo, après avoir enregistré un soutien majoritaire de la communauté bolivienne dans ce pays européen au président du MAS-IPSP, Evo Morales, face aux menaces qui ont été faites le 24 juin par le commandant de l'armée bolivienne, le général Juan José Zúñiga, qui, deux jours plus tard, a dirigé une polémique tentative de coup d’Etat militaire contre le Gouvernement actuel.
Dans une interview accordée à un média, Zúñiga avait affirmé que Morales ne peut plus redevenir président de l'État et que les forces armées feront respecter le CPE, même en l'arrêtant. En outre, il a averti qu'il utilisera tous les outils qui lui sont accordés par la Constitution, puisque l'armée est le "bras armé du peuple", des déclarations qui ont été rejetées par la société et divers secteurs sociaux du pays, ainsi que par la communauté bolivienne en Espagne.
Face au soutien permanent de Morales des Boliviens en Espagne, la Chancellerie bolivienne a émis le 26 juin une note classée urgente, ordonnant la cessation des fonctions de la diplomate bolivienne, signée par le directeur général des affaires administratives de ce portefeuille d’État.
« Je m'adresse à vous pour vous faire savoir que ce portefeuille ministériel a déterminé la cessation de ses fonctions à l'ambassade de Bolivie en Espagne, au 26 juin 2024, ce qui est son dernier jour ouvrable, par rapport aux 33 jours de vacances ; 3 jours de la gestion 2022-2023 et 30 de la gestion 2023-2024, on procédera au paiement correspondant, conformément à la disposition budgétaire et à la réglementation en vigueur », indique la note.
À ce jour, plusieurs autorités et fonctionnaires ont été expulsés de l'exécutif parce qu'ils ne répondaient pas aux attentes en matière d'organisation politique et avaient des positions contraires au Gouvernement de Luis Arce. Le cas de Suxo s'inscrit dans cette situation car elle n'a pas réussi à contenir l'expression des Boliviens en Espagne qui soutiennent constamment l'ancien président Evo Morales, rival actuel d'Arce, qui, avec l'appareil d'État et en cooptant l'institutionnalité, cherche à éviter sa candidature aux prochaines élections générales.
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