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Cuba: Preuves d’un nouveau plan terroriste contre Cuba

12 Juillet 2024, 18:02pm

Publié par Bolivar Infos

 

Le ministère de l'Intérieur cubain a donné des détails sur un plan de recrutement dirigé, depuis le territoire étasunien, visant la commission d'actions terroristes sur l’Île

Auteur: Jorge Ernesto Angulo Leiva | internet@granma.cu

 

9 juillet 2024 11:07:04

 

Le ministère de l'Intérieur (Minint) de Cuba a informé des détails d'un plan de recrutement, neutralisé en décembre 2023, conçu et dirigé depuis les États-Unis, lequel visait à promouvoir des actions terroristes sur l’Île.

 

Les investigations ont conduit à l'arrestation de l'auteur principal, Ardenys Garcia Alvarez, un citoyen cubain de 40 ans, qui avait émigré illégalement aux États-Unis en 2014, après avoir reçu des sanctions pour des délits de vol avec effraction et de spéculation, a déclaré le deuxième chef de l'Organe spécialisé de la Direction des enquêtes criminelles du Minint, le colonel Victor Alvarez Valle.

 

 L'officier a ajouté que Garcia Alvarez était revenu sur l'Île en novembre de l'année dernière, au cours d'une pénétration par voie maritime dans la zone du canal Manuel, dans la province de Matanzas, à bord d’une moto nautique de type jet ski, en parfaites conditions de navigation, immatriculée dans l'État étasunien de la Floride. Lors de la fouille du véhicule, de nombreuses munitions ont été trouvées dans une bouteille.

 

 En outre, a-t-il précisé, l'accusé est entré dans le pays avec cinq pistolets d'origine et de caractéristiques différentes, accompagnés de nombreuses cartouches. Ces armes étaient de marque American Tactical et deux modèles différents de Smith & Wesson, fabriqués aux États-Unis, ainsi que deux pistolets : un Steyr, de fabrication autrichienne, et un Taurus, d’origine brésilienne.

 

 Dans les déclarations faites par l'accusé, entre le moment de sa capture et mai 2024, dans le cadre de poursuites pénales assorties d'une mesure de détention provisoire, il a avoué avoir établi un contact, par le biais des réseaux sociaux, avec Willy Gonzalez, représentant du groupe qui se fait appeler La Nueva Nacion Cubana en Armas (La nouvelle nation cubaine en armes).

 

 Il a ensuite établi une communication avec le recruteur Dayan Quiñones, et ils ont échangé des messages via la plateforme Telegram. Par la suite, il a participé avec le groupe terroriste à deux entraînements militaires organisés dans des stands de tir.

 

 Garcia Alvarez a mentionné un communiqué lu dans un hôtel la nuit précédant le deuxième entraînement. Ce document souligne la détermination à recourir à la lutte armée, « en mettant en danger la vie d'un groupe d'hommes déterminés, dans le but de sauver la vie de beaucoup d'autres ».

 

 Or, les véritables objectifs de cette déclaration d'intention apparaissent dans les multiples appels de Willy Gonzalez, convoquant au « réveil du peuple » par la violence contre les bureaux, les champs de canne à sucre, les fabriques de tabac de Pinar del Rio..... « Désormais, nous en sommes au niveau du dommage corporel », a-t-il déclaré.

 

 Un autre membre de La nouvelle nation cubaine en armes, désigné par le mis en examen sous le surnom de « El Lobo », est Jorge Luis Fernandez Figueras, promoteur et commanditaire d'actions agressives dirigées contre des jardins d'enfants, des écoles, des polycliniques et des entrepôts du Système électrique de base, en particulier dans la municipalité de San Miguel del Padron, dans la province de La Havane.

 

 L'accusé principal a recruté plusieurs personnes, qui sont désormais détenues, dont son père Rigoberto Garcia Avila, qui a déclaré qu'il connaissait l'objectif d’attaquer une unité militaire et de s’emparer de ses armes, ainsi que la nécessité de disposer d'une ferme pour rassembler toutes les personnes mobilisées et d'un camion pour transporter les forces humaines et les armes.

 

 Garcia Avila faisait partie du plan, comme un élément de plus, a déclaré le procureur en chef de la Direction de lutte contre la corruption et les illégalités, du Bureau du procureur général, Edward Roberts Campbell.

 

 Un autre impliqué, Pavel Fernandez Alfonso, a déclaré que Garcia Alvarez lui avait fait part de son intention de recruter des personnes dans tout le pays, de les préparer dans une ferme qu'il achèterait et que, de là, il déciderait des actions qu'ils mèneraient.

 

 Le procureur a énoncé les infractions, prévues par le Code pénal, commis par l'exécutant principal. La première d’entre elles, énoncée à l'article 282.1, prévoit, pour les personnes qui entrent dans le pays, sans les formalités légales ou les dispositions migratoires, une peine de un à trois ans d'emprisonnement ou des amendes de trois cents à mille quotas, ou les deux.

 

 L'article 142.1, consacré à d’autres actes contre la sécurité de l'État, prévoit une peine de dix à trente ans de prison, la réclusion à perpétuité ou la peine de mort pour les personnes qui violent l'espace territorial à bord d'une embarcation ou d'un aéronef, entrent clandestinement dans le pays ou organisent ou font partie de groupes armés pour participer à la commission de crimes couverts par le Code pénal.

 

 Pour sa part, l'article 142. 2, prévoit, pour les personnes qui offrent un abri, apportent une aide, fournissent des provisions aux éléments ou groupes décrits, ou soutiennent leurs opérations, d’une manière quelconque, une peine de dix à vingt ans d’emprisonnement.

 

 Les délits contre l'ordre constitutionnel, définis à l'article 119.2, incluent les promoteurs de soulèvements armés, qu'ils aboutissent à une situation de fait ou qu'ils se traduisent par des tentatives infructueuses. Dans ce dernier cas, ils méritent une peine de quatre à dix ans d’emprisonnement.

 

 L'article 151.1, traite des actes commis au moyen d'armes ou d'engins explosifs ou meurtriers, d'agents chimiques ou biologiques ou d'autres moyens ou substances.

 

 Quiconque fabrique, fournit, vend, transporte, expédie, introduit sur l'Île ou transporte des armes, des munitions ou des agents inflammables, asphyxiants, toxiques, explosifs, chimiques ou biologiques, encoure (sic!) une peine allant de dix à trente ans d'emprisonnement, à la réclusion à perpétuité ou à la peine de mort.

 

 Enfin, l'espionnage, selon l'article 116.3, prévoit une peine d'emprisonnement de sept à quinze ans pour toute personne qui, sans autorisation expresse, effectue des reconnaissances, prend des photographies, recherche ou obtient des rapports, élabore ou possède des plans, des croquis de campements, de sites, de zones ou d'unités militaires, de navires ou d'aéronefs de guerre, de chemins de fer, ou tout autre document ou information concernant la sécurité de l’État.

 

 La dangerosité ne répond pas seulement au critère de la quantité d'armes en possession d'un individu ou d'un groupe, mais aussi à des éléments subjectifs relatifs aux actions qu'ils ont l'intention de mener à bien avec ces armes, a déclaré Roberts Campbell.

 

 Cuba, a-t-il rappelé, publie la Liste nationale des personnes et des entités liées au terrorisme. Sa dernière mise à jour a été publiée dans le Journal officiel n° 83 extraordinaire du 7 décembre 2023.

 

 Les personnes figurant sur cette liste ont fait l'objet d'enquêtes pénales et sont recherchées par les autorités cubaines pour leur lien avec la promotion, la planification, l'organisation, le financement, le soutien ou la commission d'actes de terrorisme sur le territoire national ou dans d'autres pays.

 

 La Liste contient des procès intentés contre Guillermo Novo Sampoll, Pedro Ramon Crispin Rodriguez et José Francisco Hernandez Calvo, liés à des actes terroristes commis dans les années 1990 dans des hôtels et des stations touristiques de La Havane.

 

 Certains dossiers concernent l'infiltration, par les côtes cubaines, de terroristes venus des États-Unis pour mener des actions de ce type dans la province de Villa Clara, ainsi que divers projets d'attentats contre Fidel Castro Ruz, à l’époque président de Cuba, dans des pays tels que le Mexique, l'Espagne, le Honduras, la Colombie, la République dominicaine et le Panama.

 

 Une autre affaire concerne les instigateurs d’actions qui affectent l'ordre social cubain et le fonctionnement normal des entités socio-économiques, ainsi que la promotion d'agressions armées contre le territoire. Alexander Otaola Casal, Orlando Gutiérrez Boronat et Eliecer Avila Cecilia figurent parmi les personnes impliquées.

 

 Ces efforts de Cuba répondent à la Résolution 1373 du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée en 2001, a ajouté le procureur. Ce document contraignant exhorte les États à enquêter, à poursuivre et à sanctionner les personnes impliquées dans de telles activités, et appelle également à la coopération internationale pour faire face à ces dangers.

 

 Pour sa part, le colonel Alvarez Valle a réitéré sa volonté de coopérer avec les agences compétentes des États-Unis pour signaler toutes les actions commises par des terroristes résidant dans ce pays. « Nous espérons qu'à un moment donné, il y aura une réciprocité dans les échanges que nous avons eus à ces niveaux avec la partie étasunienne », a-t-il déclaré.

 

 « Notre pays a maintenu une politique transparente, sérieuse, coopérative et responsable dans la lutte contre le terrorisme, et nous maintiendrons la détermination, avec le peuple, les Forces armées et le ministère de l'Intérieur, de découvrir, d'affronter et de neutraliser ce type d'activité », a-t-il conclu.

 

https://fr.granma.cu/cuba/2024-07-09/preuves-sur-un-nouveau-plan-terroriste-contre-cuba