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Venezuela: Démocratique, l’opposition? (I, 1)

14 Juillet 2024, 18:18pm

Publié par Bolivar Infos

 

 

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine-Bolivar Infos

 

Connaître l’ennemi est indispensable pour le vaincre. Le sujet de l’opposition (ou contre-révolution) vénézuélienne devient ces jours-ci plus complexe. C’est pourquoi il est utile de déchiffrer ses façons de faire la force réelle qu’elle a eue à chaque étape de son évolution,  pourquoi et de quelle façon elle dépend de Washington et comment les autorités bolivariennes l’affrontent depuis que Chavez est devenu président le 6 décembre 1998, pendant ses mandats historiques et ensuite, sous la direction de son loyal héritier, e président Nicolás Maduro Moros.

 

Cette vision aide à démêler l'assaut désespéré et brutal de l'empire étasunien depuis 2017 - pour dominer le Venezuela comme si c’était une colonie -, avec une portée géopolitique mondiale et de graves risques pour la paix de la région et les avancées des peuples au sud du Rio Bravo, comme jamais auparavant au cours de ce siècle.

 

La solidarité envers le peuple bolivarien comprend le fait d’élucider et de dénoncer ses adversaires avec des arguments, de démontrer par des faits la nature contre-révolutionnaire de l’opposition dé-nationalisée et de montrer jusqu’où elle est capable d’aller. Et, évidemment, de l’affronter de toutes les manières possibles en toute circonstance. N’agit-elle pas en connivence avec d’autres entités oligarchiques étrangères également dépendantes  de Washington et qui partagent l’objectif de l’empire de renverser et d’extirper la Révolution bolivarienne à tout prix? Comme jamais auparavant, sans aucun scrupule et sans aucune dignité, contre-révolution vénézuélienne est devenue une succursale de l’empire étasunien au point d'être complice au grand jour d'un blocus criminel et d'une éventuelle agression militaire contre son propre peuple.

 

Comment et pourquoi arrive-t-on à un tel degré de décomposition morale et politique? D’où sort, par exemple, le fantoche Juan Guaidó et où va le projet de restauration de la IVe République qu’incarne aujourd’hui la Plateforme Unitaire Démocratique avec son soi-disant candidat et l'inquiétant marionnettiste de l'empire ? Dieu ne les crée pas et le diable ne les réunit pas non plus. Qu'est-ce qui les unit et qui les réunit ? Depuis quand s’opposent-ils à la Constitution Bolivarienne? Quel processus a fait de l’opposition un appendice contre-révolutionnaire des Etats-Unis? Je vais tenté d’aider à comprendre cet avorton  composé de forces, de personnes et d’institutions hétérogènes. L’histoire est très claire et il faut l’évoquer pour mieux comprendre ce qui se passe aujourd’hui et mieux orienter la solidarité que mérite le peule héroïque de Bolívar et de Chávez.

 

1997–1998: Les masques commencent à tomber

 

La plupart des partis politiques et des autres entités qui composent aujourd’hui l’opposition au gouvernement du président Nicolas Maduro et par conséquent à la Révolution Bolivarienne, sont ceux ou es héritiers de ceux qui ont commencé à affronter Hugo Chávez et le mouvement bolivarien sans respecter les règles démocratiques, d’abord de la Constitution en vigueur sous la  IVe République et ensuite, et surtout, de la Constitution Bolivarienne.

 

Le Mouvement Bolivarien Révolutionnaire 200 (MBR– 200), à l’initiative de son fondateur Hugo Chávez, décide en avril 1997 de participer aux élections. présidentielles et régionales de 1998 pour prendre un chemin pacifique et démocratique  rendu légitime par le peuple dans les urnes. Depuis, la Révolution Bolivarienne, sous la direction de Chávez en personne ou grâce à la loyauté envers son héritage après le 5 mars 2013, a toujours respecté la décision de la majorité à chaque élection: quand ses candidats ont gagné. les élections mais aussi chaque fois que l’opposition les a gagnées. Dans les deux cas, le mouvement bolivarien a reconnu l’arbitre électoral, a respecté les différences  et encouragé la paix.

 

Quelle a été la conduite des entités contre-révolutionnaires face aux règles et aux institutions établies par la Constitution? Leurs actions lors des élections et en général dans leurs activités politiques révèlent à chaque fois leur manque de respect pour la Constitution et le verdict du peuple et favorisent les intérêts de l'oligarchie et de leurs complices l’empire.

 

Quand Chávez a proposé au MBR– 200 de prendre la voie pacifique et démocratique, il se basait sur sa confiance dans le peuple et dans les militants patriotes pour livrer la bataille dans les situations les plus difficiles de la IVe République dans laquelle prédominait le contrôle presque absolu de l’oligarchie sur tous les pouvoirs publics et privés. Quelques demain es avant cet événement d’avril 1997, la plupart des participants n’étaient pas d’accord avec la proposition de Chávez mais il a su les convaincre avec des arguments comme ceux-ci: « Ce que nous avons, c’est une opportunité historique que nous assumons de façon tout à fait responsable. » Et il explique que quand il parcourt les quartiers de Caracas  et d’autres endroits, « du matin au soir, je sens dans les centaines de milliers de compatriotes le pouvoir du peuple. » Et il ajoute: «  C’est un pouvoir dispersé, e puissance, qui a besoin d’être accéléré. » Et il dit quelque chose d’important: « Même s’il en s’organise pas, il se rassemble, il prend conscience et il se mobilise, ce n’est pas un pouvoir; C’est difficile, très difficile mais nous devons avancer vers cela. »

 

Ensuite, il aborde la thèse de la Direction Nationale qu’il avait élaborée pour cette réunion dans laquelle Nicolás Maduro a joué un rôle important en en faisant la synthèse: «Une offensive tactique massive, associée à une accélération stratégique, équivaut à une libération historique ». Et il explique que le MBR– 200 conservera le même projet politique en se mêlant au camp ennemi et en acceptant ses propres règles légales et avec la force du peuple qui s’ajoutera pendant les élections, on peut accélérer la stratégie vers e pouvoir et arriver à « déclencher une nouvelle phase historique. »

 

La candidature de Chávez fait la une: « L’homme qui mord le chien. » Elle surprend ses puissants adversaires et ceux-ci le sous-estiment. Jusque’à ce que les sondages ne puissent plus cacher le soleil: entre le 22 septembre  et le 30 novembre 1997, ils  ne lui accordent que 6,8% de soutien en moyenne. Mais entre avril et mai de l’année suivante, la moyenne de 4 sondages empêche de cacher l’intense lumière: Chávez, 27,6; Irene Sáenz, 21,1; Salas Rómer, 15; et Claudio Fermín, 7,3. Les 4 candidats sont les mêmes mais leur situation est très différente: le dirigeant au béret rouge « s’est échappé,»  Salas monte, Irene ne monte presque pas et Claudio baisse. De ce moment-là jusqu’en juillet, Chávez monte sans cesse et reste au sommet avec un écart de 20 points sur le second, seconde lace que se disputaient jusque’à ce mois Salas, Irene, et même le candidat d’AD Alfaro Ucero, à cause de celui qui paye.

 

Cette réalité fait sonner l’alarme de l’ambassade des Etats-Unis et du système politique et institutionnel de la IVe République. L’ambassade lui refuse le visa à cause des événements du 4 février (un « putschiste ») et accentue son influence au Venezuela, afin de l’empêcher de gagner. Pendant ce temps, les acteurs politiques et économiques privés et les entités de l’Etat cherchent de concert comment neutraliser cette avancée dévastatrice. Ils sortent leur artillerie de mensonges et d’infamies contre Chávez comme ils ne l’avaient jamais fait auparavant avec un autre homme politique vénézuélien. C’est inutile: rien ni personne ne peut arrêter le tourbillon qui vient de toutes les parties du Venezuela avec un objectif très clair: Miraflores. Que s’est-il passé? L’indomptable barinéen motorise ses énergies, son intelligence et ses compétences pour avancer, dans une offensive sans trêve dans tous les domaines de la bataille électorale. Il parcourt le pays plusieurs fois, discute pied à pied et coeur à coeur avec les gens, explique la catastrophe qui existe, promeut le projet radical de changement qui met en marche la convocation de la Constituante, dénonce la corruption et la débâcle morale de la IVe République, pousse la base à s’organiser et rend crédible la victoire de l’alternative bolivarienne. Chávez devient le peuple et celui-ce devient de plus en plus chaviste.

 

En même temps, il donne la priorité à la structuration du Mouvement pour le Cinquième République (MVR) récemment créé et coordonne une alliance intelligente avec des partis de gauche, de centre-gauche et certains petits partis de centre-droite avec lesquels il forme un groupe politique symbolique et publicitaire: le Pôle Patriotique Il crée ainsi une pièce d’orfèvrerie politique et électorale qui déconcerte encore plus les groupes de partis opposés. Refonder le pays grâce à une Constituante est au centre de sa proposition: si avant d’être candidat, il ne ait de brandir ce drapeau, maintenant, il l’assure avec lus de véhémence dans ses mains et la fait ondoyer à chaque instant et lors de toute réunion politique ou privée. Sa proposition de Constituante et lui-même deviennent un seul tout et tous deux gagnent  un espace électoral de même ampleur. La Constituante, dit-il, c’est le pouvoir du peuple contre ce qui est constitué. C’est un processus réel, pas un décret artificiel. Comme les nuages jusque’à ce que l’eau tombe, il n’a pas de pouvoir.  Le libre-arbitre du peuple est mal fixé, et comme tout générateur, on peut l’accélérer. La campagne électorale des Bolivariens a ce grand objectif : accélérer le pouvoir.

 

Au Venezuela, on est arrivé à la fin d’une ère et il faut chercher à ouvrir la page d’une autre. Que faire pour établir une transition entre es deux? On. y arrive, dit-il, grâce au processus constituant qui est la voie de la révolution démocratique et pacifique bolivarienne qui comprend 5 phases dont chacune dépend de la précédente. Tout au long de cette dynamique constituante, depuis l’a phase initiale que Chávez situe au moment où la puissance endormie des gens commence à se transformer en pouvoir avec l’explosion populaire du 27 février, la force du peuple est ce qui garantit son avancée. réveillée, stimulante, de plus en plus organisée et mieux orientée qui débute à la phase une est sans fin.

 

A partir de mai 1998, en étant en tête des sondages, e surprenant candidat devient une étoile impossible à cacher. C’est à nouveau l’ouragan du 4 février, conscient que la minute tactique de la victoire se répète, mais maintenant ce n’est pas avec des balles mais avec des votes, et tout aussi important.

 

Alors, presque tous les médias emploient une nouvelle tactique: essayer d’obscurcir son prestige et de créer la peur sur ses soi-disant intentions cachées de porter préjudice au peuple avec des mesures contre la propriété et autres. ils cherchent à manipuler son origine militaire et l’accusent d’autoritarisme et de chercher à implanter une dictature, ils sortent de leur contexte certaines de ses déclarations sur Cuba, l’accusent d’enlèvements, de l’explosion de bombes à Caracas et même de braquages de banques ; on explique le départ des investisseurs du pays par la soi-disant crainte qu'il réussisse ; ile exagèrent le refus des Etats-Unis de lui accorder un visa, ce qui provoque la c crainte que les relations avec ce pays deviennent mauvaises car il ne pourra même pas s’y rendre. Ils créent même un spot dans lequel quelqu’un qui imite sa voix dit comme s’il l’avait vraiment dit que quand il serait président, il ferait frire la tête des membres d’AD..

 

Jamais auparavant au Venezuela, un homme politique n’avait été victime d’une si énorme campagne d’infamies. Mais Chávez respecte toujours les règles de la Constitution de 1961 qu’il qualifiera plus tard de moribonde et toute son action , en plus d’être légale, s’appuie sur les valeurs éthiques du bolivarisme.

 

Source en espagnol:

https://www.telesurtv.net/opinion/democratica-la-oposicion-venezolana-i/

URL de cet article:

http://bolivarinfos.over-blog.com/2024/07/venezuela-democratique-l-opposition-i-1.html