Venezuela: La vérité sur les assassinats commis après les élections
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine-Bolivar Infos
Après les élections présidentielles du 28 juillet, le Venezuela a subi une vague de violence qui a fait 25 morts et 192 blessés. Le bureau du procureur considère les groupes liés à l'extrême droite comme responsables de ces assassinats.
Les « commandos » décrits par le procureur général du Venezuela Tarek William Saab comme « des groupes de délinquants instrumentalisés » par les forces de l'opposition extrémiste dirigée par Maria Corina Machado ont été les principaux responsables des troubles et des assassinats survenus dans les jours qui ont suivi les élections présidentielles du 28 juillet dernier.
Selon Saab, ces groupes clandestins ont été créés dans le but d'exécuter des actes de violence et de déstabilisation, et bien que leur existence ait été dénoncée par le Gouvernement, leur véritable nature et le véritable portée continuent à être l'objet d'une enquête.
L'action de ces cellules a été coordonnée, selon le procureur, avec la Plate-forme de l'Unité Démocratique (PUD) qui a refusé de reconnaître les résultats officiels qui donnaient la victoire à Nicolas Maduro et ont présenté des résultats parallèles en proclamant hors de toute conformité aux institutions, Edmundo Gonzalez Urrutia vainqueur.
Cette attitude mis le feu aux rues et déchaînée une série de protestations qui sont rapidement devenus violentes. Une situation dont le catalyseur, selon la partie accusatrice, a été l'action des « commandos ».
Cette violence a touché 60 observateurs internationaux qui se trouvaient sous un chapiteau du Conseil National Electoral (CN sur lequel on a tiré de la rue.
Des agents de la Garde Nationale Bolivarienne (GNB) ont arrêté 20 individus dans les environs du Pouvoir Electoral. Une attaque du palais de Miraflorès, siège du pouvoir exécutif, situé à Caracas, la capitale du pays, a également échoué.
Les victimes de la violence
Dans les heures qui suivi la déclaration de Machado, des groupes de manifestants ont pris les rues de Caracas et d'autres villes du pays.
La situation s'est dégradé rapidement, à partir de 17 heures, le 29 juillet, quand des groupes d'individus cagoulés ont commencé à apparaître sur les voies publiques. Ces groupes ont commencé à effectuer des actes de de vandalisme, à brûler des affiches de Maduro, à faire voler des containers d'ordures et à bloquer les rues avec des tronc d'arbres et des pneus.
À mesure que la nuit tombait, les réseaux sociaux s’inondaient de vidéos qui montraient la violence en augmentation.
Ceux qui exécutaient ces actes racontaient eux-mêmes leurs actions et menaçaient d'aller « les chercher », en parlant des membres du Gouvernement.
La violence a fait un solde tragique : 25 morts et des centaines de blessés. Les assassinats ont été brutaux: des victimes ont reçu des balles dans la tête, des coups de poignard et certaines ont été exécutées de sang-froid.
Des balles dans le dos
Le soir du 29 juillet, Anthony Enrique García Cañizales, 20 ans, est sorti de chez lui à Saint Antonio, El Valle, à Caracas, pour se rendre à l'hôpital Mère Enfant. Au milieu des barricades et du chaos qui régnait dans la ville, il a reçu une balle dans le dos, ce qui a provoqué sa mort à l'hôpital périphérique de Coche. Anthony, un étudiant de l'administration, chauffeur de moto-taxis.
Olinger Johan Montaño López, 24 ans, a été assassiné dans le quartier, elle Tamarindo, également à El Val.ollinger, comment Anthony, a reçu une balle dans le dos alors qu'il essayait de se déplacer au milieu de la confusion et de la peur qui régnaient dans les rues.
Ce même soir, Edgar Alexander Aristigueta Orta (42 ans) et Jeison Gabriel España Guillen (18 ans) on reçu des balles, le premier dans la nuque, le second dans la poitrine.
Et aux premières heures du mardi 30 juillet, à la morgue de Bello Monte sont entré approximativement 7 cadavres provenant des zones vandalisées par les individus cagoulés.
Ces assassinats, loin d'être de véritable incidents de violence de rue, pourraient faire partie d'une stratégie plus large destinée à semer la panique dans la société vénézuélienne. Tandis que les autorités continuent à enquêter sur ces crimes, la douleur et l'indignation augmentent parmi les familles des victimes qui réclament justice.
Des victimes parmi les forces de sécurité
Ceux qui cherchaient à contenir la situation et à protéger les citoyens ont aussi subi les conséquences de la vague de protestations violentes.
Le sergent-chef de la Garde nationale bolivarienne (GNB), José Antonio Torrents Blanca, 26 ans, est mort dans la nuit du 29 juillet alors qu'il tentait de maîtriser des groupes violents qui attaquaient la brigade de parachutistes à Maracay, dans l'État d'Aragua.
Selon les autorités, Torrents a reçu une balle dans le cou qui l'a tué sur le coup.
Le procureur général Tarek William Saab a fait savoir que l'auteur matériel de ce crime été identifié grâce à une vidéo et arrêté un peu après.
Un autre membre de la Garde Nationale Bolivarienne identifié comme le sergent Jormen Martínez a également perdu la vie pendant ces troubles. Martínez a été renversé le 30 juillet, à Porlamar, dans l'état de Nueva Esparta, alors qu'il réalisais une patrouille.
Le procureur général a précisé que le responsable,Carlos Alexander Carreño, avait agi sous l'effet de l'alcool quand il a commis cet acte prémédité, encouragé par l’intolérance et la haine.
En outre, dans la tentative d'attaque de la brigade de parachutiste à Maracay, 4 autres personnes dont un civil, sont morts lors des affrontements: Jesús Ramón Medina Perdomo, un employé public du secteur de la santé, a reçu une balle dans le cou alors qu'il se trouvait dans l'établissement militaire et a perdu la vie immédiatement.
La réaction internationale et le rôle des médias
En parallèle, et, conformément, au récit de l'opposition, les médias internationaux ont gardé le silence sur la violence des protestations, et ont dénoncé les opérations de rétablissement de l'ordre comme des actes de répression de l'État, qu'ils considèrent, sans aucune sorte de preuve ou de plainte digne de foi comme les auteurs matériel des conflits dans lesquels, dans certains cas, ils n'étaient même pas présents.
Les réseaux sociaux, pour leur part, sont devenus un champ de bataille de l'information avec l'utilisation de fausses informations et de vidéos d'individus cagoulés armés menaçant d'éliminer les chavistes et d'assassiner le président Nicolas Maduro. Cette information, souvent sans qu'elle ait été vérifiée, a tourné en boucle rapidement et créé un climat d'incertitude et de méfiance.
Le responsable du Ministère Public a déclaré que l'enquête engagé par le bureau du Procureur a assez d’éléments pour attribuer à ce qu'on appelle les « commandos », des structures créées et encouragée par Machado et González Urrutia les graves délits commis le lendemain des élections, comme par exemple l'assassinat d'au moins 20 personnes.
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