Venezuela : Les élections ont été sûres, transparentes et contrôlées
Par Martxelo Díaz
Interview de Eugénio, Chicas du conseil des experts en élections d'Amérique latine
Traduction Françoise Lopez, pour Amérique latine-Bolivar infos
Le Salvador Eugenio Chicas a une longue expérience d'observation des processus électoraux et souligne que celui du Venezuela a été « sûr et transparent ». Il souligne que s'il y a des désaccords, ils doivent être résolus par les institutions vénézuéliennes et non par ce qu'imposent des organismes internationaux.
Eugenio Chicas a observé le récent processus électoral au Venezuela. Il est membre du Conseil des Experts en Elections d'Amérique latine (CEELA) qui, au cours de ces 20 dernières années, a surveillé quelques 140 élections. Il a été magistrat au tribunal suprême électoral du Salvador, un organisme qu’il a présidé pendant 10 ans. Il observe les élections au Venezuela depuis 20 ans.
Malgré ce qu'on dit à l'étranger, le système électoral du Venezuela est l'un de ceux qui présentent le plus de garanties au monde.
L'évolution technique organisation et légale des processus électoraux Venezuela en fait l'un des meilleurs systèmes électoraux et l'un de ceux qui possèdent les plus importantes garanties au monde. C'est un excellent système électoral, au-delà des complexité politiques et idéologiques. Au-delà de ces désaccord, ils ont un excellent système électoral, basé sur le fait que chaque électeur dispose d'un document d'identification, qui a tout un soutien biométrique, des photos et une empreinte digitale.
Quand l'électeur se présente au bureau de vote, la première chose qu'il fait, c'est de présenter sa pièce d'identité. Le numéro est entré dans la machine, on vérifie l'empreinte digitale, on confronte la photo du document avec le visage de celui qui le porte. À partir de là, on établit son identité. La machine répond immédiatement. Jusqu'à ce moment-là, il y a trois contrôles : le numéro, la photo et l'empreinte.
Ensuite, l'électeur passe à la machine à voter, qui lui indique les candidats. La personne les sélectionne. La machine lui demande si c'est bien ce candidat qu'il a choisi et la personne le confirme en votant. La machine sort un reçu, un document écrit qui permet à l'électeur de vérifier si la personne pour laquelle il a voté est bien celle qui a été enregistrée. Cela prouve que la machine a fait ce que l’électeur souhaitait.
Ce ticket est déposé dans une urne. Quand l'électeur se retire, il signe le cahier d'émargement et dépose son empreinte digitale. Ainsi, on peut donner la garantie que le système est totalement transparent. À 17h, à la fermeture des bureaux de vote, il y a un contrôle de 54 % des machines à voter. Ce que cherche à faire cet audit, c'est un prélèvement aléatoire auquel l'opposition participe également, il s'agit de confronter le résultat avec les tickets.
Il faut que ce qu’a enregistré la machine coïncide avec les papiers qu'ont déposé les électeurs. C'est une vérification infaillible qui permet de constater la volonté de l'électeur dans une démonstration réellement exagéré. C'est pour cela qu'on peut affirmer que ce système est un système électoral qui possède de nombreuses garanties. De plus, le document d'identification respecte tous les standards internationaux. En effet, c'est l'un des systèmes qui a le plus de garantie dans le monde. En Amérique latine, seul le Venezuela et le Brésil possèdent cette sorte de technologie et un système qui vérifie que le vote électronique et le ticket remis à l'électeur coïncident. »
Aux dernières élections, les représentants de l'opposition ont validé la plupart des audits qui ont été réalisés avant les élections
Pour ces élections, on a réalisé 17 audits dont 15 l'ont été avant les élections et deux après: la vérification des machines et celle des listes électorales. Pour les 15 premières, le processus a commencé en avril et à partir de là, nous, le CEELA, l’avons suivi avec des techniciens sur place et des techniciens en ligne.
Par exemple, on a contrôlé le cahier d'émargement des Vénézuéliens. Le Venezuela compte 33 000 000 d'habitants. Le corps électoral dépasse les 21 000 000. Dans le cas du Venezuela, voter est une obligation non sanctionnée. Si quelqu'un ne va pas voter, il ne se passe rien, c'est un acte volontaire. On vérifie la du pureté de la liste. Cela a été mené à bien avec d'excellents résultats, sans gros désaccord. Je dois dire que tous les partis qui avaient inscrit des candidats ont participé à cet audit On a aussi contrôlé le hardware des machines à voter. L'opposition a consacré des technicien de très haut niveau et avec de l'expérience à ce processus. On contrôle aussi le software pour que la machine fasse seulement ce qu'elle doit faire. Il y a des audits du cahier d'émargement sur l'organisation de la logistique, sur les essais qui se font avec des machines lors du simulacre national avant les élections, sur les mécanismes de transmission des résultats. Ils sont exhaustifs et en présence d'observateurs internationaux et des délégués des partis politiques.
Par conséquent, diriez-vous que ces élections ont été propres ?
Totalement propres. Et ce n'est pas seulement mon opinion. Différent observateurs internationaux ont établi que ça a même été l'élection la plus calme. J'ai vu des processus électoraux auxquels j'ai participé comme celui du Mexique pendant lequel 31 candidats ont été assassinés pendant la campagne. Ou aux États-Unis, où Trump lui-même a subi un attentat. Mais dans le cas de Venezuela, tout s'est déroulé sans incident majeur, sans rien qui puisse le mettre en danger ou même constituer des informations importantes pour la communauté internationale. C'est pourquoi il me semble qu'il s'agit d'élections propres soumises à l'observation nationale et internationale.
Le fait d'exiger les procès-verbaux de l’élection est-il justifié ? D'autres pays du monde pourraient-il répondre à cette demande ?
Chaque pays a ses propres règles pour son processus électoral. Les lois et les techniques électorales sont très diverses. Le système de chaque pays correspond à son histoire, à ses traditions, à son cadre constitutionnel, à sa situation. Ce qui peut être normal dans un pays peut ne pas l'être dans un autre. Cette diversité de systèmes de processus est un problème de souveraineté, chaque société a le cadre constitutionnel qui correspond à sa réalité. Le Venezuela a le sien.
Au Venezuela, il n'y a pas comme dans d'autres pays, un nouveau décompte des voix comme celui qui a été demandé. Comme au Panama ou en Bolivie. Ils ont un principe de forclusions Au Panama, par exemple, à 17h, on compte les voix, on élabore le procès-verbal, on le signe et à ce moment-là on brûle les bulletins et il ne reste plus de preuve. C'est la même chose en Bolivie. Dans le cas du Venezuela, les bulletins sont déposés dans une machine. Là, ce qu'on peut dépouiller, ce sont les procès-verbaux qui sont des documents qui réunissent de nombreuses mesures de sécurité. Ils ont un code qui les fixe à la machine et d'autres protections. Les mesures de sécurité qui permettent de les vérifier sont nombreuses.
Mais comme dans tous les systèmes électoraux, à un moment donné, il peut y avoir une faille. À cette occasion, il y a eu une attaque informatique en provenance de Macédoine. Cela concernait la publication des résultats et a provoqué un retard. Mais d'aucune façon, la base de données des procès-verbaux n'a été affectée.
Le Conseil National Electoral est responsable des vérifications. En cas de controverse, on peut se rendre à la cour du tribunal électoral de la cour suprême de justice. Cela ne revient pas à des organismes internationaux. C'est un problème de légalité, de souveraineté et de constitutionnalité. Aucun pays ne soumet son système électoral à la décision d'agents étrangers. Ce sont ses propres institutions qui peuvent et doivent résoudre le problème.
Peut-être faut-il signaler comme précédent que l'opposition, à partir du moment où elle décide de participer à des élections, le fait sur la base des accords de la Barbade entre le Gouvernement et l’opposition qui ont établi le cadre. Il est indiqué clairement que les candidats à cette élection doivent se soumettre à la Constitution du Venezuela et au cadre légal du Venezuela. J'insiste sur le fait qu'il me semble que c'est une élection sûre, transparente, qui a offert les données que ses propres électeurs ont fidèlement établies et que toute controverse doit être résolue uniquement par les propres institutions du Venezuela dans le cadre de la Constitution et des accords de la Barbade.
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