Cuba: L’histoire de notre glorieuse révolution n’aurait pas pu s’écrire sans l’histoire des CDR
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine-Bolivar Infos
La création des Comités de Défense de la Révolution (CDR) par Fidel Castro le 28 septembre 1960 fut un événement sans précédent. dans un discours prononcé devant l’ancien palais présidentiel (aujourd’hui musée de la révolution), devant presque un million de personnes, il explique que c’est une organisation destinée à défendre le peuple.
Avec le temps, leur participation active à la lutte contre les éléments contre-révolutionnaires, les délits, les illégalités, la corruption, les drogues et les indisciplines sociales ainsi que leur apport aux programmes de la Révolution ont été mis en évidence.
Cubadebate et le site Fidel soldat des Idées partagent avec leurs lecteurs les moments pendant lesquels Fidel explique le rôle des CDR.
Naissance des CDR
« Souvenons-nous de ces jours pendant lesquels l’idée des Comités de Défense de la Révolution a surgi: en quelques minutes, 4 bombes avaient explosé, ce 28 septembre pendant lequel cette idée a surgi.
C’étaient des temps difficiles. La révolution victorieuse qui se consacrait entièrement aux changements sociaux et à la lutte contre un puissant ennemi n’avait pas alors la force et l’organisation qu’elle a aujourd’hui. Les organisations révolutionnaires allaient vers leur intégration définitive mais nous n’avions as encore de parti, d’organisation qui nous comprenne tous, dans le sens où nous l’avons aujourd’hui.
Le mouvement t ouvrier finissait à peine de s’organiser, les paysans s’organisaient, les femmes s’organisaient, les étudiants s’organisaient. Ces comités qui constituent aujourd’hui une force si formidable n’existaient pas encore. Et dans ces circonstances, nous affrontions de grandes difficultés, une lutte ouverte contre l’impérialisme et contre les ennemis de nos paysans et de nos ouvriers. C’est ainsi que sont nés les Comités. »
(Discours de Fidel Castro pour le XVe anniversaire des CDR, le 28 septembre 1975)
Des possibilités infinies
« Ce qui est extraordinaire dans ce mouvement, dans cette terrible force des masses organisées, c’est que tout au long de sa lutte, il a démontré d’infinies possibilités qui allaient bien au-delà du simple combat contre la contre-révolution.
Parfois, les camarades rappellent aimablement, fraternellement, tendrement, que j’ai eu quelque chose à voir avec la fondation des Comités de Défense de la Révolution. C’est vrai mais personne n’imaginait réellement - ni moi ni personne- la classe d’organisation que nous étions en train de créer.
Evidemment, le principe, nous le comprenions, le principe de base, le principe essentiel: le principe de s’appuyer sur les masses, le principe d’organiser ces masses, le principe de s’appuyer sur le peuple, d’organiser le peuple, en tant qu’élément de base de la lutte révolutionnaire. Ceci, nous le compressions parfaitement bien. »
S’appuyer sur les masses
(…) S’appuyer sur les masses a toujours été un axiome de la stratégie révolutionnaire. C’est pourquoi la Révolution a accordé tant d’attention au développement du mouvement ouvrier et à l’organisation des travailleurs, au développement du mouvement paysan et à l’organisation des paysans, au développement du mouvement des femmes et à l’organisation des femmes, au développement des mouvements de jeunes et à l’organisation de notre jeunesse, ainsi qu’au développement de la masse des étudiants et à l’organisation des étudiants et enfin au développement du mouvement des enfants et à l’organisation des enfants.
Mais, malgré ces puissants organisations de masse, notre processus révolutionnaire et notre système révolutionnaire auraient été incomplets sans les Comités de Défense de la Révolution. »
« Ils ont comblé un énorme vide, un vide que ne pouvaient combler les autres organisations de masse, un vide que ne pouvait combler le Parti, avant-garde dirigeante de la Révolution. Parce que le citoyen n’est pas seulement un ouvrier, la citoyenne n’est pas seulement une femme, l’étudiant n’est pas seulement un étudiant et le paysan n’est pas seulement un pays, ils vivent dans la communauté, ils agissent dans la communauté, ils perçoivent les problèmes de la communauté, ils luttent tous au sein de la communauté. Beaucoup de femmes ne sont pas ouvrières, elles sont femmes au foyer, une infinité de personnes vont être à la retraite et ne sont pas syndiquées mais, en plus, ce sont les ouvriers, les étudiants, les femmes qui travaillent, les paysans, qui vivent là, dans le quartier, dans la bourgade, dans le village, dans la ville. Sans les Comités de Défense de la Révolution, toute cette énorme masse n’aurait pas pu s’organiser ensemble. »
« Maintenant, bon, les Comités de Défense de la Révolution ont démontré qu’ils étaient un instrument efficace, très efficace, pour combattre l’ennemi contre-révolutionnaire mais aussi un instrument très efficace sur pratiquement tous les fronts de la Révolution. »
Pour la Parti
« Pour la Parti, les Comités de Défense de la Révolution constituent un auxiliaire de premier ordre, très courageux, irremplaçable. Parce que le Parti est constitué par une sélection, une avant-garde dont les membres sont élus avec beaucoup de rigueur et sans beaucoup de problèmes. Le Parti s’est formé dans un processus rigoureux et graduel qui a débuté dans les centres de travail; ceux qui sont au Parti sont, depuis longtemps, révolutionnaires mais l’immense masse de notre peuple est aussi révolutionnaire. Il y a des millions de révolutionnaires dans notre pays, heureusement et si ces millions de personnes ne sont as au Parti - car elles n’y sont pas toutes, loin de là - elles sont dans les Comités de Défense de la Révolution.
Sans les Comités de Défense de la Révolution, notre Parti ne pourrait pas être un parti de sélection, il devrait être un parti de masse pour combler ce vide et il cesserait d’être réellement une avant-garde. C’est pourquoi nous devons corseter fermes dans l’idée de la rigueur et de la sélection dans la Parti. »
La famille cédériste
(…) « Les Comités sont déjà une tradition familiale, la famille cédétiste existe déjà: le l’arrière grand-père est cédétiste, le grand-père est cédétiste, le fils, le petit-fils et le pionnier attendent de grandir pour entrer également dans les Comités de Défense de la Révolution.
Les Comités sont déjà devenus une tradition au sein de notre peuple. Et c’est une valeur très importante parce que la conscience, la morale, l’esprit de la Révolution sont transmis aux nouvelles générations. »
(Discours de Fidel Castro à la clôture du premier congrès des CDR, pour le VXIIe anniversaire leur fondation, le 28 septembre 1977)
Dans le domaine de la santé publique
« Dans le domaine de la santé publique, la participation des Comités de Défense de la Révolution pour la prévention des maladies, dans les campagnes contre la poliomyélite, dans les dons de sang, a une valeur incalculable.
On en peut exprimer en quelques mots tout ce qu’aujourd’hui, cette organisation apporte au processus révolutionnaire et à la construction du socialisme dans notre pays, dans tous les sens. »
(Discours de Fidel Castro à la clôture du IIe congrès des CDR, le 24 octobre 1981)
Dans l’éducation du peuple
« Les Comités de Défense de la Révolution ont beaucoup travaillé pour l’éducation du peuple, pour la diffusion des idées révolutionnaires en faisant une propagande très efficace, la propagande directe, le travail direct avec la population ou en utilisant des moyens locaux et des ressources locales pour diffuser les idées révolutionnaires.
Les Comités de Défense de la Révolution ont beaucoup travaillé aussi à une activité qui est le recherche et sur l’histoire de notre pays sa diffusion grâce à des milliers d’équipes d’historiens qui ont réalisé des dizaines de milliers de conférences. »
(Discours de Fidel Castro à l’acte central pour le XXVe anniversaire de la création des CDR, le 28 septembre 1985)
L’histoire doit continuer à s’écrire
« Je pense, certainement - il me semble juste de dire - que l’histoire de notre glorieuse révolution n’aurait pas pu s’écrire sans l’histoire des CDR. Mais nos CDR, comme notre Parti et toutes nos organisations de masse, savent que l’histoire doit continuer à s’écrire et dans des conditions difficiles. »
(Discours de Fidel Castro au IIIe congrès des CDR, le 28 septembre 1986)
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