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Cuba: La guerre contre notre armée de blouses blanches

21 Septembre 2024, 17:12pm

Publié par Bolivar Infos

 

 

 

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos

 

Etre médecin à Cuba aujourd’hui requiert, au-delà de l’énorme engagement et de la vocation pour une carrière qui nécessite avant tout l’humanisme et la sensibilité de ceux qui revêtent l’uniforme blanc, une patience infinie et une force de volonté à l’épreuve des balles pour résister, non seulement aux carences matérielles qui nous affectent à cause des sanctions étrangères mais aussi à la rude guerre médiatique dont sont l’objet nos professionnels de la santé.

 

Il est plus que ridicule, c’est presque une plaisanterie, de faire de nos médecins le centre de campagnes dirigées par ceux qui, assis confortablement sur un canapé à des milliers de kilomètres, jettent à la terre le plus grand travail : celui de guérir les corps et les âmes dans des situations de risque et des conditions défavorables.

 

Transformer la dure crise économique que vit le pays, aggravée par la pandémie de COVID-19, en scénario d’un film dans lequel, soi-disant, tous les médecins et le infirmiers cubains souhaitent quitter leur pays ou dirigent des protestations contre la « dictature » est un geste macabre.

 

Utiliser, de plus, le problème de la migration qui touche l’immense majorité des familles cubaines et presque tous les secteurs du travail de l’île comme toile de fond pour affirmer que les médecins abandonneront leur carrière et leur poste de travail pour se rendre n’importe où ailleurs dans le monde est aujourd’hui un discours que répètent et jacassent ceux qui continuent à chercher à voir du soleil seulement les taches, et s’éloignent chaque jour plus de ceux d’entre nous qui, reconnaissants, voient toujours la lumière.

 

Le manque de médicaments, de matériel médical, de ressources consommables, enfin, de beaucoup des ressources nécessaires à l’exercice de la médecine n’importe où dans le monde n’est un secret pour personne. Mais sans doute ceux qui parlent tant racontent-ils aussi comment en pleine crise et, pire encore, en pleine pandémie, les scientifiques cubains ont is au point 5 vaccins anti-COVID-19-19? Sans doute racontent-ils aussi comment, face à ces carences, les ingénieurs, les médecins et les spécialistes ont unis leurs efforts pour créer des ventilateurs pulmonaires quand on sur refusait l’entrée dans le pays? Quelqu’un dit sans doute que dans les zones rouges, il n’a jamais manqué un médecin?

 

Ceux d’entre nous qui ont un médecin chez eux savent ce qu’il sacrifie tous les jours, au pied du canon, offrant leur poitrine aux balles, à partir du soulagement de l’homme-ami, pour affronter ces pénuries et obtenir un résultat satisfaisant mais sans jamais se rendre, sans jamais perdre ses moyens à cause de paroles destinées à blesser dans leurs sentiments et à porter atteinte à des hommes et des femmes qui, depuis longtemps,  sont de véritables héros.

 

Ceux d’entre nous qui ont le bonheur de cohabiter avec un médecin cubain savent, comprennent et acceptent que souvent, ils sont médecin avant d’être un fils, ils sont médecin avant d’être un frère, ils sont même médecin avant d’être parent parce que ce sont des  êtres qui possèdent l’extraordinaire capacité de sentir la douleur de l’autre comme si c’était la leur, peut-être un héritage du Che.

 

Les qualifier de  monnaie d’échange du Gouvernement, de la « dictature » est un autre de ces mécanismes ridicules visant à ternir le sacrifice de ceux qui ont marché sous la neige dans un Pakistan détruit par un tremblement de terre ou qui sont allés en Afrique pour toucher les patients atteints de l'Ebola alors qu'aucune instance internationale n'osait prendre de décision à ce sujet (après tout, le continent africain a toujours été oublié par tant de gens, à l'exception du Cuba de Fidel et de Raúl).

 

Ce sont eux qui ont « colonisé » la forêt amazonienne, celle où personne ne va si ce n’est pour couper ses bois précieux, pour amener un peu du développement médical de la plus grande des Antilles et apprendre, à leur tour, de la culture millénaire ou, affrontant les préjugés du monde arabe envers les femmes, ont installé des hôpitaux dans le désert du Qatar.

 

Ce sont les mêmes qui ne réfléchissent pas à deux fois si un téléphone sonne et qu'ils doivent à nouveau rassembler leurs sacs à dos pour partir, sans demander où, ce n’est pas nécessaire, ils iront là où on a besoin d'eux, même s'ils viennent pratiquement de revenir de l'autre bout du monde et qu'ils portent la fatigue physique dans leur corps, mais dans leur âme la joie du travail accompli, non par devoir, mais à cause de cette conviction profonde qu'ils portent dans leurs veines depuis qu'ils sont entrés pour la première fois dans un amphithéâtre d’une faculté de médecine.

 

Source en espagnol:

https://www.resumenlatinoamericano.org/2023/12/12/cuba-brigadas-henry-reeve-la-guerra-contra-nuestro-ejercito-de-batas-blancas/

URL de cet article:

http://bolivarinfos.over-blog.com/2024/09/cuba-la-guerre-contre-notre-armee-de-blouses-blanches.html