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Amérique latine : Nouvelles actions d'ingérence des États-Unis

15 Octobre 2024, 10:41am

Publié par Bolivar Infos

 

 

Par Magencio 

 

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos

 

De nouvelles actions d'ingérence des États-Unis en Amérique centrale et dans les Caraïbes à travers l’USAID s'approchent avec la campagne « aide aux migrants ». Son objectif : faire pression sur les Gouvernements de gauche de l'isthme et en même temps, durcir encore plus les restrictions qui affectent les familles cubaines.

 

La Boliviano–étasunienne Marcela Escobari, conseillère spéciale de Biden pour les affaires migratoires et ancienne administratrice adjointe de l'USAID pour l'Amérique latine et les Caraïbes, s'est rendue au Guatemala en janvier 2024 comme membre de la délégation qui a assisté à l'investiture de Bernardo Arévalo. À cette occasion, elle a annoncé le financement de 133 000 000 de dollars pour l'exécution de projet dans le pays.

 

Pendant de longues années, le Guatemala a été le principal récepteur de fonds de l'USAID en Amérique centrale. Selon les données qu'on a pu collecter, entre l'an 2000 et 2023, plus deux 6 400 000 000 de dollars dont plus de la moitié, presque 2300 000 000, se sont arrêtés dans ce pays ont été destinés à maintenir la domination des États-Unis dans la région.

 

De ces fonds sont sorties, entre autres, ceux qui ont financé le coup d'Etat contre le Gouvernement de José Manuel Zelaya au Honduras et la tentative de révolution de couleurs contre le Gouvernement sandiniste du Nicaragua en 2018.

 

Une partie de cet argent n'est pas répertorié sur le site de l’USAID: ce sont des projets secrets dont les objectifs, naturellement, sont trop inavouables pour être rendus publics. La proportion de ces projets a augmenté fortement depuis 2012, passant d’un peu par pays en moyenne jusqu'à 80 et 180 pour chaque pays, sauf le Costa Rica et le Panama. Dans le cas du Guatemala, il s'agit d'une somme supérieure à 414 000 $.

 

Le mois suivant sa visite au Guatemala, en février, Escobari a tenté de boycotter le Gouvernement de Xiomara Castro dans le Honduras voisin, en l’accusant de menacer des membres de l'Association pour une Société Plus Juste, liée à l'ancien président Juan Orlando Hernandez, jugé pour plusieurs délits (y compris le trafic de drogues) commis sous sa présidence entre les années 2014 et 2022.

 

Il semblerait que les pressions d'Escobar, envers le Honduras soit de provoquer une situation identique à celle du sanglant coup d'Etat monté par les États-Unis et l'oligarchie hondurienne en 2009 contre le Gouvernement de Manuel Zelaya Rosales.

 

Il y a quelques semaines, on a dénoncé le fait que l'ambassadeur des États-Unis à Tegucigalpa, Laura Dogu (celle la même qui, pendant des années, à conçu la « révolution de couleurs » ratée contre le Gouvernement sandiniste en 2018) et la CIA soit en train d'organiser un coup d'état avec l'opposition de droite à n'invente comme prétexte des liens de la famille Zelaya avec le trafic de drogues.

 

Un autre opérateur qui se cache derrière ce plan de déstabilisation, l’argentino-étasunien Blas Núñez-Neto, également conseiller de Biden pour les migrations, mais, en outre, chargé de faire pression sur le Gouvernement Biden pour qu'il impose des sanctions aux compagnies aériennes qui ont des lignes entre Cuba et le Nicaragua.

 

Cela fait monter les prix des billets d'avion à partir et à destination de l’île, ce qui empêche de nombreuses familles cubaines de se retrouver et rend plus difficile aux entreprises cubaines à leur compte de se rendre au Nicaragua pour acheter des produits et ainsi défier le blocus des États-Unis qui cherche à asphyxier l'économie cubaines.

 

Núñez-Neto opère alliance avec les médias anti-nicaraguayens et anti-cubains dans son pays d'où il se consacre à organiser l’agitation contre les Gouvernements de gauche de la région.

 

En se protégeant derrière la « déclaration de Los Angeles » de 2022, Escobari, pour sa part, cherche à justifier la présence d'un agent putschiste sous prétexte « d'aide aux familles de migrants. »

 

Cette déclaration a été signée lors du neuvième sommet des Amériques, en juin 2022, par les États-Unis, le Canada et 18 pays latino-américains parmi lesquels ne se trouvaient ni Cuba ni le Venezuela ni le Nicaragua ni la Bolivie.

 

Une « phrase magique » se cache dans la déclaration: « Nous allons agir pour que ceux qui commettent des abus et des violations des droits de l'homme répondent de leurs actes. » Notez que le texte ne précise pas si il s'agit de délits commis par des trafiquants d'êtres humains ou des kidnappeurs etc… En laissant la formulation ouverte, on ouvre aussi la possibilité d'utiliser cette déclaration comme arme politique contre des Gouvernements indésirables.

 

Sous le prétexte de cette déclaration, des millions de dollars ont été destinés à « aider les populations migrantes les plus vulnérables. » Par exemple, avec une partie des 369 000 000 de dollars ont a financé des programmes destiné à renverser des Gouvernement de la région.

 

En plus, cette campagne dispose de 228 000 000 de dollars provenant du neuvième sommet des Amériques « pour l'aide alimentaire d'urgence aux migrants du Venezuela et aux personnes déplacées en Colombie et en Équateur ».

 

Source en espagnol:

https://www.resumenlatinoamericano.org/2024/10/14/nuestramerica-nuevas-acciones-injerencistas-de-eeuu-en-centroamerica-y-el-caribe/

URL de cet article:

/2024/10/amerique-latine-nouvelles-actions-d-ingerence-des-etats-unis.html