Bolivie : Evo Morales porte plainte devant la commission Inter-américaine des droits de l'homme
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
« Je dénonce de manière urgente devant la commission inter américaine des droits de l'homme, devant la secrétaire exécutive de la CIDH, Tania Reneaum, devant José Luis Caballero Ochoa, rapporteur pour la Bolivie, le fait que des agents appartenant à l'élite de l’État bolivien ont attenté à ma vie, aujourd’hui tandis que le Gouvernement réactive des opérations conjointes entre les forces de police, de l'armée et les forces paramilitaires pour diriger la répression et porter atteinte à la vie de frères et de sœurs dans les points de blocage et de protestation sociale.
Je demande qu'on active l'article 41 de la Convention Américaine sur les Droits de l'Homme, à cause du risque pour le droit à la vie et qu'on fasse une visite de travail en urgence dans notre pays » a écrit Evo.
L'ancien président a raconté comment a été braquée la camionnette dans laquelle il se trouvait.
La direction nationale du Mouvement Vers le Socialisme Instrument Politique pour la Souveraineté des Peuples (MAS–IPSP) a dénoncé dimanche « une tentative d'assassinat » de l'ancien président est chef national de ce parti, et Evo Morales.
« Dans la matinée du 27 octobre, vers 6h30, les véhicules dans lesquelles l'ancien président et Evo Morales se rendait à Lauca Ñ pour réaliser son habituel programme de radio ont été l'objet d'une embuscade réalisée par deux véhicules avec des hommes fortement armés, » explique la direction nationale du MAS favorable à Evo.
Selon la direction nationale du MAS favorable à Evo, cela se serait produit devant l'entrée de la caserne de la neuvième division, des forces armées, dans la municipalité de Villa Tunari. « les hommes étaient armés avec des armes lourdes, vêtus entièrement en noir, et ont tiré sur les véhicules dans lesquels se déplaçait Evo Morales. »
Elle indique que le premier véhicule a été atteint par 4 tirs d'arme à feu, c'est pourquoi Morales a dû changer précipitamment de voiture. Cette voiture « a été atteinte par 14 tirs. »
D'après elle, « selon les témoins de l'événement, les voitures qui transportaient les hommes qui ont perpétré l'attentat » sont entré ensuite dans la caserne « et ensuite ils sont monté dans un hélicoptère qui les attendait sur la piste d'atterrissage. »
« Nous considérons que Luis Arce Catacora, Eduardo del Castillo, ministre de l'Intérieur et Edmundo Novillo, ministre de la défense sont directement responsable de de cet attentat contre la vie d’Evo Morales et des camarades qui étaient avec lui.
Elle demande à la communauté internationale de « condamner ce fait et les instances désignées par la loi à identifier les responsables et à imposer les sanctions pénales correspondantes ».
Après que le véhicule dans lequel se déplaçait ait reçu 14 tirs, il Evo Morales a raconté comment s'est déroulée cette « tentative d'assassinat », dont, à son avis, les acteurs intellectuels sont le président Luis Arce et le vice-président David Choquehuanca.
« Une voiture est venue nous bloquer de front. C'est une opération, ai-je dit », a-t-il déclaré lors de son émission de radio sur Kawsachun Coca, où il se rendait lorsque la camionnette dans laquelle il se trouvait a été touchée par des balles.
D'après lui, ce sont deux véhicules qui ont fait leur apparition sur la route et ont cherché à acculer le véhicule dans lequel il se trouvait. Il a raconté qu'il a d'abord entendu trois coups de feu, s'être baissé et avoir demandé au conducteur, qui était blessé, d’accélérer.
Il a expliqué que l'une des balles a touché la jante du véhicule pour le faire s'arrêter. Mais malgré cela, ils ont réussi à changer de véhicule plus loin.
De plus, bien que le rapport initial signale que la camionnette a reçu 14 impacts de balles, l'ancien président considère qu'il pourrait y avoir eu jusqu'à 20 coups de feu mais qui n'ont pas touché le véhicule parce que celui-ci est blindé.
C'est pourquoi il pense qu'il s'agit d'une tentative d'assassinat évidente, car l'un des tirs visait l'endroit où il se trouvait, le ratant de quelques centimètres. « La Terre Mère nous a sauvés, », a-t-il ajouté.
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