Bolivie : Pourquoi Evo surmonte la persécution et Arce fini par enterrer son avenir politique
Par Rupa
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
Les derniers évènements ont des significations diamétralement opposées pour Evo et pour Arce. dans le cas d'Evo, il s'agit d'une nouvelle campagne, de discrédit qu'il surmontera comme il l'a déjà fait précédemment ; dans le cas d’Arce, il s'agit d'un pas dans le vide et d'une tentative de pression sur Èvo qui a mis en évidence le fait qu'il a les mêmes objectifs que la droite la plus rance et l'ambassade des États-Unis, c'est-à-dire, détruire l'autorité du bloc national populaire.
Traces de survie et l'ignorance des petits messieurs qui gouvernent
Pendant la seconde guerre mondiale, les avions de guerre qui étaient attaqués et réussissaient à rentrer à leur base avec des impacts de balles à plusieurs endroits avaient besoin d'un traitement pour garantir leur résistance lors de nouvelles batailles. La réaction immédiate des ingénieurs était de penser qu'ils devraient renforcer seulement les endroits touchés pour que les avions de guerre continuent à résister. On appelait cela « traces de survie », penser qu'il s'agissait de réparer seulement les endroits où des dégâts étaient évidents pour garantir le succès des avions dans de nouvelles batailles. Ce raisonnement était faux, puisque si les avions retournaient se battent malgré les tirs, en réalité, cela signifiait que les endroits vitaux des avions qui n'avaient pas été touchés. Par conséquent, c'était ces endroits qu'il fallait renforcer pour garantir leur résistance..
Nous allons utiliser cette analogie pour comprendre ce qui est peut-être l'une des dernières maladresse du Gouvernement dans son intention de détruire Evo. Si Evo est un avion de guerre qui a déjà reçu pendant des décennies de multiples tirs et continue à être vivant en tant qu'expression politique, alors il semble que ses opposants n'ont jamais visé les lieux vitaux dans lesquels réside sa force. Le « préjugé de classe » de l'opposition à Evo jette un voile d'ignorance sur la compréhension et la vision de ce noyau vital.
C'est pourquoi ce n'est pas hasard si Arce et c'est conseiller en bourgeoisie et… Finissent par faire les mêmes actions de discrédit contre Evo, littéralement en dépoussiérant les cas de Murillo et d’Añez pour l’emprisonner ; autrement dit, ils tirent sur les mêmes endroits où toute la droite rance et traditionnelle a déjà tiré avant. Les accusations de lien avec le trafic de drogue, de terrorisme, de dommages économiques à l'État, d'escroquerie et autres font partie du répertoire d'accusations que Goni, Mesa, Banzer, Tuto, Añez et toute la droite la plus anti-Patrie a déjà utilisé contre lui, et qui, même si elles l'ont blessé, n'ont jamais réussi à le vaincre.
C'est la limite constitutive d'Arce et de son groupe, ils raisonnent comme la droite la plus rance quand il s'agit d'affronter Evo et suivent leurs mêmes recettes, parce qu'ils ignorent le lieu où réside la force vitale d'Evo qui n'est autre que la mémoire de l'exclusion que la majorité du pays a vécue, qui a des siècles d'humiliation par l'État colonial inscrits dans sa peau, et qui trouve en Evo l'image de quelqu'un qui, en plus d'avoir vécu les mêmes épreuves et vicissitudes, en plus d'avoir un visage dans lequel le peuple se reconnaît, a réussi à démontrer qu'il est possible de briser les obstacles que l'État colonial a placés sur le chemin des Indiens et, ce qu'aucun petit monsieur opportuniste comme Arce ou ses gens ne pourront jamais réaliser, Evo a laissé dans le peuple l’empreinte des meilleures années de prospérité et de bien-être.
C'est pourquoi son attaque féroce, qui implique des dépenses de plusieurs millions pour payer les médias pour qu'ils exploitent la curiosité malsaine des gens, ne causera rien de plus qu'une nouvelle blessure aux endroits sur lesquels d'autres ennemis des secteurs populaires ont déjà tiré sur Evo alors que le noyau de l'énergie vitale qui relie Èvo à son peuple reste intact.
La fin de l’arcisme
Arce éprouve un mélange de haine et de crainte, d’Evo. il hait Evo, parce que le peuple le plus humbles ne cesse de l’aimer. Arce a cru à tort qu'il avait gagné les élections par lui-même, grâce à son image, grâce à son parcours, c'est pourquoi il pense que les gens devraient l'aimer, lui. Comme cela n'arrive pas, son impuissance fait qu'il explose contre la personne qu’il pense coupable du fait que cela n’arrive pas. Il ne comprend pas que jamais au grand jamais, il n'aurait été président sans le parrainage d’Evo. c'est pourquoi sa haine, dans le fond, est une haine contre lui-même, parce que son son pouvoir a toujours dépendu de l’Indien auquel il était soumis et qu'il méprise maintenant. Il se hait lui-même parce que ce qu'il est ne signifie rien pour les gens. Le peuple ne veut pas de lui.
Mais Arce tremble aussi devant la possibilité que Èvo redevienne président parce qu'il devrait rendre des comptes au pays pour toute sa mauvaise gestion de l'État et de la crise économique qu'elle a provoquée. Ses actions en tant que président ont mis en évidence le fait qu'il a été le meilleur ministre de l'économie quand il avait des ressources grâce aux décisions politiques d’Evo mais maintenant qu'il n'a plus d'argent à dépenser, elles démontrent qu'il est un mauvais gouvernant, un caissier incapable de prendre des décisions importantes.
Dans son passage au Gouvernement, Arce non seulement laisser l'état à en faillite littérale. Mais, de plus, il a laissé les organisations sociales s'éroder à cause de la division qu'il a encouragée, un affaiblissement et une désinstitutionnalisation de tous les organes de l'État, surtout de la justice et, ce qui est pire, tout le plan de renforcement des entreprises stratégiques conçu par Evo a été paralysé comme le projet sur le lithium. son passage au gouvernement se traduit par un démantèlement de l'État et de l'organisation de base sociale qui le soutient. S’agirait-t-il d'une démolition planifiée de l'État plurinational ?
La haine et la crainte ont fait qu'à présent, il dépasse toutes les limites. En décidant de faire pression sur Èvo avec une affaire semée par Agñes et Murillo, il a décidé de rendre sa trahison du bloc populaire explicite et de se situer dans l'espace de la droite anti-Patrie et colonialiste. Des à présent, c'est un orphelin politique puisque les gens des secteurs populaires qui ont voté pour lui ne le feront plus jamais parce qu'il a porté atteinte avec tant de soins à l'autorité qu'ils défendent (la mémoire du peuple est pleine de cas dans lesquelles l'État colonial a arrêté des dirigeants indigènes en montant des affaires pour les faire taire). Mais les secteurs de la classe moyenne (du PT) et la droite classique avec ceux qui gouvernent actuellement le détestent aussi parce qu'il vient du MAS et jamais ne le soutiendrons lors d'une élection.
C'est pourquoi c'est la fin de l’arcisme et l'échec des petits messieurs qui ont usurpé le pouvoir de l'État et ont démontré qu'il ignoraient la réalité du pays et des sentiments du Peuple.
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