Ingérence : Tuer doucement ou comment l'USAID et la NED conspirent contre la démocratie
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
L’USAID ou agence des États-Unis pour le développement international est un instrument politique du département d'État. Son objectif : soumettre les ordres du jour internes d'autres pays aux intérêts de la Maison Blanche. Elle fonctionne sur un schéma de dons à des activités d’organisations sociales grâce a des convocations sur des thèmes proches de Washington. Par exemple « démocratie » et « droits de l'homme ». Oui, les guillemets sont bien appropriés.
Mais l’USAID n'agit pas seul. Il existe d'autres bras de la politique étrangère des États-Unis, comme la National Endowment For Democracy (NED) qui fait exactement la même chose qu'elle, mais sous un autre nom et avec une autre structure. Mais celle-ci s'occupe exclusivement d'aspects politiques, alors que sa sinistre sœur s'occupe aussi de problèmes « sociaux. »
Ces deux appareils ont été construit par les mêmes mains pour saper ses gouvernements, principalement de gauche, qui ne s'ajuste pas aux mesures de la nouvelle Rome.
Comment font-elles ? Elles utilisent des activités, des organisations qui, même avec des buts justes, jouent le jeu de l'empire parce qu'elles ont besoin de ses dollars pour survivre. Mais beaucoup d'autres ne cachent pas leurs intentions putschistes et adhèrent aux principes du département d’État pour mettre en œuvre leur ordre du jour en échange de ces dollars. Des mercenaires, en fait.
L'argent de l'USAID et de la NED finance la droite au Mexique
Et tout cela est tellement connu que même le président du Mexique, Andrés Manuel Lopez Obrador, a dénoncé une, deux et même trois fois, le fait que l’USAID a financé l'opposition politique de droite pendant les élections de 2024.
À travers des organisations comme Mexicains contre la Corruption, le Gouvernement des États-Unis a sorti des milliers de dollars pour de soi-disant investigations journalistiques destinées à saper les 6 mars du gouvernement mexicains aux mains de MORENA. Le problème n'est pas qu'il y ait de l'argent yankee dans une organisation soi-disant civile mais que celle-ci appartienne à un milliardaire du nom de Claudio. X. Gonzalez dont la famille est la patronne du monopole de produits domestiques Kimberly et Clark qui n'est rien d’autre qu'une agglutination de la coalition des partis PRI, PAN et PRD, des ennemis d'AMLO et de son mouvement.
Dans une lettre adressée à Joe Biden en août, Lopez au Obrador ne mâche pas ses mots pour critiquer « l'attitude d'ingérence » de l'USAID au Mexique et accuse, sans restrictions, cette agence de chercher à « attaquer notre Gouvernement », à travers l'association Mexicains contre la Corruption.
Pour sa part, l'unité de renseignements financier du Gouvernement du Mexique, a révélé que l'USAID a remis à l'organisation de Claudio X. Gonzalez plus de 11 millions de pesos entre 2018 et 2023.
Les démocrates et les républicains se mêlent de la politique du Mexique
L’USAID et la NED ne sont pas les seules organisations qui travaillent à des conspirations.
Pour cela, elle se servent d'autres organismes comme l'Institut Républicain International (IRI) qui dépend du parti républicain et stimule ses ordres du jour, deux parties dans le monde entier. L'Institut National Démocrate (IND), associées aux parties démocrates, fait la même chose que ses homologues républicains. Ou le Consortium pour les Elections et le Renforcement des Processus Politiques (CEPPS), une organisation qui travaille avec l'IRI et le NDI avec le soutien financier de l’USAID.
Et Lopez Obrador a raison quand il affirme que toutes ces organisations ont été créées pour intervenir dans les affaires intérieures des autres pays, y compris du Mexique. Et ce n'est pas d’aujourd'hui, cela date de plusieurs années.
Des rapports révèlent des données sur les soi-disant procédures de complot, de formation, d'investigation et de financement de cette sorte d'organisations grâce aux partis politique pour atteindre les buts souhaités par Washington.
C'est ce qu'établit, par exemple, un projet apparemment, développer par l'institut national démocrate au Mexique, avec des fonds de la haine ED intitulé « Mexique : encourager une réforme des partis politiques » ou « PREPA–Mexique » sous le folio 2004-036. L'objectif de ce projet était de « fomenter des changements à long terme dans les structures et les pratiques des partis au Mexique » (…) « pour stimuler les efforts de réforme et de modernisation. »
Formation et accompagnement du PAN, PRI, PRD.
C'est tout un processus de formation et d'accompagnement des partis, PAN, PRI et PRD (précisément, les opposants à AMLO, bien que le dernier de ces partis ait déjà disparu) pour réformer leurs structura et incorporer dans ces instituts idéologiques de nouveaux curriculum, de nouvelles méthodes et de nouveaux matériaux à propos de la « démocratie », de la « transparence intérieure » et de la « portée de nouveaux secteurs » (quoi que cela signifie, car on ne précise pas de quels secteurs on parle).
Comme soi-disant résultat, le NID établit qu’aussi bien, le PRI, que le PAN et le PRD ont incorporé des matériaux, des techniques et des méthodes à leurs documents de formation politique. Par exemple, dans le cas du Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI), le document affirme que 125 volontaires, membres de l'institut de formation et de développement politique (ICADEP) de cette organisation ont été formés.
Mais le plus important est ce que le document précise dans ses notes de bas de page.
Par exemple, il affirme que 30 % des coûts de ce projet ont été absorbés par le NDI et que 60 % de l'argent restant a été à la charge de l’USAID.
C'est-à-dire que le département d'État des États-Unis–c'est-à-dire le Gouvernement des États-Unis–est supposé avoir influé directement sur l'entraînement de dirigeants du PAN, du PRI et du PRD pour modifier leurs structures et les réformer, selon les objectifs qui lui convenaient.
C'est bien ce qu'on appelle l'interventionnisme étranger, non ?
Mais pas seulement les démocrates. Les républicains travaillent également pour intervenir dans la politique locale et se servent de proches de la droite latino-américaine.
Dans le document « Mexique : augmentation au augmenter la participation des femmes dans l'État et au niveau local, » on précise le projet. Selon ce document, l'Institut Républicain International aurait obtenu 150 000 $ de la NED pour réaliser des actions de formation et de conseil. Leur destination : des politiciens des partis de droite, du PRI et du PAN en 2006.
Cette année-là, le Mexique, a affronté l'une de ces périodes les plus troublées en politique électorale. Fin, 2005, le PRI, le PAN et d'autres partis de droite. se sont alliés au Congrès de l'Union pour disqualifier le candidat de gauche à la présidence, André, Manuel, Lopez Obrador, et l'empêcher ainsi de participer aux élections présidentielles de 2006. À la fin, la résistance de ce dirigeant et le mouvement dans les rues a réussi à vaincre ce processus et AMLO s'est présenté.
Mais pendant la journée des élections, les illégalités ont été le dénominateur commun. Un étrange décompte informatique a tourné le dos aux tendances qui, pendant toute la journée, avaient donné l'avantage au candidat de gauche. Dans un graphique de miroir qui a ajouté à un candidat exactement les voix que l'autre allait perdre. Le représentant de la droite, Felipe Calderon, fut déclaré vainqueur avec 0,56 points d'écart. La gauche a pris les principales places et avenues de la capitale du Mexique, en criant : « fraude ! »
C'est l'année pendant laquelle l'Institut Républicain International a décidé de mettre en œuvre des projets au Mexique.
Les illégalités, le dénominateur commun
Le projet cité sous le numéro de dossier 2006–267.D/76 72 a été mis en œuvre entre le 13 janvier et le 31 mars 2006 par des dirigeants du PRI et du PAN. Il comprenait des formations avec les personnalités politiques argentines Maria Karina Spalla et Damasia Palovsky. Elles donnaient des cours sur « la stratégie politique et psychologique », en particulier à des membres du parti Action Nationale et de l'organisation UNIMOSS–Femmes.
Spalla et Palovsky sont deux femmes politiques de droite associées à l'ancien président argentin multimillionnaire Mauricio Macri.
Maria Karina Spalla a été député de la ville autonome de Buenos Aires pour le parti macriste PRO. Elle est mariée avec Néstor Grindetti, chef de cabinet actuel, des ministres de la ville autonome de Buenos Aires. C'est un homme politique associé à la fonctionnaire, hier de Macri et aujourd'hui, ministre de la sécurité de Javier Milei, Patricia, Bullrich et responsable de la répression et de la répression armée des retraités et des jeunes qui ont protesté contre les politiques de la faim du Gouvernement néo-fasciste d'Argentine.
Damasia Palovsky et la sœur de l'ancien porte-parole du président, Marci, Ivan Pavlowsky. Il a participé à diverses administrations macristes aussi bien comme chef des conseillers que comme directeur de l'administration.
Comme ce qui se passe avec la stratégie du « coup d'Etat doux », le financement « d'organisations de la société civile » ou « non gouvernementales » par le Gouvernement des États-Unis à travers ses agences USAID et NED, celles-ci financées par des instituts comme et NDI et le IRI, a pour but de rediriger la politique intérieure d'un pays vers les intérêts de Washington.
Ingérence douce
Pour cela, ils injectent des millions de dollars dans des projets qui, cependant, n’ont pas les résultats attendus. Le cas du Mexique en est un exemple. Des milliers de dollars sont sortis des impôts de la classe ouvrière étasunienne pour financer de soi-disant enquêtes anti-corruption. Mais ils se sont bien plus occupés de réunir une alliance d'opposition au Gouvernement de AMLO. Cela finit à fini en échecs politique car le parti au Gouvernement a gagné les élections avec plus de 60 000 000 de voix.
En 2014, il y a eu un autre exemple parmi les nombreux qui existent dans le monde entier.
L'agence d’information Associated Press a obtenu plus de 1000 pages d'informations sur un programme destiné à créer une espèce de « Twitter cubain », appelé Zunzuneo. Ce programme était financé avec plus de 1 600 000 $ par l'USAID. Et il était destiné à servir de réseau social pour coordonner d'activisme contre le Gouvernement de Cuba.
Zunzuneo a été lancé à Cuba en 2009, peu après l'arrestation d’Alan Gross, un agent de l'USAID qui voyageait dans l'île en fournissant Internet grâce à « la technologie sensible, » une technologie seulement utilisée par des Gouvernements, précise AP. en 2012, le projet s'est achevé quand l'agence internationale a fermé le robinet de dollars. Jusqu'à alors, le réseau avait réussi à capter plus de 40 000 utilisateurs.
Évidemment, l'agence a abandonné Alan Gross dans une cellule cubaine pendant cinq ans. Il a été libéré grâce aux négociations entre les présidents de l'époque, Raul Castro et Barack Obama.
« Mais à quoi pensent-ils, au nom du ciel ? a déclaré le sénateur démocrate du Vermont, Patrick Leahy, en prenant connaissance du programme. Leahy n'a pas hésité à qualifier trois fois de « fou », le projet et a dit qu'il n'était pas au courant. Il était le président du sous-comité des opérations étrangères et du département d'État du comité des assignation de l’USAID.
À quoi pensaient-il ?
L'homme politique a insisté à la télévision : « Si tu vas réaliser une opération secrète comme celle-ci pour un changement de régime, ce n'est pas quelque chose que tu dois faire à travers l’USAID. En supposant que cela ait un sens.
C'est opinion était partagée par le député républicain Jason Schaffetz, alors président du comité de la sécurité nationale de la commission de supervision et de réforme du Gouvernement.
« L’USAID arbore le drapeau des États-Unis et devrait être reconnue dans le monde entier comme un intermédiaire honnête qui fait le bien. Si elle commence à participer à des activités secrètes subversive, la crédibilité des États-Unis, s'en verra diminuée. »
Bien. Certainement, le fait de savoir que l'USAID continue à être utilisée pour « des activités subversif » et qu'elle a le même but que la NED et d'autres organisations rend Leahy et Schaffetz amers.
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