Brésil : Proteste, exige, sinon, il ne se passera rien

Leonardo Fernandez 

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos

Le président de la République, Luiz Ignacio Lula Da Silva, a participé à la cérémonie de clôture du sommet social du G20, ce samedi, à Rio de Janeiro. Selon le Gouvernement, 47 000 personnes ont participé aux activités sociales du G 20 qui ont débuté le jeudi 14.

« Pour la première fois, dans l'histoire du G, 20, la société civile de plusieurs parties du monde, dans ses formes d'organisation les plus diverses, s’est réunie pour formuler et présenter ses revendications devant le sommet des dirigeants, », a dit le président et il a souligné le caractère sans précédent de cette initiative. Il a poursuivi : « L'économie et la politique internationales ne sont pas un monopole des experts. Elle ne se font pas seulement dans les bureaux de la bourse de New York, ou de la bourse de Sao Paulo, pas seulement dans les bureaux de Washington, de Pékin, de Bruxelles ou de Brasília. Elles sont une partie de la vie quotidienne de chacun d'entre nous, elle élargissent ou réduisent nos possibilités. »

Lula a dit que la cérémonie de clôture de ce samedi n'est que le début d'un long travail que les mouvements sociaux ont devant eux : « Cet acte de clôture marque le début d'une nouvelle étape qui demandera un travail continu pendant les 365 jours de l'année. » « Proteste, exige, sinon, il ne se passera rien. »

Déclaration finale

Pendant cette activité, le président a reçu la déclaration finale des mouvements populaires présents au sommet, qui avait été approuvée auparavant en assemblée par les représentants des organisations de la société civile : « J'amènerai les recommandations contenues dans la déclaration finale aux autres dirigeants du G20, et je travaillerai avec l'Afrique du Sud pour qu'ils les prennent en considération dans les discussions du groupe. J'espère que ce pilier social du G 20 se poursuivra dans les prochaines années, et ouvrira de plus en plus nos discussions à l'engagement citoyen. »

La déclaration souligne qu'il est impératif et urgent que les pays rejoignent l'Alliance Mondiale contre la Faim et la Pauvreté et s’alignent sur les objectifs de développement soutenable de l'ordre du jour 2030 des Nations unies : « Cette alliance droit promouvoir la coopération entre les pays et les organismes internationaux en créant un fond spécifique pour financer des politiques et des programmes publics de lutte contre la faim, », dit le texte qui défend également la production agro-écologique pour garantir l'alimentation, la sécurité et surmonter la pauvreté.

Elle établit aussi une relation directe entre la lutte contre la faim et la lutte contre le changement climatique: « Les populations les plus affectées par la faim et la pauvreté sont celles qui souffrent le plus des urgences climatiques et des désastres naturels qui deviennent plus intenses et fréquents tout au long de l'année dans le monde. » Le texte souligne l'importance des engagements environnementaux assumés par l'accord de Paris pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C et défend une transition juste basée sur un modèle économique soutenable et une économique basse en carbone.

« Cette transformation doit affronter l'exclusion sociale, la pauvreté énergétique et le racisme environnemental et garantir des conditions équitables pour les travailleurs, les noirs et les communautés vulnérables. Cette transition demande un effort important d'éducation environnementale, de participation sociale et de formation des citoyens. »

Enfin, le document souligne « l'incapacité » du système actuel de gouvernance mondiale à offrir des réponses aux grands problèmes de la planète et, par conséquent, défend la réforme de l'Organisation des Nations unies (ONU) et de ses forums pour démocratiser ces espaces en garantissant la diversité des voix et en promouvant, « des solutions plus équilibrées aux défis actuels. », Le texte plaide aussi pour imposer les super riches « avec la garantie que les ressources recueillies soient destinés à des fonds nationaux  et internationaux destinés à financer des politiques sociales, environnementales et culturelles. »

« C'est le moment d'agir avec détermination et solidarité. Avec une volonté politique et l'institutionnalisation d'organes comme le sommet social du G20, nous pouvons construire un ordre du jour collectif qui honore l'engagement envers la justice sociale et la paix mondiale, » conclut-il.

Márcio Macedo, ministre de l'Intérieur de la république et coordinateur du G20 social, a attribué le succès de cette activité au président Lula: « Ça a été un moment très important et il n'a été possible que grâce à la sensibilité et à la détermination politique du président Lula. Seul un président avec les caractéristiques de Lula est capable de mettre les mouvements sociaux et le peuple au centre de l'ordre du jour des discussions mondiales, », a-t-il déclaré, et il a remercié les mouvements populaires impliqués dans cette rencontre.

« Nous sommes ici parce que nous avons un mouvement organisé dans notre pays, avec une culture, une force, une détermination et un engagement envers notre partie et notre peuple. C'est pourquoi je voudrais, au nom du Gouvernement brésilien, dire : merci beaucoup à tous les mouvements sociaux et populaires organisés dans notre pays. »

Ceres Hadich, de la direction nationale, du mouvement des travailleurs ruraux sans terre (MST), à représenter les mouvements populaires à la cérémonie de clôture, et qualifier le G20 social de « un jalon dans la construction de nouvelles façons de penser et de débattre de la politique mondiale. », Dans son discours, il a condamné le massacre du peuple palestinien et le blocus économique de Cuba.

« Le silence du monde face au génocide que le Gouvernement israélien et ses partenaires ont imposés au peuple palestinien, ainsi que le blocus inhumain que l'impérialisme maintient sur Cuba depuis des décennies, sont inacceptables. » « Le pacte pour la vie des personnes doit être au-dessus des intérêts de la domination du capital. Plus de guerre, plus de blocus. Les peuples du monde ont besoin d'être respectés pour leur existence et leur souveraineté. Notre maison commune est en train de mourir. Des signes que le déséquilibre imposé par l'exploitation irrationnelle de la nature nous conduira un effondrement collectif, nous surprennent quotidiennement. »

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2024/11/16/brasil-protesta-exige-de-lo-contrario-no-sucedera-dice-lula-en-la-clausura-del-g20-social/

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