Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

International : Trump contre les BRICS

21 Novembre 2024, 15:26pm

Publié par Bolivar Infos

 

 

Par Alex Anfruns

 

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos

 

« La prochaine guerre contre la Chine. » C'est le titre terrifiant du documentaire du journaliste australien John Pilger qui a analysé rigoureusement la stratégie militaire des États-Unis en donnant la parole à des analyses du Pentagone. Et depuis quelques années, nous le voyons venir tous les jours. L'objectif vers lequel se dirige le militarisme étasunien ni rien d'autre, que l'affrontement avec le géant asiatique. Et pour éviter de perdre son hégémonie devant cette grande puissance qu'est la Chine, les États-Unis semblent obsédés par la déstabilisation de la Russie.

 

C'est pourquoi ils ont eu recours non seulement à l’arme du blocus et des « sanctions » mais sont aussi en train d'avancer leurs pions vers un affrontement militaire mondial dans lequel l'utilisation de l'arme nucléaire n'est déjà plus un tabou. Mais de qui vient la menace d'une guerre mondiale nucléaire, selon l'idée la plus répandue ? Curieusement, il est rare qu'on pointe comme origine les États-Unis d’Amérique. Et pourquoi, alors qu'ils prétendent être le « phare de la démocratie » dans le monde, les États-Unis trouvent-ils toujours des « ennemis de la liberté » sous les pierres ? Est-ce parce que leur modèle de « civilisation » doit s’imposer au reste du monde à coups de bombes ?

 

Les médias hégémoniques présentent le président de la Russie, Vladimir Poutine, comme un fou dangereux. Mais si c'était le cas, le sommet des BRICS, qui a eu lieu à Kazan en octobre aurait été un monologue de Poutine, parlant à Poutine. Rien n'est plus loin de la vérité. En réalité, les pays de ce qu'on appelle le « sud mondial » ont répondu à cette invitation parce qu'ils partagent l’idée fondamentale que la Russie est en train de défendre sa souveraineté face à une guerre qui a été largement fomentée par l'Occident et que, dans cette nouvelle « guerre froide », il est vital pour eux de s'unir dans un bloc géopolitique qui représente un poids dans l'équilibre des forces surgi de ce nouveau moment historique.

 

Cette nouvelle phase de déclin de l'impérialisme occidental a été défini par l'écrivain Suisse, Nils Anderson comme « le monde post-Kaboul », en référence au départ de l'armée des États-Unis d'Afghanistan, la queue entre les jambes. L'économiste égyptien Samir Amin considère que le nouveau sujet révolutionnaire dans le monde doit nécessairement surgir des pays du sud, au sein de processus nationaux qui remettent en question le modèle économique et social imposé par les puissances impérialistes.

 

Il est vrai que les peuples des pays industriellement avancés sont soumis à une intense campagne de propagande médiatique qui les distrait et les manipule constamment, leur cache les véritables cause des conflits et les empêche d'avancer vers la formation d'une force politique capable de mettre en échec le système capitaliste. L'écrivain hongrois Itsvan Mészaros dit qu'il faut que les peuples ne délèguent pas exclusivement leur potentiel de transformation aux représentants élus puisque les forces du capital ne se déploient pas non plus exclusivement dans le domaine parlementaire.

 

Les faits démontrent qu'aujourd'hui, les pouvoirs économiques se manifestent à travers une guerre médiatique et judiciaire. Dans la phase qui a précédé le premier grand conflit mondial, les forces révolutionnaire avaient alerté sur le massacre à grand échelle qui était en gestation et avaient lancé des consignes de rejet du chauvinisme. Sans aucun doute, les élites occidentales dans le pouvoir ont besoin de renforcer le discours sur l'identité nationale pour endoctriner les peuples à la défense d'un autre intérêt que celui de la majorité.  C'est ainsi que la création d'ennemis non occidentaux sert à légitimer un occidentalisme en perte de vitesse….

 

Il faut s'attendre à ce que la prochaine bataille de Trump soit contre les BRICS. Ceux-ci représentent une résistance des pays du Sud mondial aux méthodes de la guerre non conventionnelle ou guerre hybride dont les sanctions ou le blocus ne sont qu'une manifestation. Quand Trump dit qu'il va arrêter les guerres, on entend un joueur qui ne montre pas toutes ses cartes. Trump est le nouveau César de l'empire des États-Unis. Prendre par surprise l'ennemi est la règle numéro un de toute guerre.

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2024/11/21/estados-unidos-trump-contra-los-brics/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2024/11/international-trump-contre-les-brics.html