Venezuela : Je serai investi devant les peuples du monde
Por Geraldina Colotti
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
Les dirigeants du PSUV qui ont accompagné Hugo Chavez dans la constitution du processus bolivarien dès la première heure ont déjà beaucoup de cheveux blancs. Mais ils ne détonnent pas pas parmi la mer d'adolescents venus du monde entier pour participer au congrès de la jeunesse anti-fasciste, parce que la valeur principale de cette révolution, c'est l'union entre l'engagement et l’allégresse. « Le parti adulte », comme les gamins de la JPSUV appellent les militants du PSUV, a transmis cette union tout au long des années comme une mémoire vive qui dépasse l'âge : parce que si, comme le disait Salvador Allende, être jeune et ne pas être révolutionnaire est « une contradiction biologique », être révolutionnaire te garde jeune, prêt à te sacrifier pour de grandes idées et à prêcher par l’exemple.
« Notre génération, a dit le président Maduro, dans son discours de clôture, a grandi en admirant les martyrs des années 1950. C’est une génération qui a grandi en cultivant l'espoir que, sur la terre de Simon Bolivar, le moment viendrait où le Venezuela parlerait de sa propre voix. Nous nous sommes nourris de la lutte Che et du Front Sandiniste. il y a toujours eu des sources de lutte pour la justice. Personne ne nous a rien donné. Ce moment est arrivé le matin du 4 février 1992, avec notre grand maître Hugo Chavez Frias. »
La pensée du commandant Chavez a une validité politique historique pour tout le XXIe siècle. « C'est pourquoi le Venezuela poursuit et poursuivra sa lutte pour le monde multipolaire, », a-t-il affirmé. Ensuite, le président a partagé les propositions du congrès, né des sept mois de discussion qui ont débuté au grand festival mondial antifasciste qui a eu lieu au Venezuela du 8 au 10 janvier.
Une opportunité « pour que les dirigeants, les jeunes, les travailleurs, les paysans du monde entier puissent venir accompagner le peuple vénézuélien et le président lors de la cérémonie d'investiture devant l'Assemblée nationale le 10 janvier prochain. Un message fort et clair : l'investiture pour son troisième mandat, après la victoire aux élections du 28 juillet, Maduro la recevra devant « les peuples du monde pour l'avenir, pour la paix, pour l'intégration. »
Un message totalement opposé à celui de l'extrême droite vénézuélienne qui, face à l'absence de consensus populaire, cherche à s’ accréditer comme vainqueur devant ses maîtres occidentaux et demande de nouvelles « sanctions. » C'est pourquoi plusieurs intervenants ont rejeté avec force la loi promulguée aux États-Unis pour bloquer encore plus l’économie et le commerce du Venezuela, intitulée ignominieusement « loi Bolivar. »
En faisant allusion aux menaces de l'extrême droite, qui promet de déchaîner la violence dans le pays, avant le 10 janvier, Maduro a assuré que le seul "pet" sera celui du tambour, "pour danser de joie et de bonheur". Les jeunes l’ont accompagné avec le slogan "Si on prend un pet avec Maduro, je me rétracte". Le président s’est ensuite concentré sur la proposition de donner naissance au Grand Mouvement International des Jeunes et Étudiants Antifascistes et pour la construction du nouveau monde, invitant à la production et l’incorporation de nouveaux concepts et de nouvelles idées.
Il a aussi appelé instamment les jeunes à travailler pour construire des applications et des réseaux sociaux anti-fascistes pour contrecarrer le pouvoir excessif et l'omniprésence du capitalisme dans les plates-formes digitales. « L'intelligence artificielle, a-t-il dit, dirige aujourd'hui la guerre cognitive, la guerre militaire et économique. Grâce à l'intelligence artificielle, l'impérialisme technologique est en en train d'essayer d'imposer un coup d'État cyber-fasciste à l'humanité pour en prendre le contrôle. Son outil, c'est les réseaux sociaux. »
S'impose ainsi « le temps de la barbarie » comme le démontre le génocide contre le peuple palestinien, l'agression contre le Liban, les attaques contre la Syrie, l'Irak et l'Iran, l'attaque nazie du régime ukrainien contre le peuple russe, le blocus du Venezuela. « Nous ne pouvons pas rester seuls dans la lutte anti-fasciste ni permettre que cette barbarie devienne normale, » a affirmé le président.
Ce sont Grecia Colmenares, Nicolás Maduro Guerra, Rander Peña y el palestino Watan Jamil Alabed qui ont résumé la voix des jeunes. Grecia, secrétaire générale de la jeunesse du PSUV et ministre du pouvoir populaire pour la jeunesse a fait un bilan des problèmes abordés pendant les deux jours de ce congrès auquel ont assisté plus de 500 délégués vénézuéliens et 500 étrangers. Les sept groupes de travail se sont réunis pour discuter de la proposition de créer une école de formation anti-fasciste qui aurait son siège à Caracas, se sont engagés à promouvoir l'identité nationale, la lutte contre le changement climatique et à faire connaître la façon dont fonctionne le fascisme à travers les réseaux sociaux. « La jeunesse du monde ne se rend pas, devant le fascisme, nous disons, ça suffit, vive les peuples libres du monde, », a déclaré Colmenarès.
Le député Guerra a souligné l'importance de la formation pour démasquer le fascisme, même quand ils se déguise en libéral ou en nationaliste et a invité les nouvelles générations à promouvoir la pensée critique pour décoder la bulle des algorithmes sur les réseaux sociaux.
Le vice-chancelier Rander Peña, infatigable organisateur de tous les congrès (celui des promoteurs de l'internationale antifasciste aura lieu les 27 et 28) surtout, inviter les jeunes à agir « pour empêcher la renaissance du fascisme qui rend la violence et la mort normales dans cette phase d'épuisement de l'impérialisme, qui devient plus féroce. Cette bataille est une bataille sans quartier entre la vie et la mort. »
Watan Jamil Alabed, militante de l'organisation, Jeunesse Palestiniene, chargé de lire la déclaration finale du congrès, a souligné l'importance de l'unité dans la lutte collective et organisée contre le fascisme, le néo-fascisme et les expressions similaires qui « portent atteinte à la démocratie, dépouillent les gens de leurs droits fondamentaux et perpétuent les inégalités, l'oppression, la violence et la mort. »
Des concepts que les jeunes délégués ont ramenés dans leur plus de 72 pays d'origine avec l’exhortation que leur a faite le vice président du PSUV, Diosdado Cabello, lors de la journée d'ouverture : « Nous ne devons rien attendre de l'ONU. Agissons seuls, faisons le seuls, gamins du monde, fixez-vous de grands défis et faites que ces rencontres se répètent pour nous unir dans la lutte pour la paix. Nous ouvrons les bras à tous ceux qui viennent. On peut compter sur le Venezuela pour vaincre le fascisme. »
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