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Cuba : Les mensonges de Marco Rubio et ce que Cuba peut attendre du nouveau Gouvernement Trump

19 Janvier 2025, 16:41pm

Publié par Bolivar Infos

 

 

 

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos

 

Mercredi dernier, le futur secrétaire d'État, nord-américain, Marco Rubio, à comparu devant le Sénat des États-Unis.Le journaliste Oliver Zamora Oria est en studio pour analyser ses déclarations sur Cuba.

 

Marco Rubio et son audience

 

Mercredi 15 janvier, le sénateur nord-américain Marco Rubio Garcia (le nom de sa mère, qu'il n'utilise jamais, parce que c'est la loi dans son pays), a présenté ses plans en tant que futur secrétaire d'État devant le Comité des Affaires Etrangères de cette chambre législative. S’il est confirmé, il deviendra le 72e et le premier d'origine latino à occuper cette charge.

 

Cet événement a provoqué d'énormes expectatives médiatiques, au-delà du fait que c'est un protocole habituel pour la nomination des prochaines membres du cabinet.

 

C'était naturel, le prochain ministre des affaires étrangères du controversé Trump, connu pour ses « excès » en matière internationale, Rubio García a été fidèle à son futur patron, pendant les 4 heures et 49 minutes qu'a duré l'événement ; en commençant par se dépouiller de la réputation. de mondialiste, et en vendant un nouveau visage d'isolationniste/nationaliste, conformément au credo du groupe politique MAGA, qui a détourné le Parti républicain, selon les experts en la matière.

 

Isolationnistes (nationalistes) contre mondialiste, et l'une des multiples contradictions profondes que ce Gouvernement, qui représente en fin de compte les grandes multinationales américaines, aura. Biden, dans son dernier discours, les a qualifiées, « d’oligarchie d’hyper-riches ». Ce caractère transnational, comme son nom l’indique, fait des mondialistes les véritables maîtres du pays.

 

Rubio a toujours été un employé de l’establishment, porte-parole de ses hyper riches par logique s'il n'était pas sénateur, convenons-en, maintenant il a promis de mettre l'Amérique d'abord, un slogan de campagne trumpiste mais qui touche, bien sûr, au niveau rhétorique, à l'exercice ouvert de l'arrogance impériale et de sa nature « mondialiste ».

 

Mettre de côté l'OTAN et attaquer de front un important associé commercial comme la Chine sont certain des défis promis par le « nouveau », Rubio Garcia, « nationaliste ». Il a promis également de redéfinir les dépenses de politique étrangère, à cause de l'insondable déficit du budget, une information qui est diversement interprétée: peut-être la réduction des généreuses aides accordeés à des causes,  imprésentables ? Difficile à croire, on verra.

 

Sur Cuba, il n'était même pas nécessaire de l'écouter pour deviner l'orientation du prochain ministre des affaires étrangères des États-Unis. Habile à proposer des sanctions qui nuisent à la famille cubaine, mais qui n'atteignent pas le but recherché, à savoir le changement de « régime », il était prévisible qu'il s'en prenne, dans une partie de son discours, à l'île indomptable.

 

En cela, Rubio Garcia a été cohérent dans son esprit enragé contre les cubains. Chacun sait comment l'origine de la présence de ses parents dans le sud de la Floride a été manipulée: ils sont arrivés là en 1956, mais Rubio Garcia affirme dans son curriculum sénatorial qu'ils ont fui la tyrannie castriste.

 

Cette petite confusion de date montre un autre côté sordide de sa carrière politique : c'est un véritable représentant d'une sorte de néo-batistiens entrer dans un passé, qui ne reviendra pas, et qu'ils ne souhaitent même pas vraiment, parce qu'ils vivent de  l'industrie qu'on appelle sans enfumage « anticastrisme ». De ce côté, du détroit de Floride, on l'appelle « la mafia cubano-américaine ». Ce terme dit pratiquement tout.

 

Il est important d'insister sur le fait sur lequel a été basée la carrière politique de Rubio Garcia. si le prochain secrétaire d'État n'obtient rien de significatif, disons , de poids symbolique contre Cuba,  il court raisonnablement le risque de voir sa carrière politique terminée, à à peine 53 ans. S'attendre au pire est l'attitude d'un sage, élémentaire.

 

Revenons à l'audience. Rubio García a affirmé que la révolution s'effondre à cause de l'inaptitude et parce que les communistes, dit-il avec une sagesse feinte, sont corrompus, rappelant les pannes d'électricité et autres calamités que les Cubains affrontent avec noblesse, et qui sont le résultat de l'énorme écheveau de sanctions, que cet individu promet à présent d'accroître.

 

Le fait que les communistes soient corrompus laisse planer une autre confusion, sarcasme mis à part. Son partenaire dans le crime, l'ancien sénateur Bob Menendez, était donc un communiste ? Le nombre incroyable de politiciens de droite corrompus, qui remplissent tous les jours les pages des journaux dans tous les pays, sont-ils aussi des communistes ? En réalité, la corruption est inhérente à l'existence de la loi de la valeur, à la cupidité, à l'avidité effrénée pour le profit et des autres attributs du capitalisme. Le prochain chancelier devrait étudier un petit peu, peut-être, juste peut-être, sa fonction l’exige.

 

Un autre, des mensonges, prononcé à haute voix, sans aucun doute: Rubio Garcia a insisté sur le fait que Cuba est un pays qui soutient le terrorisme, c'est pourquoi elle devrait revenir sur la liste fallacieuse que Biden a modifiée deux jours et quatre ans après que Trump nous y ait mis.

 

Il les allonge et les rétrécit avec la liste que publie unilatéralement le département d’État contre ses adversaires, c’est une mauvaise faveur à la lutte contre le terrorisme, un contre-sens, qui cache précisément le caractère terroriste de la puissance du nord, que Rubio Garcia représentera prochainement à l’étranger.

 

Cuba n'aurait jamais dû être sur cette liste, a affirmé à nouveau le Gouvernement cubain, parce qu'elle est l'une des victimes privilégiées du terrorisme organisé et toléré dans la puissance hostile, les États-Unis. La seule fin de cette désignation est de justifier l'augmentation chirurgicale du blocus économique et commercial.

 

Une partie centrale de ces attaques a été de remettre en question le rôle que joue dans l'économique cubaine le Groupe d'Administration Patronale. On l'accuse de faire partie de « l'échafaudage militaire répressif du régime cubain », et, à cause de cela, il devrait être sanctionné très durement.

 

Ici, se pose au moins une autre question du droit international, que Rubio Garcia réclame pour son pays : les Etats ont-ils ou non le droit d’ordonner leur fonctionnement économique, sur la base de ce qui leur semble être le mieux?

 

Derrière le rejet des institutions militaires cubaines, du peuple à un uniforme, il y a l'intention de dénigrer, ce qui constitue la barrière de fer contre l'agression militaire jamais sous-estimée des marines, experts en guerres perdues. Cette éventualité n'est jamais à exclure, surtout en période de chaos et d'interventions « humanitaires », comme celle promue par la mafia cubano-américaine pendant la dernière pandémie.

 

Rubio Garcia promet de dures sanctions et son homme à la tête de la région, évidemment, le super corrompu. Mauricio  Claver–Carone, aussi. Les nombreuses interventions du prochain secrétaire d'État, dans lesquelles, la manipulant des situations et des chiffres inventées, il tenté de démontrer que le blocus, la guerre économique des États-Unis contre Cuba n'existe pas seront oubliées. Ils verront ce qu’ils font, eh bien, peut-être que cela servira à les isoler davantage du reste du monde, après tout, ce semble être un des objectifs de la prochaine politique étrangère que Rubio Garcia gérera.

 

Le chancelier cubain, Bruno Rodriguez, a comparé cette sorte d'audience avec un film pour adultes. Personne ne doit l'accuser d'exagérer, dans les histoires de vie des candidats à un poste dans le nouveau Gouvernement trumpiste, ils ont réuni des individus à la morale douteuse, pour ne signaler qu'un seul oublie. À Rubio Garcia, il faut ajouter un délit concret commis lors de l'audience : bien qu'il ait été sous serment, il a terriblement menti sur Cuba.

 

Alors oui, Rurh, Garcia, suivra les traces du dernier secrétaire d'État de Trump, Mike Pompeo, qui a avoué allègrement qu'ils avaient menti, trompé et volé. Ainsi font les choses dans l'empire.

 

source en espagnol:

https://www.resumenlatinoamericano.org/2025/01/17/cuba-las-mentiras-de-marco-rubio-y-lo-que-le-espera-a-cuba-en-la-nueva-era-de-trump-video/

URL de cet article:

http://bolivarinfos.over-blog.com/2025/01/cuba-les-mensonges-de-marco-rubio-et-ce-que-cuba-peut-attendre-du-nouveau-gouvernement-trump.html