Equateur: Rafael Correa alerte sur un coup d'Etat de Noboa
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
L'article 424 de la Constitution stipule clairement qu'aucune loi, règlement ou disposition administrative ne peut contredire ce que stipule la Constitution.
L’ ancien président de l'Equateur, Rafael Correa, a alerté jeudi sur la possibilité d'un coup d'Etat si l'actuel président Daniel Noboa décide de ne pas demander le congé pour participer à la campagne électorale pour les élections générales de 2025, comme l'établit la loi.
Sur son compte X, Correa a écrit que le refus de Noboa de demander le congé et de remettre temporairement sa charge à la vice-présidente Véronica Abad serait une « flagrante violation de la Constitution ». Et il a ajouté : « Cessez de tromper. Jusqu'à quand continuerez-vous à détruire la patrie ? »
D'autre part, il a dénoncé « la mafia médiatique qui banalise la pulvérisation de la Constitution et des lois, ainsi qu'un véritable coup d'Etat ».
La veille, dans un communiqué, le groupe d'action démocratique nationale (ADN), un parti de Centre droite, avait diffusé l'idée que Noboa n'étaient pas obligé de demander le congé puisque son élection en tant que président a été le produit d'une « mort croisée » qui a conduit à la dissolution du parlement par l'ancien président Guillermo Lasso en 2023.
Selon ADN, étant arrivé au pouvoir lors d'une élection extraordinaire et non d'une élection immédiate, l'obligation d'être en congé comme l'établit l'article 93 du code de la démocratie ne s'appliquerait pas à ceux qui cherchent la réélection.
La controverse s'est intensifiée avec la campagne électorale qui débutera le 5 janvier et s'achèvera le 6 février 2025.
Le communiqué d'ADN a été durement critiquée par Correa qui souligne que la Constitution établit clairement qu'en cas d'absence temporaire du président, la vice-présidente doit assumer ses fonctions.
Mais l'équipe de Noboa a déclaré que céder la présidence à Véronica Abad mettrait en danger la stabilité démocratique du pays. Les deux dirigeants ont des différends depuis le second tour des élections de 2023 et Noboa l'a envoyée à l'étranger pour l'éloigner des fonctions pour lesquelles elle a été élue.
Des juristes équatorien ont prévenu que si Noboa ne demande pas le congé obligatoire pour la campagne, il pourrait affronter un procès politique, et éventuellement être destitué, puisque la Constitution de l’Equateur stipule que les fonctionnaires doivent être en congé sans solde à partir de la date d'enregistrement de leur candidature jusqu'au lendemain de l'élection.
Selon l'article 113 de la Constitution, cette disposition est claire et ne peut être contrecarrée par d'autres lois ou règlements.
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