Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Honduras : Les bases militaires des États-Unis remises en question si Trump a une politique hostile

2 Janvier 2025, 17:40pm

Publié par Bolivar Infos

 

 

 

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos

 

« Je veux dire que nous espérons que le nouveau Gouvernement nord-américain du président élu démocratiquement, Donald Trump, sera ouvert au dialogue constructif et amical. »

 

Dans son message de nouvel an, la présidente Xiomara Castro a souligné les avancées de son Gouvernement, dénoncé les actes d'ingérence des États-Unis et salué tout ceux qui mènent une lutte féroce « contre le fascisme sur le continent. »

 

Elle a abordé, mercredi 1er janvier, divers sujets, parmi lesquels réussite de son gouvernement jusqu'au début de sa dernière année au pouvoir.

 

L'un de ses messages les plus remarqué a été celui qu'elle a adressé au Gouvernement des États-Unis: elle a annoncé qu'en 2025, la présence de la base militaire des États-Unis à Palmerola serait reconsidéré si le nouveau Gouvernement adopte des politiques hostiles contre les migrants honduriens.

 

En évoquant les politiques de Washington, dans la région, la présidente a déclaré : « Depuis des décennies, ils ont des bases militaires sur notre territoire sans payer un centime mais elles perdraient toute raison d'être s'ils adoptent des mesures hostile contre nos citoyens. »

 

La base aérienne Soto Cano, située à Palmerola, Comayagua, a été un point stratégique pour les opérations du Commandement Sud des États-Unis depuis sa création en 1982. Actuellement, elle héberge plus de 500 militaires et 500 civil étasuniens et fonctionne comme un axe central dans la région.

 

Castro a souligné qu’elle espère un dialogue « constructif et amical » avec le nouveau Gouvernement de Donald Trump mais elle a averti qu’une déportation massive de migrants honduriens, comme l’a promis le président élu durant sa campagne, serait considéré comme un acte hostile.

 

La liste Engel

 

La présidente a aussi remis en question l'inclusion de la magistrate Sonia Marlina Dubon dans la liste Engel et la suppression de son visa par les États-Unis et les a qualifiés d’acte « d'ingérence ».

 

À ce sujet, Castro a annoncé que le Honduras élèvera une protestation officielle devant le Gouvernement des États-Unis et elle a signalé que cette sorte de mesure sape la souveraineté du pays.

 

Dans son discours, Castro a confirmé son rejet du projet de zones d'emploi et de développement économique (ZEDE) qu’elle a qualifié de « trahison envers la patrie » et d'exemple des politiques néolibérales qui portent atteinte à l'intérêt national.

 

Solidarité avec Haïti et Cuba

 

En tant que présidente tournante de la communauté des états, latino-américains et caribéens (CELAC), Xiomara Castro a souligné son engagement envers la coopération régionale.

 

Elle a annoncé qu'avec la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, elle convoquera une réunion des chanceliers pour aborder la crise migratoire et renforcer la solidarité avec des pays comme Haïti et Cuba.

 

Dans ce contexte, elle a lancé un appel au Gouvernement des États-Unis pour qu'il investisse dans le projet de train inter-océanique, une initiative qui connecta les ports les plus importants des Caraïbes au Pacifique.

 

Selon Castro, ce projet représente une opportunité pour fomenter le développement économique dans la région et renforcer la coopération bilatérale.

 

La présidente a profité de l'occasion pour exprimer son soutien au peuple de Haïti, l'un des pays les plus touchés par l'instabilité et la pauvreté extrême dans la région. Bien qu'elle n'ait pas indiqué d'actions concrètes, Castro s'est à nouveau engagée à aborder la situation haïtienne dans le cadre de la CELAC et a souligné la nécessité d'un point de vue multilatéral et solidaire.

 

Avancées et défis internes

 

Dans le bilan de ces trois ans de gouvernement, Xiomara Castro a souligné des réussites dans des domaines comme l'énergie, l'économie et les programmes sociaux malgré ce qu'elle a appelé une « lutte féroce » contre l'opposition politique et les médias qui, selon elle, tentent de saboter les initiatives de son Gouvernement.

 

Elle a dénoncé le blocage législatif de la loi sur la justice fiscale par l'opposition bipartite, un fait qu'elle a qualifié d'attaque directe contre la population hondurienne.

 

« Il n'y a aucune de nos initiatives qu'ils ne cherchent pas à bloquer par tous les moyens à leur portée, » a déclaré Castro, et elle a mis l'accent sur son engagement envers la « refondation » du Honduras et son rejet du retour des politiques néolibérale qui, selon elle, ont forcé les Honduriens à émigrer massivement.

 

La présidente du Honduras a évoqué à nouveau la « narco dictature de 12 ans et sept mois », et affirmé que, malgré les conséquences des Gouvernements passés, sont mandat a obtenu de grande réussites.

 

« Avec mon cabinet économique présidé par les finances, j'ai mis en place des mesures de politiques efficaces et opportunes pour diminuer les impacts de la ruine dans laquelle se trouvait l'Etat hondurien », a-t-elle affirmé et elle a souligné que, fin 2024, son Gouvernement a obtenu « des améliorations économiques notables. »

 

Enfin, elle a annoncé une croissance plus importante pour l'année 2025 et souligné qu'elle espérait que pour cette année, « l'économie continue à montrer une évolution favorable de 3,5 % à 4 %. »

 

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2025/01/01/honduras-el-gobierno-reconsiderara-presencia-de-bases-militares-de-ee-uu-en-el-pais/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2025/01/honduras-les-bases-militaires-des-etats-unis-remises-en-question-si-trump-a-une-politique-hostile.html