Venezuela : La droite déçue par le premier jour de Trump
Par Marcos Salgado
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
L'un des gros problèmes de l'extrême droite vénézuélienne est de penser qu’elle est le centre du monde. Que tout et tous tournent autour d'elle. Depuis qu'il a été évident, il y a plus de 10 ans, qu'elle a besoin de l'aide étrangère pour en finir avec le « régime » de Nicolas Maduro, elle s’est donné la tâche de tout diviser entre ceux qui sont pour et contre leur objectif.
De plus, autre problème grave, ses représentants ont la vue courte. Ils dépendent tellement des coups de chance extérieurs qu'ils voient des signes où il n'y en a pas nécessairement. Et ils se font sans cesse des illusions jusqu'à tomber dans le dépit, dans un cercle vicieux sans fin. Maintenant, avec l'investiture de Donald Trump aux États-Unis, il se passe la même chose.
Et depuis quelques jours, les signes n'étaient pas bon. Lors de sa tournée au début de l'année, Edmundo Gonzalez n'a même pas réussi à avoir une photo ni même une réunion avec le Gouvernement entrant. Il s'est passé la même chose hier. L'ancien candidat n'a pas pu cacher qu'il était entré par la fenêtre à l'investiture au Capitole et qu'il n'était même pas dans le salon où les évènements se déroulaient.
Dans son discours d'investiture, Trump n'a fait aucune allusion au Venezuela. Il n’en a pas fait non plus dans son discours postérieur devant ceux qui étaient restés hors du salon principal. Mais il restait une occasion : la cérémonie au Capital One Arena. Mais là non plus : là, le Trump s'est consacré spécialement à tirer profit de l’accord en Palestine, entre le régime israélien et le Hamas. Il a insisté sur le fait qu'il n'en était rien de moins que le mentor.
Plus tard, dans le Salon Ovale de la Maison-Blanche, devant des dizaines de journalistes, alors qu'il signait ses premiers décrets, il a répondu laconiquement à une question sur le Venezuela : « Nous allons probablement cesser d'acheter le pétrole au Venezuela, nous n'avons pas besoin de son pétrole. »
Quelques heures auparavant, le diplomate qui a fait 1, passage éclair à la direction de la CIA, Richard Grenell, à écrit sur X qu'il avait discuté avec plusieurs fonctionnaires au Venezuela, et qu'il y aurait plus de réunion à partir de mardi matin.
« La diplomatie est de retour, », a dit Grenell en révélant ses appels initiaux. « Parler est une tactique. » Selon le site officiel La Voix des Amériques, le fonctionnaire envisageait de rencontrer des opposants vénézuéliens à Washington, mardi.
Pendant ce temps, au Venezuela, le numéro deux du Chavisme, Diosdado Cabello, tendait des ponts. Celui qui est aussi le ministre de l'intérieur de Nicolas Maduro soulignait que le Gouvernement vénézuélien était ouvert au dialogue avec n'importe quel pays, toujours à condition que ce soit dans le respect.
« Nous souhaitons que la paix règne dans le monde. Une période bien compliquée et difficile arrive, surtout, à cause des conditions dans lesquelles se trouve le peuple des États-Unis. Beaucoup de travail interne doit être fait pour s'occuper de ce peuple,» a déclaré Cabello.
Après la victoire de Trump aux élections de novembre, le président Maduro a plaidé des pour qu'il y ait « un nouveau commencement » pour les deux pays et a affirmé qu'il était ouvert à « des relations de travail conjoint » avec qui que ce soit qui veuille investir au Venezuela.
Trump prendra-t-il sur le Venezuela la même belliqueuse que pendant son premier mandat ? Tout peut arriver, et tout peut changer. mais les premiers signes avant et pendant le 20 janvier, montrent une logique prudente pour celui qui a déjà échoué une fois dans sa stratégie de plus forte pression sur Nicolas Maduro.
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